Dr. Amadou Ouane, secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique et président de la commission de sélection sur titre des docteurs à l’enseignement supérieur 2022, assisté du chef de cabinet du MESRS, Yacouba Kébé, et de Charles Tounka Sissoko, Directeur adjoint de la Direction des Ressources Humaines du secteur de l’éducation, a animé, le mardi 11 octobre 2022, au sein du département de l’enseignement supérieur, une conférence de presse. Il s’agissait pour lui et ses collègues d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur ce qu’ils ont fait durant le processus pour lever toute équivoque sur le sujet. En somme, il s’agissait de dire au collectif des docteurs vacataires des universités qui rejettent les résultats que tout est vérifiable, que tout a été fait dans la transparence par la commission. «Nous avons décidé de travailler dans la transparence. Tout ce que nous avons fait peut être revérifié. On veut sortir dans la société dans laquelle tout le monde pense que tout le monde magouille. Il faudra qu’à partir de maintenant, les gens comprennent qu’il y a des gens qui ont pris leurs responsabilités et qui veulent que les choses soient claires. C’est une question de responsabilité. Il n’y a pas de fuite de responsabilité dans cette histoire. Nous assumons le travail que nous considérons fait honnêtement et de façon transparente. Car il faut tourner la page où chaque chose faite au Mali soit entachée de suspicion», a fait savoir Dr. Amadou Ouane, à la presse.
Selon lui, c’est en application de l’arrêté de 2013 que les membres de la commission sont choisis. Ce comité de sélection, à ses dires, mis en place auprès du ministre chargé de l’enseignement supérieur pour statuer sur les dossiers, est composé du secrétaire général du département de l’enseignement supérieur comme président, avec comme membres: le conseiller technique chargé de l’enseignement supérieur ; les directeurs des ressources humaines du secteur de l’éducation ; les vice-recteurs des universités ; les directeurs de recherche des grandes écoles. « Le comité de sélection peut soumettre le candidat à un entretien. A l’issue des travaux, le comité de sélection fait un rapport et le soumet à l’approbation du ministre de l’enseignement supérieur pour le projet d’arrêté de recrutement. Nous avons fait ce qui est règlementaire », a-t-il précisé.
Sur les critères de sélection, Dr. Amadou Ouane a rappelé que dans un premier temps, tous les dossiers de candidatures sont envoyés aux universités ou aux grandes écoles des candidats. « Le comité scientifique pédagogique université du candidat voit si son dossier est conforme au poste ouvert et fait ensuite un rapport adressé au comité de la commission de recrutement sur titre qui l’examine à son tour. Lorsque tous les dossiers ont été vérifiés en amont par les comités pédagogiques et scientifiques des grandes écoles et des universités, ils ont fait un rapport sur chacun des 316 dossiers de candidatures. Et la notation a été faite individuellement. On prend le dossier, on lit ce qu’il y a dedans et on voit le point qu’on peut attribuer à la personne devant tout le monde. Dans ce cas, où est le favoritisme? C’est fait devant tout le monde, et c’est ce qui est important pour nous. C’est-à-dire, on ne peut pas construire un pays en restant dans les trucs cachés. C’est pour cela qu’on a fait devant tout le monde. Tous les responsables étaient là, et on a projeté et évalué. Ce n’est pas parce que vous êtes parent d’un ministre qu’on va vous mettre dernier ou premier. Vous êtes malien comme tous les autres. Nous avons parlé de l’équité. On ne regarde pas la tête de quelqu’un. On a un dossier, on examine le dossier, on donne le point au dossier et on fait le classement des dossiers. C’est ça l’équité», a expliqué Dr. Amadou Ouane.
Sur le non respect du chronogramme dont parle le collectif, Yacouba Kébé a précisé qu’aucun chronogramme n’a été fixé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «L’organisation de ce concours incombe à l’enseignement supérieur. A aucun moment, il n’a été communiqué un chronogramme à qui que ce soit. Donc, si ce collectif a des éléments sur un chronogramme quelconque, qu’il vienne nous les montrer. Nous sommes prêts à recevoir cela et en discuter. Bref, les textes qui régissent l’organisation de ce concours ne donnent pas de délai pour l’organiser. Il a fallu faire un travail détaillé, sérieux, minutieux. Et on s’est donné le temps pour le faire pour justement éviter ces genres de contestations. Parce qu’on sait que par le passé, lors des recrutements sur titre, il y a eu des contestations de ce type. On s’est dit de tout mettre en œuvre pour éviter ces genres de contestations. Malheureusement, ça vient. Mais le fait de faire ce travail sérieux nous permet de répondre à toutes ces questions avec énormément de sérénité », a déclaré Yacouba Kébé.
Concernant ceux qui estiment qu’ils ont fait des communications, des publications et qu’ils n’ont pas été admis, Dr. Amadou Ouane a été on ne peut plus clair. «Nous sommes dans un milieu scientifique. Vous dites que vous avez publié. Vous avez publié dans quelle revue ? Est-ce que cette revue a un comité de lecture, c’est-à-dire, des professeurs qui sont là qui lisent tout ce que vous mettez et qui valident. Si la revue n’a pas ça, vous n’avez rien fait. Car dans notre milieu, chacun doit publier des articles reconnus par les pairs. Vous dites aussi que vous avez fait des communications. Mais est-ce que vos communications sont dans les documents ? Ont-elles été attestées? Nous validons ce qui est factuel. Sans cela, on ne va pas prendre en compte», a précisé Dr. Amadou Ouane.
Pour terminer, Dr. Ouane a déclaré : «Nous avons décidé de travailler dans la transparence. Tout ce que nous avons fait peut être revérifié. On veut sortir dans la société dans laquelle tout le monde pense que tout le monde magouille. Il faudra qu’à partir de maintenant, les gens comprennent qu’il y a des gens qui ont pris leurs responsabilités et qui veulent que les choses soient claires. C’est une question de responsabilité. Il n’y a pas de fuite de responsabilité dans cette histoire. Nous assumons le travail que nous considérons fait honnêtement et de façon transparente. Car il faut tourner la page où chaque chose faite au Mali soit entachée de suspicion.»