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Parricide : Peine capitale pour Adama Koné qui a tué sa mère
Publié le samedi 15 octobre 2022  |  Aujourd`hui
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© Autre presse par DR
1 ère session de la cour d`assises de à titre de l`année 2021-2022
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Né vers 1994 à Ségou, Adama Koné était devant les jurés de la Cour d'assises le mardi 11 octobre 2022 pour avoir tué sa mère Oumou Yattara. Il a pris la peine capitale pour ces faits de parricide prévus et punis par les articles 199 alinéa 4 et 200 du code pénal.

Courant 2017, la mère d'Adama Koné a appris que son fils consommait de la drogue, surprise par la nouvelle, elle a décidé de venir à Bamako pour mieux en savoir. Arrivée sur place, elle mène des investigations afin de le retrouver. Selon les informations recueillies, son fils était vers l'ancien pont situé à Sotuba Babilikoroni. Elle s'est rendue sur le lieu et a rencontré son fils. Après échange, Adama Koné a volontairement porté des coups de coupe-coupe qui ont occasionné des blessures graves sur Oumou Yattara. Transporté à l'hôpital, deux jours plus tard, elle a succombé suite à ses blessures. Conduit au commissariat de police du 13e arrondissement par les voisins, après l'enquête préliminaire, Adama Koné a été poursuivi puis inculpé pour le crime de parricide. Il a reconnu les faits à lui reprochés lors de l'enquête. Il a expliqué son crime par le fait que sa mère pratiquait la sorcellerie, qu'elle lui a demandé d'adhérer à leur association, chose qu'il a catégoriquement refusée, qu'ayant mal apprécié son refus, elle a promis de lui donner la mort. Il indiquera que c'est pourquoi, il s'est servi d'un coupe-coupe pour l'agresser et que c'est Dieu qui l'a autorisé à donner la mort à sa mère. A la barre, vêtue d'un ensemble en tissu, Adama Koné jouait à l'innocent. Il a nié complètement que la victime est sa mère, mais plutôt sa mère adoptive alors que dans les dossiers, c'est lui qui a dit qu'Oumou Yattara est sa mère. "Elle pratiquait de la sorcellerie avec ses amies et elle voulait que j'intègre leur groupe. Lorsque j'ai refusé, elle m'a dit que je n'aurai plus la paix. Dès lors, je retrouvais chaque fois des gris-gris dans ma chambre.
Une nuit, elle est venue me voir et m'a dit que si je n'adhère pas à leur groupe aujourd'hui
que c'est fini pour moi. Entre-temps, elle s'est transformée avec des longs ongles, des longs
sourcils. J'ai pris peur et je lui ai donné des coups de coupe-coupe", a déclaré l'accusé à la
barre. Un conseiller de la Cour de lui demander s'il consomme de la drogue. Sa réponse
fut négative. Il a ajouté qu'il n'est pas non plus fou.

Comment avez-vous su qu'elle est sorcière, l'interrogea le conseiller. Adama Koné répondra : "Quand elle dit une chose, elle le fait ou cela se réalise. Elle m'a tellement traumatisé que je n'étais plus moi-même, sinon je ne consomme pas de la drogue".

Se prononçant sur la peine, le parquet requiert la peine capitale pour l'accusé. Après les
débats, les juges ont reconnu Adama Koné coupable des faits de parricide et l'ont condamné à la peine de mort. \

Marie Dembélé

Pour coups mortels : Moumine Diarra prend 4 ans

Né vers 1979 à Bananido, cercle de Barouéli, Moumine Diarra a comparu devant les jurés de la Cour d'assises le lundi 10 octobre 2022 pour coups mortels sur sa femme. Reconnu coupable des faits, il a pris 4 ans.

Moumine Diarra et Kadia Coulibaly étaient mariés depuis 11 ans et 4 enfants sont issus de leur union. Ce samedi 8 décembre 2018, Kadia a retrouvé dans sa chambre un gris-gris. Elle a passé toute la journée à parler de cette affaire et soutenait que quelqu'un voulait l'envouter. Elle répétait ce propos jusqu'au crépuscule. Ses propos ont agacé son mari Moumine Diarra qui l'a finalement
giflé. Elle est tombée et s'est relevée.

Aux environs de de 20 h, elle a dit à son mari qu'elle est malade. Celui-ci l'a amené chez
un guérisseur traditionnel avant de l'amener vers 21 h au Centre de santé de référence de
Sanando. Le lendemain dimanche 9 décembre 2018, elle a été évacuée à Ségou pour des
examens radiographiques. La victime est décédée le 10 décembre 2018 au petit matin
avant que l'on ne présente le résultat de ses analyses médicales au médecin. Pour les beaux-parents de Moumine Diarra, Kadia Coulibaly est décédée des suites des coups qu'elle a reçus. Le rapport de prise en charge atteste qu'il s'agissait d'une

souffrance-rénale sévère avec une notion de coups et blessures sans allure traumatique.
A la barre, l'accusé a retracé les faits comme ils se sont déroulés. Le ministère public lui
demande si ce ne sont pas ses coups qui ont précipité la mort de sa femme même si elle
était malade. Il a répondu par oui. Grâce à cette affirmation, le ministère public en tant que
défenseur de la société a indiqué que même s'il y a eu mort, ce n'était pas prémédité. "Peut-être les coups du monsieur ont précipité la mort de sa femme, mais ce n'était pas intention-
nel", déclarera-t-il.

Après ce réquisitoire du ministère public, la défense s'est dit être à l'aise dans le dossier tout en soutenant les propos du parquet.

Les magistrats dans leur délibération ont reconnu Moumine Diarra coupable des faits
de coups mortels tout en lui accordant de larges circonstances atténuantes. Il a donc été
condamné à 4 ans d'emprisonnement. Il sera libre dans deux mois parce qu'il est sous
mandat de dépôt depuis le 21 décembre 2018.

Marie Dembélé

Accusé d’empoisonnement : A. D. condamné à 2 ans

A. D., âgé de 16 ans a comparu à la barre des assises de Bamako le vendredi 7 octobre 2022 pour empoisonnement. Ces faits sont prévus et punis par les 199 alinéa 6 et 200 alinéa 1 du code pénal. Reconnu coupable, elle a écopé de 2 ans d'emprisonnement.

Un dossier d'empoisonnement ! Le premier dans ces assises était sur la table des
magistrats. Il s'agit d'une mineure, A. D. qui a profité d'une causerie avec son
fiancé pour administrer une substance toxique à ce dernier. C'était dans la nuit du
samedi 28 au dimanche 29 décembre 2019. En effet, la demoiselle n'appréciait
pas la compagnie de cet homme qui voulait la marier. Ainsi, elle l'a accueilli la nuit
des faits pour prendre du thé ensemble.

C'est lors de la préparation dudit thé qu'elle a mis une poudre appelé "poloni" ou arsenic dans la théière et a donné un verre au moment venu. Une fois que celui-ci a avalé la première gorgée, il a commencé à tousser et à vomir du sang, avec la sensation d'avoir avaler du feu.
Il a alerté la mère de sa fiancée couchée dans sa chambre qui a interpellé sa fille sur la
nature de la substance qu'elle a mise dans le thé et l'a obligé à boire à son tour une portion.

La demoiselle ayant refusé, son fiancé a deviné la toxicité du produit et s'est précipité pour
se rendre au Centre de santé de Sélingué afin de recevoir des soins.
Il a ensuite été référé au CHU Gabriel Touré pour une meilleure prise en charge. C'est
ainsi qu'il a porté plainte contre sa fiance A. D. et une enquête a été ouverte par la Brigade
territoriale de gendarmerie de Sélingué, laquelle a abouti à l'interpellation, la poursuite et
l'inculpation de la demoiselle devant le magistrat instructeur pour empoisonnement.
A l'enquête préliminaire, elle a reconnu sans ambages les faits en soutenant qu'elle
voulait éloigner le Monsieur qui voulait la marier alors qu'elle lui a fait savoir qu'elle ne
l'aime pas. A la barre, elle a retracé les faits comme ils se sont déroulés. Les juges dans
leur délibération l'ont reconnu coupable des faits à lui reprochés et l'ont condamné à 2 ans
d'emprisonnement.
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