Le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam de cette année, sous la conduite du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, le Dr. Mahamadou Koné, aura été une réussite totale pour notre pays, qui s’en est d’ailleurs tiré avec un trophée décerné par les autorités saoudiennes. De leur séjour à Médine à celui de la Mecque, les pèlerins maliens auront été sous les soins de l’équipe d’encadrement mise en place suivant la décision n°00020/MARCC-SG du 11 juin 2022 sous la houlette du Délégué général, Dr. Abdoul Fata Cissé, directeur général de la Maison du Hadj.
ors du dernier pèlerinage, les fidèles musulmans maliens ont effectué un hadj presque parfait par rapport au vécu du passé. Ce qui ne surprend point, vu le travail d’organisation fait en amont par les plus hautes autorités du pays à travers le ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes.
On se rappelle en effet des missions de prospection effectuées en Arabie saoudite et de tout le travail de formation et de sensibilisation abattu ici sous la houlette de la Maison du Hadj. En effet, afin de permettre aux pèlerins maliens de faire un très bon hadj dans les lieux saints de l’islam, le ministère des Affaires religieuses du Culte et des Coutumes a organisé, du 13 au 15 juin à la Maison du Hadj, des journées de formation et de sensibilisation. Ils étaient nombreux à prendre part à cette formation théorique et pratique dispensée par des spécialistes en la matière, conviction ayant été faite à la Maison du Hadj que “pour que le pèlerin fasse un bon hadj, il faut qu’il bénéficie en amont d’une bonne formation”. L’occasion avait d’ailleurs été saisie par le ministre Mahamadou Koné pour donner l’assurance aux pèlerins que son département, la Maison du Hadj et toutes les structures impliquées dans l’organisation n’allaient pas lésiner sur les moyens pour que le hadj se déroule dans les meilleures conditions possibles, comme cela a été instruit par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
“Les plus hautes autorités nous ont demandé de prendre avec sérieux l’organisation du Hadj et pour cela, j’ai reçu des instructions fermes du président de la Transition et du Premier ministre. C’est pour cela que nous nous sommes investis et nous allons nous mobiliser jour et nuit pour que chacun et chacune de vous soit mis dans de bonnes conditions. Déjà, nous avons effectué plusieurs missions en Arabie saoudite pour régler certains détails”, avait expliqué le ministre Koné, qui indiquait par ailleurs que les logements des pèlerins maliens n’étaient pas loin des Lieux saints, et cela grâce à l’accompagnement des autorités.
Il faut rappeler que l’équipe d’encadrement était composée de six (6) sous-commissions, à savoir la sous-commission presse et communication ; la Sous-commission religieuse ; la sous-commission transports et hébergement ; la sous-commission restauration ; la sous-commission santé et assistance sociale ; la sous-commission administration et finances. Chaque sous-commission avait des tâches spécifiques fixées par la décision du ministre, sans pour autant nuire au travail d’équipe d’assistance mutuelle qu’elles devaient entretenir entre elles pour la réussite de la mission.
Reconnaissance et récompense des autorités saoudiennes
Les efforts consentis par le gouvernement du Mali pour l’organisation réussie du Hadj 2022 ont été hautement considérés et récompensés à leurs justes valeurs par les autorités saoudiennes. Le Mali s’est en effet vu décerner le Trophée de la bonne organisation du pèlerinage 2022 par les autorités saoudiennes en charge du Hadj et de la Omra. Un mérite qui revient, selon le Délégué général, aux pèlerins eux-mêmes qui ont fait montre de respect mutuel et d’une discipline exemplaire tout au long du séjour.
Les délégués aussi n’ont pas démérité pour tout le dévouement et tout l’engagement dont ils ont fait preuve sur le terrain.
Mais le plus grand mérite revient, selon Dr. Abdoul Fata Cissé, aux plus hautes autorités de la Transition dont l’implication personnelle du président Assimi Goïta a permis d’éponger les arriérés du Mali auprès des partenaires saoudiens, sans quoi notre pays n’allait pas pouvoir participer à l’édition 2022 du Hadj.
En effet, le Mali devait, depuis 2015, de l’argent aux partenaires saoudiens dans le cadre du Hadj à La Mecque. Toute chose qui constituait aussi un handicap pour notre pays. Mais le président Assimi Goïta a eu à faire face à cette dette pour permettre aux pèlerins d’aller s’acquitter de leur obligation aux Lieux saints de l’islam cette année après deux années d’attente du fait de la Covid-19.
Cette embellie ne doit cependant pas occulter d’autres défis à relever constatés lors de cette édition 2022 du Hadj, comme la non-disponibilité d’ambulance pour l’équipe médicale du Mali pour faciliter les évacuations d’urgence ; le non-respect du régime alimentaire pour les diabétiques et les hypertendus ; l’insuffisance du personnel arabophone dans l’équipe d’encadrement ; la non-prise en compte par les missions préparatoires du Hadj des spécificités alimentaires des Maliens auprès des partenaires saoudiens ; l’inexistence d’une représentation de la Maison du Hadj aux Lieux saints de l’islam pour la coordination et la gestion de proximité des activités du Hadj…
A cela s’ajoute le fiasco qui aura été créé par certaines agences de voyage qui ont abusé de la confiance de leurs clients avec des fausses promesses de visas pour le voyage aux Lieux saints de l’islam et qui n’ont pu honorer leurs engagements. Comme conséquence, plusieurs candidats au pèlerinage ont été bloqués à Bamako. Des pratiques inadmissibles qu’il faut à tout prix circonscrire ! Il y va de la crédibilité de l’Etat malien !