Le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, a procédé le samedi 8 octobre dernier, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), au lancement de la rencontre générale de la Tribu Kel Ansar. Cette rencontre de haut niveau a pour but de faire la chefferie traditionnelle africaine un outil au service du développement des pays africains.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim, en présence de Mossa Ag Attaher, ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne et parrain de l’événement, l’honorable Abdoul Madjid Ag Med Ahmed dit Nasser, chef général de la tribu Kel Ansar, S. E. Papa Ibrahim Diane, Grand Serigne de Dakar, S. E. Urbain Amoa, ambassadeur de l’Etat de la Diaspora africaine, ainsi que des chefferies traditionnelles du Sénégal, Côte d’Ivoire, de la Mauritanie et du Niger.
C’est pour faire de la chefferie traditionnelle un outil au service du développement que les responsables de la tribu Kel Ansar ont initié cette rencontre de Bamako. Durant cette première édition, les participants, à travers des panels de haut niveau, ont échangé sur plusieurs thématiques à savoir : “Chefferie traditionnelle-paix et réconciliation”, “la démocratie coutumière africaine, dialogue intercommunautaire”, “le rôle et place de la chefferie traditionnelle dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issus du processus d’Alger”.
Dans son intervention, le parrain de la rencontre a expliqué que le thème central de cette rencontre “Sécurité, paix et développement” illustre parfaitement la mission de la chefferie traditionnelle. “Engagée quotidiennement, pour réaliser le développement dans son espace communautaire, dans une recherche constante de la paix et de la sécurité, la chefferie communautaire, dans une recherche constante de la paix et de la sécurité, est l’autorité morale et spirituelle de la société. Elle incarne ainsi l’espoir et l’espérance de tous et pour tous. Si le développement peut s’entendre comme une amélioration accrue du bien-être de chaque personne dans la société pour qu’elle puisse réaliser son plein potentiel, la paix et la sécurité, deux facettes de la même pièce, résultant d’une relation de bien-vivre ensemble, solide et durable, basée sur le respect, la sérénité, la cordialité et la bonne intelligence entre humains”, a-t-il laissé entendre.
Il a précisé que la paix et la sécurité sont fondées autant l’expression du cœur sur la raison. “C’est par la chaleur humaine qu’on peut transcender la violence et instaurer durablement la paix et la sécurité, ferments du développement. Il est important à mes yeux de rappeler que ces trois dimensions paix, sécurité et développement constituent l’ossature du plan d’action du gouvernement du Mali adopté en juillet 2021 dont la mise en œuvre se poursuit pour le bonheur et l’honneur de nos populations malgré les sanctions illégales et illégitimes injustement infligés au peuple souverain du Mali par nos propres organisations que sont l’Uémoa et la Cédéao”, dira-t-il.
Pour sa part, le chef général de la tribu Kel Ansar, a indiqué que le choix du ministre Mossa Ag Attaher pour parrainer cette rencontre n’est pas fortuit dans la mesure où il est à l’image des valeurs immenses que ce dernier incarne au sein de cette tribu. Il a ensuite invité les congressistes à une participation active à travers des échanges sans complaisance et un partage d’expérience afin d’aboutir à des recommandations pertinentes qui permettront de mieux renforcer le rôle et la place des légitimités traditionnelles et coutumières dans les différents terroirs. Mahamadou Traoré