Daouda Konaré dit Soungalo et Ami Traoré étaient mariés il y a plus de 10 ans et dans cette union, sont issus 5 enfants. Ainsi, le 5 Avril 2021, Soungalo sollicite sa femme en vue d’accomplir son devoir conjugal, suite au refus de cette dernière, l’époux administre à sa conjointe deux gifles et un coup de main au ventre, un acte qui entrainera la mort subite de la mère de ses enfants. Pour coups mortels, la Cour d’Assises a, dans son audience du vendredi 30 septembre 2022, jugé et condamné le mari meurtrier à 5 ans de réclusion.
Agé de 43 ans, Daouda Konaré alias Soungalo est un cultivateur domicilié à Sidoni, hameau de culture du village de Djibroula, Il fut inculpé et mis en détention pour Coups mortels à l’encontre de son épouse, Ami Traoré, occasionna la mort de celle-ci.
Les faits se sont déroulés le 5 Avril 2021 lorsque Soungalo a appelé sa femme pour le rejoindre dans sa chambre dans le but d’accomplir le désir sexuel, son devoir conjugal. A cette sollicitation, sa conjointe a apposé un refus catégorique obligeant ainsi l’accusé à sortir de sa pièce pour la faire entrer de force. Devant ce refus de sa femme, le mari lui a administré deux gifles et un coup de main au ventre (selon ses déclarations à l’enquête préliminaire) et une seule gifle (devant le magistrat instructeur). La victime s’est écroulée à terre, et en dépit des tentatives de son mari à la faire relever, elle est restée couchée par terre. Par la suite, des personnes appelées au secours par le mari, ont constaté qu’elle n’était plus en vie.
Le vendredi 30 septembre dernier, Daouda Konaré ‘’Soungalo’’ était à la barre pour répondre de ses actes qu’il n’a point démenti. « Je reconnais les faits. J’ai donné la mort à mon épouse, je lui avais demandé le rapport sexuel qu’elle a refusé. Je lui ai administré deux gifles et elle ne s’est plus réveillée. J’ai l’habitude de la battre pour les problèmes de lit » s’est justifié l’inculpé avec remords. A la sœur de la défunte de répliquer : « il bat son épouse, qui est ma sœur de lait, à chaque occasion. Ils ne s’entendaient pas. Trois jours avant les faits, elle voulait rentrer chez nous sous prétexte que son mari lui avait menacé d’attenter à sa vie. Finalement c’est ce qu’il a fait », un témoignage abondant dans le même sens que celui de la partie civile.
Dans son réquisitoire, le Procureur Général n’a pas mâché ses mots envers l’accusé. « Nul n’a le droit de contraindre son épouse d’accomplir le désir sexuel quand elle n’a pas envie. Mécontent du refus de son épouse, il a administré un coup fatal, lequel coup a donné la mort. Il a tué son épouse. L’agression sexuelle n’est pas à banaliser, il doit répondre de ses actes ».
Quant à l’avocat de la Défense, il n’est pas allé par quatre chemins pour demander des circonstances atténuantes à la faveur de son client : « Nous plaidons coupables. C’est une situation accidentelle qui a occasionné ces faits. C’est la providence ! C’est le sort ! Nous demandons des circonstance atténuantes ».
En somme, n’ayant pas bénéficié des circonstances atténuantes comme demandées par son avocat, le mari meurtrier s’en est sorti avec le verdict de 5 années de réclusion. Le désir sexuel mène à tout, même à la prison !