Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, les enseignants et les élèves de douze (12) écoles dans le cercle de Niono en région de Ségou, ont pu rouvrir les classes. Elles ont été fermées en raison de l’insécurité, selon le premier responsable du Centre d’Animation Pédagogique de Niono, Modibo Traoré.
En 2022, le Conseil Norvégien pour les réfugiés au Mali a rapporté dans un document publié le jeudi 16 juin de la même année que plus de 500 mille enfants maliens sont privés de l’école. Le communiqué ajoute que 1700 écoles sont fermées sur l’ensemble du pays dues en grande partie aux menaces des groupes armés. Ces écoles se situent essentiellement au nord et au centre.
Alors que dans tout le Sahel, elles sont au nombre de 11 100 écoles fermées en raison des conflits ou de menaces proférées contre les enseignants et les élèves. Beaucoup de salles de classe ont été brûlées et des écoles sont occupées par des groupes armés.
« Un jour où nous étions à l’école, des gens sont venus nous dire de fermer l’école. Ils nous ont laissé partir et nous ont dit que s’ils revenaient et trouvaient quelqu’un à l’école, ils le tueraient », raconte une jeune fille de 12 ans au premier cycle du fondamental à Dogofry.
Des sources locales indiquent que par le passé, les présumés jihadistes se la coulaient douce en circulant régulièrement à moto dans ces localités. Et faisaient des apparitions dans les lieux publics pour menacer ou punir ceux qui ne se conformaient pas aux règles édictées. Les principales raisons avancées pour la fermeture sont l’insécurité pour l’encadrement et le diktat des présumés djihadistes a transformés ces écoles en lieu d’apprentissage de la religion.