Trois enfants ont été tués par un engin explosif mardi dans le centre du Mali, dernières victimes de ces armes qui ont fait près de 20 morts en une semaine et des dizaines depuis le début de l'année, a-t-on appris de source médicale.
Le centre de santé de Bandiagara a confirmé à un correspondant de l'AFP le décès des trois enfants rapporté par les médias locaux selon lesquels leur charrette a sauté sur un engin explosif. Aucune autre précision n'a été fournie sur les circonstances du drame. Il s'agit du troisième évènement meurtrier mettant en cause un engin explosif en moins d'une semaine. Onze civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés le 13 octobre dans la région de Mopti (centre) quand le car qui les transportait a heurté un engin explosif. Lundi, c'est un véhicule de la mission de l'ONU (Minusma) qui a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) lors d'une patrouille de déminage dans le nord, tuant quatre Casques bleus tchadiens et en blessant deux autres. Les mines et les EEI sont une des armes de prédilection des jihadistes. Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda ou à l'organisation Etat islamique (EI), et aux violences de toutes sortes. Partie du nord du Mali, la violence s'est propagée au centre du pays, ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins. La Minusma, dans un rapport trimestriel pour le Conseil de sécurité réuni mardi à New York, a jugé que "les conditions de sécurité (restaient) très préoccupantes" au Mali, en particulier dans le centre du pays. D'autre part, au moins sept combattants d'un groupe armé pro-gouvernemental ont été tués mardi près de Gao (nord) quand des hommes armés ont attaqué leurs positions contrôlant un des accès au sud de la ville, a dit à un correspondant de l'AFP Oumar Maïga, un responsable du groupe en question, Ganda Izo. Un responsable policier a confirmé l'attaque et la mort de plusieurs hommes dans les rangs du groupe pro-gouvernemental. Il a indiqué que l'armée avait dépêché des renforts.