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Avant-projet de constitution : Les griefs du Csdm
Publié le mercredi 19 octobre 2022  |  Le Pays
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La faitière des Maliens établis à l’extérieur, le Conseil supérieur de la diaspora malienne, n’est pas contente de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Il est d’ailleurs monté au créneau et a dénoncé certaines dispositions de ce document dont la restitution avec les forces vives de la nation est en cours. L’une de ces dispositions concerne la mise à l’écart des binationaux pour la candidature à l’élection présidentielle. Le CSDM a exprimé sa position hier, au cours d’un point de presse.

Ce que conteste le CSDM

En effet, l’article 46 de l’avant-projet de la nouvelle constitution stipule : « Tout candidat aux fonctions de Président de la République doit être de nationalité́ malienne d’origine et ne posséder aucune autre nationalité́ à la date de dépôt de la candidature. Il doit jouir de tous ses droits civils et politiques, être de bonne moralité́ et de grande probité́. Il doit être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus à la date de dépôt de la candidature et être apte à exercer la fonction ». Ce qui dérange le Csdm dans cet article, c’est le fait que les Maliens établis à l’extérieur sont obligés de renoncer à leur nationalité du pays d’accueil ou sont écartés de l’élection présidentielle. La diaspora malienne a été, selon Mariam Coulibaly, membre du Csdm France. « Le Conseil supérieur de la diaspora malienne constate avec amertume que les Maliens établis à l’extérieur ont été légers dans ce texte », déplore-t-elle. Cette disposition de l’avant-projet de la nouvelle constitution va, selon la conférencière, en contradiction avec les recommandations des Assises nationales de la refondation qui prévoient des sièges pour les Maliens établis à l’extérieur au sein de l’Assemblée nationale. « L’éviction pure et simple pour la magistrature suprême » est inadmissible, car plus de 8 millions de maliens sont établis à l’extérieur.

Pour le Csdm de Mohamed Chérif Haïdara, avoir une double nationalité ne fera pas des Maliens établis à l’extérieur des apatrides, des renégats encore moins des traitres.

Mohamed Chérif Haïdara hausse le ton et crache ses vérités. Les Maliens de la diaspora, dit-il, se sont autant battus que les Maliens de l’intérieur pour l’avènement du changement. « Nous soutenons la transition, nous soutenons les actions en cours mais nous sommes contre la violation des recommandations des Assises nationales de la refondation », a laissé entendre Mohamed Chérif Haïdara. Pour lui, l’application des recommandations des Assises nationales de la refondation s’impose aux autorités de la transition. « Les Assises nationales de la refondation ont exigé la députation des Maliens établis à l’extérieur, le recensement effectif dans les pays d’accueil », a rappelé Mariam Coulibaly.

Pour le président du Csdm, il faut donner un droit constitutionnel à la députation des Maliens établis à l’extérieur. « Il a été dit que la diaspora malienne aura des députés. Nous ne sommes pas pour des députés nommés, mais des députés élus », précise M. Haïdara.

L’article 97 de l’avant-projet stipule : «Les membres du Haut conseil de la Nation portent le titre de conseillers de la Nation. Le Haut conseil de la Nation est constitué́ pour trois quarts de membres élus au suffrage universel indirect représentant les collectivités territoriales et pour un quart de membres désignés représentant les légitimités traditionnelles, les Maliens établis à l’extérieur et de personnalités ayant honoré́ le service de la Nation. Le mandat des membres du Haut conseil de la Nation est de cinq ans ». Pour le Csdm, on ne devrait pas donner la possibilité aux Maliens établis à l’extérieur d’élire leurs représentants. « On ne veut pas qu’on nous donne des conseillers du Haut conseil de la Nation. On préfère aller aux élections pour nos sénateurs. On préfère aller aux élections pour nos députés », a laissé entendre Mohamed Chérif Haïdara.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS
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