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Etat des routes maliennes : La honte !
Publié le vendredi 21 octobre 2022  |  L'Observatoire
Route
© aBamako.com par FS
Route de Kolokani
La Route Bamako Kolokani est dégradée
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En soixante-deux années d’indépendance, le Mali ne peut revendiquer aucune infrastructure routière digne de ce nom. Partout dans le pays la situation, loin d’être désespérée, est déplorable. Elle oscille entre mal et nulle.


Pour assurer son désenclavement intérieur et extérieur, le Mali doit combler son déficit en matière de routes. Avec l’une des densités routières les plus faibles du continent, les besoins dans le domaine sont titanesques.

Secteur clé et secteur transversal de l’Economie, le transport malien est caractérisé par une insuffisance drastique des ressources nécessaires à son épanouissement.

D’abord dans le district considéré à tort comme la vitrine, les routes sont nettement insuffisantes et la quasi-totalité d’entre elles sont marquées du sceau de la dégradation.

A l’image du tronçon Bamako- Kayes, l’essentiel des routes nationales est en piteux état. Conformément aux informations que nous avons glanées çà et là, plus d’une cinquantaine de milliards de nos francs ont été mobilisés pour l’entretien des routes au titre de l’exercice 2018 seulement.

Au seuil de ladite année, la situation qui se présente au peuple malien reste amère pour les usagers de la route et sur l’étendue du territoire national. Alors questions : Le département de tutelle et l’autorité routière ont-ils investi toute la somme mobilisée pour la cause ? Où vont les sous débloqués pour l’entretien des routes ?

Avant 2018, des efforts colossaux avaient été déployés dans le domaine routier par le Président Alpha Oumar Konaré et son distingué successeur, le Général ATT (Paix à son âme). Ce dernier, contrairement aux dires des mauvaises langues a véritablement révolutionné le secteur des routes avec des réalisations titanesques. Qu’il en soit remercié.

Au titre du budget d’Etat, la manne financière votée pour l’année 2018 s’élèverait à près de 53 milliards de FCFA. Telle que planifiée, elle devrait permettre la réhabilitation de quelques 98 000 Kilomètres de routes sur le territoire national.

La somme ainsi débloquée a-t-elle été véritablement utilisée à cet effet ? Difficile de le dire. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas assez de visibilité et de lisibilité du côté du département de tutelle. Le Mali mérite-t-il un tel ministère qui n’arrive point à donner au peuple des routes dignes du nom ? Peut-on compter sur les équipes gouvernementales à venir pour enfin résoudre ce problème ?

Il est impératif que le département en charge des routes s’attèle à donner des explications cohérentes aux citoyens sur les modalités d’attribution des marchés d’entretien des routes aux entreprises ainsi que le suivi qui en est fait de leurs clauses. Beaucoup de soupçons, de micmacs et de confusions entoureraient les marchés liés à la construction et à l’entretien des fameuses routes maliennes.

En conséquence, leurs usagers vivent le calvaire au quotidien. Certains parmi eux passent le plus clair de leur temps à exprimer leur ras-le-bol.

Bamako, jugée être l’exemple des villes dotées d’infrastructures routières de qualité n’a rien à se vanter des autres localités du pays. L’argent du misérable contribuable doit-il être un fonds privé pour les vampires de gestionnaires ?

Si les routes du Mali sont désespérément insuffisantes et très fortement dégradées, c’est à cause de la corruption en toute impunité érigée en règle de conduite au Mali.

Il est temps que les maliens se mobilisent résolument contre les politiciens véreux qui promettent ciel et terre aux innocentes populations au cours de leurs vicieuses campagnes électorales. Une fois élus, ils s’adonnent sans aucun état d’âme à leur sport favori : le pillage systématique des ressources étatiques.

Il est temps de vomir à jamais ces hommes et femmes politiques stipendiés, condition sine qua non de donner une coquette image à notre pays avec des routes goudronnées, solides, larges, éclairées et en nombre suffisant.

Prosper Ky

Source: L’Observatoire
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