Malgré que la préfecture de Banamba soit déclarée zone rouge dans le contexte sécuritaire du moment, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et ses partenaires, à travers le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation (FAO), a tenu à y célébrer les Journée internationale de la femme rurale (JIFR) et celle de la Journée mondiale de l’alimentation (JMA). Une façon pour les autorités de démontrer la montée de l’Armée en puissance, signe de retour de la sécurité dans les localités qui étaient sous menace ou contrôle, des hommes de la force du mal.
Ces journées qui sont célébrées pour la 26ème et la 43ème fois, avaient respectivement pour thèmes : « Femmes rurales, actrices incontournables pour une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de crise multidimensionnelle » et «Ne laisser personne de côté. Amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie ». C’était ce jeudi 27 Octobre 2022 en décalage avec la date du 15 Octobre de chaque année, fixée pour la célébration de ces événements à travers le monde.
Placées sous le parrainage du ministre, commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Ali, elles ont été co-présidées par Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Wadidié Founè Coulibaly et son collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, M. Modibo Koné, en présence du représentant résident de la FAO au Mali, M. Antoine Somé.
Pour le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, la célébration conjointe de la JIFR et de la JMA s’inscrit dans une longue tradition au Mali au regard de la convergence de vue de ces deux thématiques. Aussi, les plus hautes autorités de la transition ne sauront faire exception à cette règle, car les questions d’alimentation et de nutrition des plus vulnérables ont toujours fait partie de leurs priorités essentielles. « Cela se manifeste par toutes les dispositions particulières prises par l’Etat depuis un an malgré ses moyens limités, pour faciliter la disponibilité et l’accessibilité de la nourriture aux personnes en situation de difficulté alimentaire et nutritionnelle » a fait savoir Redouane Ag Mohamed Ali.
A la suite du parrain, le représentant résident de la FAO au Mali, a d’abord déploré la situation d’insécurité alimentaire dans notre pays. « Au Mali, les résultats des Enquêtes nationales sur la sécurité alimentaire et nutritionnelles (ENSAN) 2020, ont montré que l’insécurité alimentaire touche chroniquement près d’un quart (24%) des ménages dont 20% par la forme modérée » a-t-il rappelé. Avant d’ajouter que selon les résultats du cadre harmonisé de novembre 2021, les personnes en crise alimentaire sont de 1 244 906 (dont 57 543 personnes en urgence alimentaire soit 0,27% de la population totale) ; 1 187 363 sont en phase de crise, soit 5.47%. De même, le nombre de personnes se trouvant en phase sous pression est de 3 585 989, soit 16.53% de la population du pays.
Parlant des femmes rurales du Mali, Antoine Somé dira qu’elles produisent, transforment et préparent la plupart des aliments qui sont disponibles. Les femmes rurales sont les principales actrices de la sécurité alimentaire, malgré le fait qu’elles font face à des défis comme la pauvreté, la marginalisation par rapport aux prises de décisions et l’inaccessibilité des ressources telles que la terre, la finance, la formation et la technologie.
Et Antoine Somé d’ajouter que le développement durable ne peut être atteint sans moyens d’existence résilients. Puisque, partout dans le monde, les populations sont de plus en plus exposées aux aléas naturels et aux crises. « A l’échelle mondiale, 75% de la population affectée par la pauvreté et des personnes en insécurité alimentaire dépendent de l’agriculture et des ressources naturelles pour leur survie » a expliqué le représentant résident de la FAO au Mali.
Selon le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly, au Mali, les femmes rurales s’occupent majoritairement de l’agriculture de subsistance et assurent la sécurité alimentaire. Aussi « elles doivent être soutenues pour qu’elles travaillent de plus en plus fort et qu’elles trouvent des solutions innovantes, afin qu’elles assurent la production agricole malgré les conditions climatiques qui se détériorent, et ainsi, à assurer la sécurité alimentaire et nutritive » a-t-elle plaidé.
A noter que la délégation ministérielle a fait escale dans le village de Galamanadibi pour visiter un champ maraicher de 9 hectares. Initiative d’un groupement des femmes, ce champ est exploité et travaillé par celles-ci.
Diakalia M Dembélé
Envoyé spécial à Banamba
N’Fa Simpara à propos de la célébration de la JIFR : « Elle a été bénéfique pour les femmes de la localité »
Le député Mamadou N’Fa Simpara
Mamadou N’Fa Simpara
Présent à la célébration de la Journée internationale de la femme rurale (JIFR) couplée en Journée mondiale de l’alimentation (JMA), Mamadou N’Fa Simpara, fils de terroir et non moins ancien député de Banamba a, dans une interview accordée à la presse, exprimé sa joie et sa satisfaction pour le choix porté sur sa circonscription électorale pour organiser l’édition de cette année.
Après l’ouverture donnée par Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, les journalistes présents pour la circonstance, ont tendu leurs micros à cet influent fils du terroir, qui n’a pas daigné décliner l’offre. Sans tabou, M’Pa Simpara a humblement répondu à toutes les questions de nos frères de la radio « Siguida N’kounafoli ». Etant très rattaché au développement de sa circonscription électorale, l’ancien député de Banamba dira qu’il est l’un des plus comblés ce jour, pour avoir relevé le défi de l’organisation de cette célébration.
En réponse aux différentes questions en rapport avec ladite journée, il dira qu’elle a été un espace d’information et de sensibilisation pour les nombreuses femmes venues pour la circonstance. Aussi, elle leur a permis d’être en contact direct avec les ministres venus au nom des plus hautes autorités du pays, commémorer cette journée. « Les ministres ont promis au nom de leurs chefs hiérarchique de tout faire, conformément aux moyens mis à leur disposition pour accompagner les efforts de nos braves femmes » a laissé entendre M’Pa Simpara. Il a ajouté que cette journée a été très bénéfique pour les femmes de sa circonscription électorale, parce qu’elles ont reçu des mains de leur ministre de tutelle, des matériels devant contribuer à la création d’activités génératrices de revenus. « En tout cas, la célébration de la journée de la femme rurale à Banamba donne espoir pour des lendemains meilleurs, permettant d’asseoir l’autonomisation économique de la femme dans le cercle de Banamba » à en croire M’Pa Simpara.