Après les scandales de magouilles, de surfacturations, de détournements de fonds et de tripatouillages des textes au sein du Projet de Développement Intégré des Ressources Animales et Aquacoles du Mali (PDIRAAM), son coordinateur, M. Souleymane Ba, parle encore de lui en passant, en catimini, un marché public, avec la complicité de la DFM (Direction des Finances et du Matériel) du Ministère du Développement rural.
Tout a commencé en début d’année 2022 où le Projet le PDIRAAM a fait passer un marché de près de 2 Milliards FCFA pour la construction de 12 Ateliers d’embouches dans les régions de Kayes, Ségou et Koulikoro. Selon nos sources, les rapports de dépouillement ont été envoyés à la BID (Banque Islamique de Développement) pour avis de non objection. Les mêmes sources rapportent que la BID à l’analyse du dossier a fait un rejet en exigeant à la partie malienne de procéder à la publication de ces marchés à l’international, puisque c’est un appel d’offre international mais aussi de reprendre toute la procédure.
Face à cette situation, le PDIRAAM sous l’égide de son coordinateur aurait informé les différents candidats aux marchés de ne pas retirer leurs frais de dossiers, s’ils veulent une nouvelle fois postuler pour l’offre. En réaction à la recommandation de la BID, le Coordinateur du PDIRAAM, Souleymane Ba, aurait procédé à la publication de l’appel d’offres à l’international. Et quant à la publication de l’appel d’offres au niveau national, M. Ba de connivence avec la Direction des Finances et du Matériel (DFM) du Ministère du Développement rural aurait floué les entreprises nationales en ne publiant aucun avis d’appel d’offres national. Toujours selon nos sources, le coordinateur du Projet aurait évité de publier l’avis dans le quotidien national (L’ESSOR) et se serait contenté tout simplement de procéder à une publication de l’appel d’offres, uniquement, dans un journal de la place. Pour éviter tout risque de large diffusion de l’avis dans ce journal, le coordinateur Souleymane Ba, aurait donné l’ordre à deux entreprises de la place d’aller acheter tous les exemplaires de cette parution du journal en question. Une situation qui au niveau national est une pure et simple simulation d’avis d’appel d’offres.
Aux dires de nos sources, ce sont ces deux entreprises (ayant retiré les journaux sur le marché) qui se seraient partagées le marché de réalisation des 12 Ateliers d’embouche dans une opacité totale.
Présentement, le traitement des offres est très avancé au niveau de la DFM du Ministère du Développement rural. Mais comment une telle action peut prospérer dans le pays à un moment où les plus hautes autorités s’emploient à un processus de refondation de l’État ? Comment, un département ministériel peut être impliqué dans une telle embrouille et magouille ?
Autant de questions qui taraudent l’esprit des observateurs qui pointent le coordinateur du PDIRAAM, Souleymane Ba, comme étant un habitué des faits graves de corruption, de surfacturations et de violations des textes.
Selon les informations de ses proches collaborateurs, l’homme s’est rendu coupable d’une surfacturation dans l’achat d’un groupe électrogène et de son abri. S’y ajoutent, d’autres surfacturations dans l’achat de photocopieuses de seconde main et des motos dans le cadre des conventions signées avec les structures techniques, sans oublier les deux véhicules achetés sans ANO de la BID.
Face à ces combines, il serait difficile pour le PDIRAAM d’atteindre les objectifs escomptés alors qu’il est appelé à contribuer de façon substantielle au développement économique du Mali par l’augmentation durable de la production et de la productivité du bétail, de l’aviculture, de l’aquaculture, de la sécurité alimentaire et à l’amélioration des revenus des producteurs ruraux dans les zones d’intervention. Malheureusement, ce projet promu à un bel avenir se meurt à cause de son coordinateur, M. Souleymane Ba et de sa bande.
Cependant, pour recouper nos informations, toutes nos démarches pour contacter le coordinateur du PDIRAAM, se sont soldées par un échec.
En attendant, les Autorités du pays, se doivent d’être regardantes sur la gestion du PDIRAAM.