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Plainte contre des élus de la commune de Sadiola : La société civile déplore la lenteur de la procédure et interpelle le ministre Kassogué
Publié le mercredi 2 novembre 2022  |  Le Pays
6ème
© Autre presse par DR
6ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption
Bamako, le 1 mars 2022. Le ministre de la Justice et des Droits de l`Homme a présidé la 6ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption à l`hôtel Radisson
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Pour « corruption, mafia et gestion illégale » dans la commune de Sadiola, des plaintes ont été, depuis quelque temps, déposées par la population contre les élus du lieu. Les militants et partisans de l’EPC (Ensemble pour la commune de Sadiola), une organisation de la société civile, annoncent avoir attendu en vain le jugement du maire principal Toumani Dembélé et de son adjoint Moro Makalou. Ils demandent l’implication personnelle du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Mamoudou Kassogué, pour l’aboutissement des plaintes.



Des citoyens opposés à la gestion « catastrophique » de Sadiola, une commune composée de 46 villages et de 52 hameaux, ont saisi, depuis un bon moment, la justice contre leurs élus. Des plaintes ont été déposées contre des responsables suspectés. La commune située dans la région de Kayes est confrontée à de nombreuses difficultés dues à la « corruption », « la mafia » et à la « mauvaise gestion », selon la société civile plaignante. Parmi les élus cités figurent le maire principal Toumani Dembélé et son 1er adjoint Moro Makalou. D’après les membres de l’EPC, « la commune de Sadiola fait face à des comportements illicites venant des élus. Parmi lesquels figurent des détournements, des mensonges, du vol et de la médiocrité devenus monnaie courante ». Partant de leur déclaration, il ressort que les conseillers de la mairie « se sont partagés 15 millions F CFA ». Ensuite, ont-ils poursuivi, « le maire principal a vendu un engin destiné aux travaux publics que la société Moolman avait offert à la commune ». Au ministre Kassogué, l’EPC annonce que les mêmes « élus ont livré des autorisations illégales à des Chinois et aux Burkinabè qui exploitent l’or. Ces derniers détruisent nos champs, nos pâturages et nos routes au détriment de la population. Les élus l’ont fait pour leurs propres intérêts ». Dans une déclaration publiée ce lundi 31 octobre, l’EPC soutient avoir constaté que les incriminés continuent de vaquer à leurs préoccupations en dépit des plaintes déposées contre eux. Aussi, ajoute le mouvement, le maire principal et son 1er adjoint n’ont, à présent, pas été jugés. Ils ont seulement été mis sous contrôle judiciaire.

« Si rien n’est fait pour établir la justice et la légalité au Mali, il nous sera permis de dire que nous avons trahi la mémoire de nos ancêtres et celle des pères de l’indépendance ». « Avec l’arrivée et la mise en place du gouvernement de la transition rectifiée, la donne (injustice et impunité) commence à changer. Chose qui nous amène à espérer qu’il y aura du changement notable en ce qui concerne la problématique de la justice », explique-t-on dans la déclaration de l’EPC. Au ministre Mamoudou, l’organisation de la société civile énonce que la population de Sadiola est actuellement victime des « violations répétitives » de leurs droits. Une situation due, d’après elle, aux mauvais comportements des élus. De nos jours à Sadiola, des produits toxiques et interdits sont utilisés à ciel ouvert par des Chinois et des Burkinabè exploitant l’or dans plusieurs zones, dénonce le mouvement. Puis d’ajouter : « Récemment, le représentant des Chinois a révélé avoir donné 41 millions F CFA au sieur Moro Makalou, 1er adjoint au maire de la commune de Sadiola. Cela, pour qu’il obtienne des faveurs de la mairie afin de s’adonner à son activité illégale ». « Aux dernières nouvelles, une plainte portant sur une affaire dont le montant serait estimé à plus de 900 millions F CFA serait en cours d’être déposée contre certains élus ». Et le mouvement d’être on ne peut plus clair : « Nous avons dénoncé nos élus avec des preuves à l’appui, mais nous sommes restés inaudibles ». À part la mise sous contrôle judiciaire du maire principal Dembélé et de son adjoint Makalou, a-t-il dit, aucun jugement n’a été fait. « Nous demandons l’implication du ministre Kassogué pour que lumière soit faite sur cette affaire. Pour alors sauver la commune et défendre l’intérêt de la population, nous avons récemment sollicité l’aide des plus hautes autorités pour la mise en place d’une délégation spéciale à la tête de la mairie de Sadiola. Parce que nous nous opposons à la prolongation du mandat des élus qui encouragent la corruption et la mafia dans la commune », indique-t-on dans le document signé par Yacouba Makalou, président de l’EPC. En tout état de cause, la balle se trouve dans le camp du ministre Kassogué afin de tirer au clair cette histoire qui ne cesse de susciter des dénonciations à Sadiola.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS
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