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président du HCME, Habib Sylla, sur Renouveau TV : «Être président d’une association n’est ni une fonction, encore moins une profession »
Publié le mercredi 2 novembre 2022  |  Mali Horizon
Conférence
© aBamako.com par momo
Conférence de presse de HCME
Bamako, le 20 aout 2015 Habib Sylla a animé une conférence de presse sur l’élection du HCME au Radisson
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L’émission « Grand Jury » de Renouveau Télévision recevait, le 27 octobre 2022, le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), Habib Sylla. A cette occasion, en grand orateur, dans un français châtié, M. Sylla a convaincu ses interlocuteurs sur les sujets phares de l’actualité et surtout de la diaspora malienne, avant de rabattre le caquet à ses détracteurs, soulignant que présider une association de ce genre n’est pas une fonction.

Il faut d’entrée, rappeler que cet entretien exclusif intervient dans un contexte de polémique sur un prétendu non-renouvellement du mandat du président du HCME, alors que c’est la survenance de la pandémie de la Covid-19 qui en est la cause. Ce qui avait poussé certains détracteurs proches d’une association parallèle de la diaspora malienne à lancer de vives critiques au président du HCME.

Avec un calme olympien, face au jury, composé de nos confrères Chahana Takiou, Abdrahamane Keïta et Oumar Barou Sidibé, l’«accusé», Habib Sylla, sans détours, s’est expliqué sur les activités de l’organisation qu’il dirige dans le but de mieux rassembler les Maliens de la diaspora. Il soutiendra qu’« être président d’une association, pour moi, n’est ni fonction, ou encore moins une profession ». Comme pour dire que le HCME est une association d’entraide, qui fonctionne avec ses propres moyens. Avant de préciser que certains pensent que le HCME a un avantage, qui permet à ses membres de recevoir des salaires ; ce qui est totalement faux !

Selon lui, l’existence d’une association parallèle à son organisation, ne doit pas être perçue comme un échec de son mandat à la tête du HCME, car, indique M. Sylla, « les Maliens de la diaspora sont unis à l’extérieur. Je défie quiconque de me dire dans quel pays le HCME est contesté d’une part et d’autre part, qu’on me dise, que ça soit nos autorités maliennes ou celles des pays d’accueil, qu’on trouve une autre association aussi connue que le HCME »

Pour corroborer le tout, le président du HCME fera savoir au Jury de l’émission que l’institution de la diaspora malienne regroupe en son sein plus de 3000 associations. Pour lui, elle est la seule organisation des Maliens établis à l’extérieur reconnue dans tous les pays d’accueil. La diaspora joue un rôle important dans l’économie malienne. Elle contribue à hauteur des centaines de milliards de FCFA au PIB (produit intérieur brut) du pays, selon le président Habib Sylla. Malgré cet apport, ajoute-t-il, cette diaspora est confrontée à des problèmes de documents dans les pays d’accueil respectifs.

Le Mali et la Côte d’Ivoire ont de très bons rapports

Au sujet de l’affaire des 46 militaires ivoiriens qualifiés de mercenaires par les autorités maliennes, le président du HCME plaide pour une solution rapide à l’affaire. Pour lui, le Mali et la Côte d’Ivoire ont de très bons rapports. La Côte d’Ivoire est un pays de forte représentation de la diaspora malienne.

Par ailleurs, M. Sylla soutiendra qu’il respecte les autorités maliennes dans leur décision qui savent pourquoi une telle gestion du dossier. Il n’a pas manqué de reconnaître les efforts des autorités de la Transition dans le concert des Nations. Pour lui, les autorités sont en train de combler d’énorme vide engendré par des régimes précédents.

Quant à la question liée à la candidature des binationaux dans l’avant-projet de la nouvelle constitution, Habib Sylla estime que « celui qui est prêt à se présenter à la magistrature suprême doit pouvoir faire le sacrifice de renoncer à d’autres nationalités pour le Mali Comme pour déclarer qu’on ne peut pas prendre ce risque, surtout quand il s’agit d’un président de la République ».

Lamine BAGAYOGO
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