Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) que dirige le Pasteur togolais Edoh Komi (en mission à Bamako depuis la semaine passée) vient de condamner vivement « le sabotage et les propos chimériques des Occidentaux » par rapport à la situation sécuritaire au Mali.
Ces propos sont ceux de la Sous-secrétaire d’Etat américaine, Victoria Nuland qui, à l’issue de son récent déplacement (du 16 au 20 octobre) au Sahel et en particulier au Mali, a déclaré que la crise sécuritaire s’est détériorée dans le pays du fait de la présence de forces russes aux côtés de l’armée malienne. «La sécurité s’est fortement dégradée au Mali depuis l’arrivée de Wagner », avait-elle affirmé. Et d’ajouter que « le gouvernement malien fait de très mauvais choix en faisant venir Wagner et en les associant à son dispositif sécuritaire. Et nous en voyons les résultats avec une violence et des actes de terrorisme en augmentation et les forces des Nations Unies poussées vers la sortie ».
Dans un communiqué, le MMLK a haussé le ton et fustigé cette prise de position des Occidentaux, tout en exhortant les autorités de la Transition malienne à « toujours impulser aux FAMA (forces armées maliennes) l’esprit de triomphe et de victoire sur les forces du mal ». Et Pasteur Edoh Komi de protester contre « la posture de provocation des Occidentaux, notamment les USA, la France et l’Allemagne contre les autorités maliennes » dans la gestion de la crise sécuritaire dans le pays.
« Une autre Afrique est possible »
Rappelons que le président du MMLK, Pasteur Edoh K. Komi vient de procéder à Bamako, le lundi dernier, au siège du Collectif pour la refondation du Mali (COREMA), en commune II du district, au lancement de son livre « Une autre Afrique est possible ». Un livre, édité depuis 2010, qui célèbre « la renaissance africaine » ou « l’Afrique selon le plan de Dieu », avec des hommages et références à des personnalités comme le Colonel Assimi Goïta, le président de la Transition malienne (que l’auteur considère comme un héros digne d’être soutenu et encouragé), Thomas Sankara du Burkina Faso, Patrice Lumumba de la RDC et Sylvanus Olympio de son Togo natal.
Cet événement a enregistré la présence de plusieurs cadres politiques acquis aux idéaux panafricanistes du COREMA, dont Aboubacar Sidiki Fomba, Mme Maré Sitan Santara (membres du CNT).
Précisons que le MMLK est un mouvement panafricaniste créé au Togo en 2005. Son président, diplômé en sociologie et en théologie, défenseur des droits de l’Homme, est le 1er adjoint au maire de la commune Golfe II (Lomé), estime que « l’avenir du continent africain se joue au Mali ». Bon vent, Pasteur !