Né vers 1996 à Tiélé, un village situé dans le cercle de Kati, Issa Diarra est un ouvrier domicilié à Yanfolila. Pour des faits qualifiés de « viol » et de « vol », l’incriminé avait été poursuivi depuis 2020 et a fini par être condamné à 5 ans de prison par la Cour d’assises de Bamako lors de son audience du mois d’octobre.
Dans l’arrêt de renvoi, il ressort que les faits reprochés au sieur Issa Diarra datent de 2019. La triste scène a eu lieu courant le mois d’octobre à Yanfolila, précisément au cœur du quartier appelé Dougoukoro-Koko. L’acte a été commis sur la personne d’une dame répondant à l’identité de Sanata Mallé. Selon l’arrêt, le sieur Issa Diarra s’est permis de satisfaire son besoin libidinal après que la dame ait quitté la toilette pour se reposer dans son salon. « Courant le mois d’octobre 2019, la dame Sanata Mallé se reposa seule après son bain quotidien dans son salon se trouvant au quartier Dougoukoro-Koko de Yanfolila ». « Soudain, le sieur Issa Diarra, muni d’une daba, a fait irruption dans la maison. Il a réveillé la dame de son sommeil et la menaça de mort afin d’assouvir son désir sexuel », explique-t-on dans l’arrêt. À deux dans le salon, l’incriminé va finalement réussir à obtenir ce qu’il désirait par des menaces. Il parvient non seulement à obtenir gain de cause dans son acte attentatoire à l’honneur et à la dignité de la dame, mais se permet aussi de soustraire frauduleusement à la dame son téléphone portable. L’infraction étant déjà consommée, Issa Diarra prendra la poudre d’escampette durant un bon moment, laissant la dame avec son chagrin. En la matière, des précisions ont été faites dans l’arrêt de la Cour dont nous disposons une copie : «Après lui avoir fait subir ses assauts sexuels jusqu’à satisfaire son libido, le nommé Issa Diarra a enlevé le téléphone portable de marque ‘’Techno L9 plus’’ de sa victime, en l’occurrence Sanata Mallé, avant de disparaitre en ne laissant aucune trace ». Quelque temps après, précisément le 5 janvier 2020, il a été appréhendé et conduit devant la brigade territoriale de la gendarmerie de Yanfolila. Ce service a immédiatement ouvert une enquête. À l’issue de celle-ci, Issa Diarra a été poursuivi pour « viol » et « vol ». Des faits prévus et punis par les articles 226, 252 et 257 du Code pénal en République du Mali. Tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information, l’intéressé a reconnu les faits à lui reprochés. « Il explique avoir agi sous l’effet d’un excitant dénommé ‘’tanko’’ qui l’aurait mis hors de lui en sorte qu’il n’a pas pu s’empêcher d’abuser sexuellement la victime », écrit-on. Dans son interrogatoire au fond tenu le 19 février 2020, Issa Diarra soutenait ceci, selon l’arrêt : « A vrai dire, ce jour-là, j’avais pris le comprimé appelé ‘’tanko’’. De la gare, je me suis conduit au domicile de Sanata Mallé dans l’intention de voler. J’ai pris une daba sur place et je suis entré dans le salon. J’ai tenté de prendre le téléphone de Sanata et elle s’est réveillée. Je l’ai menacée avec la daba ». Puis d’évoquer la scène du viol : « Comme elle était mal habillée, j’ai nourri l’intention d’entretenir des rapports sexuels avec elle. De ce fait, explique Issa, je suis passé à l’acte. En sortant, j’ai pris le téléphone ». Pour ces faits, Issa Diarra a été jugé et condamné à 5 ans d’emprisonnement.