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Entretiens routiers : Quand MME la ministre confond vitesse et précipitation !
Publié le vendredi 4 novembre 2022  |  Le Point
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© aBamako.com par FS
Conseil de cabinet du nouveau gouvernement de Transition du Dr Choguel Maïga
Bamako, le 13 juin 2021. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé son premier conseil de cabinet, le dimanche, à la primature avec tous les membres de son nouveau gouvernement réunis au grand complet.
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L’entretien, la réhabilitation, la rénovation et la reconstruction d’infrastructures routières demeurent des priorités du gouvernement de Transition. Face à certains retards dans l’exécution des travaux, la ministre des transports et des Infrastructures a décidé de résilier les marchés attribués aux entreprises défaillantes. L’Ordre des ingénieurs conseils et l’Organisation Patronale des Entrepreneurs de la Construction du Mali (OPECOM), disent ne pas comprendre cette décision du ministère des Transports et des Infrastructures.

La communication verbale de la Ministre des Transports et des Infrastructures lors du Conseil des Ministres du mercredi 12 octobre 2022. Aux termes de ladite communication, elle indique au sujet du Programme Spécial 2021 des travaux d’entretien routier, que « …. Les bureaux d’ingénieurs recrutés pour assurer le contrôle et la surveillance des travaux se sont montrés défaillants par le faible niveau du personnel mobilisé sur les chantiers, dans l’accomplissement de la mission et par leur incapacité à affirmer l’autorité sur les entreprises chargées d’exécuter les travaux… »D’où la décision de résilier les marchés attribués aux entreprises.

Le président de l’Ordre des ingénieurs conseils du Mali (OICM), Arbonkana Maïga s’insurge contre cette décision. Car, selon lui, elle vise à écarter totalement les Ingénieurs-Conseils du Contrôle de ces travaux routiers. Dans le cadre du partenariat entre l’ordre et le département des transports, il était judicieux de discuter auparavant de cette communication pour voir les implications et la profession.

Monsieur Maïga de soutenir qu’en mettant de côté toute une corporation pour le remplacer par l’administration, l’on fait la promotion de l’ingénierie conseil. Surtout que dans l’organisation de l’Etat, on a dévolu à un certains nombre de professions certaines prérogatives. Et de rappeler que les manquements soulevés par la ministre sont pris en compte dans la gestion des marchés.


Même son de cloche au niveau de l’organisation patronale des entrepreneurs de la construction. Une décision dont ils disent ne pas comprendre les motivations réelles. Car dans la communication écrite du ministère des Transports, les raisons qui motivent cette décision. Si la raison évoquée est le retard, pour les professionnels du secteur cela peut s’expliquer. Le hic pour l’ordre des ingénieurs conseils et organisation patronale, comment comprendre que des sociétés qui ont été félicitées par la ministre des transports en début d’année pour leur performance sur le terrain, sont soudainement qualifiés d’incompétentes ?

Pour Ibrahima Sacko, 1er vice-président de l’OPECOM de rappeler qu’en cas de défaillance d’une entreprise, il est de bon droit de le remplacer par une autre et non de mette toute une corporation en veilleuse. Malgré que les contrats aient été signés bien avant la crise en Ukraine qui a vu le coût des matières premières du secteur des BTP flambés, les entreprises ont redoublé d’efforts en faisant un sacrifice suprême pour pouvoir exécuter ses premiers travaux. Au lieu de les féliciter pour cela on les blâme, ce que les responsables de l’OPECOM disent ne pas comprendre. Sans oublier qu’il soutien que sur les 5 milliards de francs qu’on doit aux entreprises, le département n’a versé qu’un 1 milliard. Alors qu’elle soutient que les fonds sont disponibles. Toute chose que les sociétés de BTP disent ne pas comprendre. Car les sociétés ayant exécutés les travaux d’entretien routiers sont payées à hauteur de 30%, soutien monsieur Sacko.

Si des retards sont certes reconnues dans l’exécution des travaux de réhabilitation des routes dans le District de Bamako, cela ne doit en aucun cas impacter toute la corporation soutiendra-t-il. Tout en renchérissant que cette décision est injustifiée.

Pour monsieur Maïga, il est temps de poser la problématique sur les travaux d’entretien routiers en période hivernale.Surtout que dans les clauses du contrat il est mentionné que le cumul des pluies atteint ou dépasse 5 millimètres de pluie ou dépasse 30 millimètres de pluie on ne peut pas faire de revêtement. Alors que les contrats ont été signés en juillet en pleine période de pluie.


Pour rappel les travaux dans le District de Bamako et environnants a pour but l’élargissement des ouvrages d’assainissement et la réhabilitation de certains axes routiers. Ces travaux visent essentiellement à relever les niveaux de service des routes et contribuer ainsi à soulager les usagers et réduire les risques d’inondations récurrentes. Une grave crise se profile à l’horizon si un compromis ne se dégage pas de cette décision de madame la ministre des Transports et des infrastructures.

Affaire à suivre.

Le Point
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