Des voix s’élèvent contre des dispositions de l’avant-projet de constitution, parmi lesquelles le Conseil supérieur de la diaspora malienne dont les responsables étaient face à la presse pour exprimer leur amertume et appellent.
« Le Csdm constate avec amertume que les Maliens établis à l’étranger ont été lésés dans ce texte », déplore l’organisation présidée par Cherif Mohamed Haïdara.
S’agissant de l’article 97 concernant les membres du Haut Conseil de la Nation, le Csdm a constaté que les représentants des Maliens établis à l’extérieur ne seront pas élus, mais désignés selon le service rendu à la Nation. Par conséquent, il exige que les recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR) soient respectées, notamment sur la députation de nos compatriotes établis à l’extérieur.
Le Csdm rappelle qu’une commission de rédaction de quinze membres a été mise en place pour proposer aux Maliens l’avant-projet d’une nouvelle constitution de la République du Mali. Toutefois, indique le Csdm, cette nouvelle constitution sera soumise au référendum, puis au cas où elle recueillera la majorité des suffrages exprimés, le Président de la transition, chef de l’État, procèdera à sa promulgation dans les huit jours après la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.
Le Csdm constate avec amertume que les Maliens établis à l’étranger ont été lésés dans ce texte « car en scrutant ce document, nous avons constaté que les recommandations fortes des Assises Nationales de la Refondation ont été foulées aux pieds, à savoir la députation des Maliens établis à l’étranger, le recensement effectif des Maliens établis dans les pays d’accueil, l’éviction pure et simple des binationaux pour la magistrature suprême selon l’article 46 qui stipule que « tout candidat aux fonctions de Président de la République doit être de nationalité malienne d’origine et ne posséder aucune autre nationalité à la date de dépôt de la candidature », justifie l’organisation de Chérif Mohamed Haïdara.
« Plus de huit millions de Maliens sont installés à l’étranger et afin de faciliter leur installation, leur intégration dans les pays d’accueil, certains d’entre nous ont pris d’autres nationalités tout en gardant celle du Mali, car la loi n’interdit pas d’être binational. Alors, avoir une double nationalité fait-il d’eux des apatrides, des renégats ou d’éventuels traitres », interroge le Csdm.
D’ailleurs, dans l’article 97 concernant les membres du Haut Conseil de la Nation, « nous avons également relevé que les représentants des Maliens établis à l’extérieur ne seront pas élus, mais désignés selon le service rendu à la Nation. Le Csdm déplore et conteste cette disposition, car dans une si haute institution parlementaire, une simple désignation ne donne pas la même légitimité que celle d’un élu ».
« Au regard de l’apport de la diaspora malienne dans l’économie du Mali, nous ne pouvons tolérer un tel mépris. Le Csdm demande à tous les Maliens établis à l’extérieur de se mobiliser pour dire NON à ces articles qui récusent notre appartenance à la nation malienne », déclare l’organisation.