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Coups mortels et blessures volontaires : Deux policiers acquittés 8 ans après leur inculpation
Publié le vendredi 11 novembre 2022  |  Le Tjikan
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© Autre presse par DR
1 ère session de la cour d`assises de à titre de l`année 2021-2022
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Suite à la mort d’un jeune lors d’une opération de maintien d’ordre à SouleymaneBougou, deux policiers comparaissaient pour répondre des faits de coups mortels et blessures volontaires. Les faits remontent au 16 novembre 2014. L’un était l’inspecteur principal de la Brigade de recherches du 12ème arrondissement au moment des faits, et l’autre, un sergent-chef.

Selon l’arrêt, le 16 novembre 2014, une opération de Police fut ordonnée par le Directeur de la Police pour déguerpir des jeunes gens qui s’adonnaient à des jeux dangereux de moto par acrobatie spectaculaire appelée « mal-vie » dans leur jargon poissard. Lesdits jeux se passaient à Souleymanebougou près de la maison de l’ancien Président Alpha Oumar Konaré. Au cours de cette opération de maintien d’ordre, prenaient part les policiers des 3ème, 6ème, 8ème, 12ème arrondissements et du Groupement mobile de sécurité (GMS).

A en croire l’arrêt de mise en accusation, un jeune homme nommé MT qui serait de passage sur les lieux fut atteint à la tête par un projectile d’une arme probablement actionnée par un agent. MT qui fut mortellement blessé rendit l’âme quelques jours après les interpellations du juge d’instruction, après l’ouverture d’une enquête aboutissaient à l’inculpation du commissaire adjoint SAA, du commissaire SC Chef voie publique, le sergent-chef de Police JLD, PHT, HK et MMC tous du 12ēme arrondissement.

Le commissaire a été le premier à prendre la parole.

«Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Le jour de notre opération, les jeunes avaient érigés des barricades sur l’axe principal. Ils sont tombés dans leur propre piège. Ils ont menti sur moi, des mensonges montés de toutes pièces», s’est défendu SB à la barre.

Il poursuit: «Nous étions plus de 8 unités, plus de 40 éléments. J’étais dans la cabine du véhicule, quand nous avions mis la foule en déroute, j’ai été informé qu’une personne a été atteinte et nous l’avions amenée au centre de santé de Boulkassombougou. J’ai informé ma hiérarchie. Je ne sais pas qui a tiré. Je ne sais pas qui a lancé le projectile. Je suis accusé de n’avoir pas fait un compte rendu à ma hiérarchie à travers un procès-verbal (PV)».

«L’ordre de cette mission est venu de qui », interroge la Cour. «De l’ancien Procureur Daniel Tessougué», répond-il. «Qui a porté des coups ?». «Je n’ai pas porté de coups, je n’ai pas vu quelqu’un porté des coups», a insisté l’accusé à la barre. «Vous déteniez quoi et quoi ?». « Nous détenions des grenades, des bâtons et des casques», a-t-il dit.

Les questions se poursuivent: «Aux urgences, le papa du jeune homme a été interdit d’entrer par deux policiers en civils, qui lui ont fait savoir que son enfant était victime d’un accident de circulation. Qu’en dites-vous?». «Je n’ai aucune information à vous donner car je n’ai pas été à l’hôpital Gabriel Touré. Parmi les manifestants certains ont été appréhendés, déférés et condamnés à 3 mois avec sursis», a expliqué SB.

«Je suis de la Brigade de renseignements. Je me suis infiltré dans la foule pour identifier les meneurs. Je ne sais pas l’origine du projectile qui a occasionné la mort. Nous avions quand même procédé aux jets de gaz pour disperser les manifestants», soutient le second accusé à la barre.

N’ayant donc pas de preuve suffisante, la Cour a décidé d’acquitter les deux policiers inculpés.

Moussa Sékou Diaby
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