Âgée de 11 ans seulement, elle tombe enceinte de son bourreau qui a une différence d’âge de 14 ans. L’accusé, âgé de 25 ans, écope de 3 ans de prison.
Il y a deux ans de cela, l’accusé, marié et père d’un nouveau-né, a abusé jusqu’à 3 fois successivement de ladite fillette de 11 ans, qui était partie pour les vacances chez son grand père à Neguelaba-Coura, non loin de Kati Faladié.
Ce qui est rocambolesque, le premier rapport sexuel avec la petite a eu lieu le 17 mars 2020, jour du baptême du nouveau-né de l’accusé. Pendant que les autres membres de sa famille se préoccupaient des activités du baptême, au lieu d’être en compagnie de sa femme et son nouveau bébé, lui il prenait du plaisir à détruire la vie d’une fillette.
«Je reconnais les faits dans toute son entièreté. Je suis très désolé!», reconnais l’accusé. Entre regret et désolation, il avait du mal à regarder la mère de son bébé de 2 ans. Oui, il décida de la marier.
«J’ai 13 ans, je suis élève en 7ème année, la première fois, il m’a forcé et les deux autres fois, il m’a pris par surprise. J’ai gardé le silence parce que je ne connaissais pas les conséquences de son acte. Aux yeux de mes parents ma corpulence avait changé et j’ai été soumise à une visite médicale et ma grossesse a été constatée de 06 mois», a expliqué la victime à la barre.
Le papa de la victime à la barre : «Je n’avais jamais imaginé que ma fille avait commencé à fréquenter les hommes. J’ai été alerté par une voisine par rapport à sa corpulence qui démontre qu’elle était enceinte. Soumise à une enquête, elle m’a relaté les circonstances des faits sans ambages. J’étais très remonté et je voulais qu’elle s’en débarrasse. Avec les pourparlers pour éviter les risques qui peuvent en découler, j’ai accepté. Dieu merci elle se porte bien de même que son bébé de 02 ans».
«Née le 02 juin 2009, envoyée chez son grand père pour les vacances, elle tomba dans les bras de ce gaillard de 25 ans. Il s’est servi de sa vulnérabilité pour commettre ces faits de pédophilie. Elle a gardé le silence car ne sachant pas les conséquences de l’acte», indique le Procureur dans son réquisitoire.
Il renchérit en disant que le corps de la femme est devenu un terrain de compétition : «J’ai joué, j’ai marqué un but, je vais la marié», dit-il.
«Je n’ai pas de mots pour qualifier cet accusé. Elle est tombé précocement enceinte (11 ans). Elle a perdu un an pour pouvoir entretenir son bébé. Elle est devenue une fille -mère. L’accusé ne doit pas bénéficier d’aucunes circonstances atténuantes. Les faits sont patents, le dossier est mauvais, il n’est pas défendable !», a requis le procureur.
Et l’avocat de la défense de plaider : «J’ai la lourde charge pour défendre ce dossier. Avec la prolifération des films brésiliens, la banalisation de l’acte sexuel, les réseaux sociaux sont à la base de tout. Oui les faits sont graves, c’est pourquoi nous plaidons coupables. Le retrait de plainte de la partie civile nous a soulagés. Nous ne pouvons que demander la magnanimité de la Cour».