L’annonce a été faite via un décret publié le 9 novembre 2022, portant révocation du maire de la commune rurale de Kadiana, dans le cercle de Kolondieba. Signé à la fois par le président de la transition, le colonel Goïta, le PM par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga et le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, le décret présidentiel fait part de la commission par le maire Zoumana Sangaré des « fautes graves contraire aux devoirs de sa charge ».
Conformément à la constitution du 25 février 1992 de la République du Mali, vu la charte de la transition et les différents textes régissant l’administration et les Collectivités territoriales, vu les pièces versées au dossier, notamment la demande d’explication du Préfet adressée au maire et le rapport du préfet du cercle de Kolondieba sur les faits reprochés à l’élu de la commune rurale de Kadiana, le président de la transition, statuant en conseil des Ministres, a privilégié la révocation de l’autorité communale Zoumana Sangaré . Des raisons ont été avancées pour justifier la révocation du maire de ses fonctions. « Monsieur Zoumana Sangaré, maire de la commune rurale de Kadiana, cercle de Kolondieba, est révoqué de ses fonctions pour fautes graves contraire aux devoirs de sa charge, notamment le non-versement des frais d’édilité d’un montant de 8 360 000 F CFA », lit-on dans l’article premier dudit décret. Ce n’est pas tout. Il lui est également reproché, indique le document, « le non-versement à la perception d’un montant de 51 285 000 francs CFA ».Lesquels montants sont issus de l’indemnisation des infrastructures communales affectées par la réalisation de la route Zantièbougou-Kadiana (frontière ivoirienne), indique-t-on. Dans le document, il ressort que le maire n’a également pas fait le versement d’une partie des fonds reçus de la vente des places du marché se trouvant aux abords de la route Zantièbougou-Kadiana. Le montant censé être versé par le maire s’élève, suivant le document de la présidence, à 820 000 francs CFA, ainsi que le retrait et l’affectation irréguliers de parcelles de terrains de particuliers. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et le ministre de l’Economie et des Finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera enregistré et publié au Journal officiel, mentionne-t-on dans l’article 2 du décret présidentiel.