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MUNISMA : Les contingents ivoiriens tournent le dos
Publié le samedi 19 novembre 2022  |  Mali Tribune
Patrouille
© aBamako.com par Momo
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou
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Les casques bleus ne sont plus libres de leurs mouvements au Mali
La Munisma se vide peu à peu de ses différents contingents. Après la Grande Bretagne et l’Egypte, la Côte d’Ivoire vient, à son tour, d’émettre sa volonté de se retirer de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. Toutefois, la partie ivoirienne se montre disposée à redéployer ses éléments sur d’autres fronts autres que le Mali.

Depuis quelque temps, ce n’est plus le bel amour entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Deux pays pourtant frontaliers. A la crise diplomatique avec l’embargo imposé au Mali par la Cedeao, derrière lequel beaucoup voyaient la main cachée du Président ivoirien, est venu se greffer la tension de « bottes » avec l’arrestation de 49 militaires ivoiriens qualifiés de « mercenaires » par le gouvernement du Mali. Des points de vue divergents qui n’ont fait qu’attiser la flamme surtout après beaucoup de quiproquo sur la raison de la présence au Mali des militaires ivoiriens arrêtés à l’aéroport alors que la Côte d’Ivoire assurait que ces soldats arrivaient en mission dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma.

Après d’intenses négociations et d’interventions de plusieurs Chefs d’Etat, seulement 3 dames des militaires ont été libérées malgré le mea culpa d’Abidjan qui a déploré « que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet évènement fortement regrettable » et son engagement « à poursuivre de manière transparente et constructive avec le Mali, les échanges et les discussions sur tous les sujets d’intérêt commun », les autorités maliennes sont restées ferme dans leurs bottes.

Des regrets et engagements visiblement pas suffisants aux yeux de Bamako au regard de la gravité des faits reprochés que sont : « attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ». Essoufflées dans ses tentatives de libération de ses soldats, les autorités ivoiriennes ne s’agitent plus comme lorsque l’affaire éclatait le 10 juillet 2022.

Alors que l’affaire ne défrayait plus la chronique, voilà que la partie ivoirienne vient d’annoncer le retrait progressif de ses personnels militaires et de police déployés au sein de la Minusma. En outre, les autorités ivoiriennes ne comptent plus relever en 2023 les militaires et autres éléments au sein de la mission onusienne.

Peut-être une réponse à l’obstination du Mali même si la Mission Permanente de Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies ne le dit pas dans sa correspondance adressée au Bureau du Secrétaire général adjoint aux Opérations de Paix le 11 novembre passé. Néanmoins, elle rassure sa disponibilité à redéployer ses contingents retirés du Mali dans les autres missions onusiennes.

A. C.
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