Une commission interministérielle de lutte contre la hausse des prix et de facilitation de l’approvisionnement du pays en intrants agricoles et produits de première nécessité vient d’être créée par le décret N°2022-0633/PM-RM du 2 Novembre 2022 portant Création, Composition et Modalités de Fonctionnement de cette Commission. Si cette initiative est à saluer, beaucoup de maliens demeurent sceptiques quant à son impact sur le coût de la vie, qui ne fait que grimper. Les prix des produits de première nécessité ne font que prendre de l’ascenseur, tandis que les revenus s’amenuisent à cause de la crise multidimensionnelle et surtout financière. Pourrait-on s’attendre à des véritables mesures allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des citoyens ? Quels moyens dispose le gouvernement pour imposer ces mesures dans un système économique libéral ?
Le gouvernement vient de mettre en place une structure qui est censée lutter contre la hausse des prix et surtout faciliter l’approvisionnement en intrants agricoles au Mali. Comme en témoigne, la création de la Commission interministérielle de lutte contre la hausse des prix et de facilitation de l’approvisionnement du pays en intrants agricoles et produits de première nécessité.
Il n’est un secret pour personne que notre pays traverse une période de crise sans précédent. Il s’agit de la crise alimentaire sur fond de cherté des produits de première nécessité sur tous les marchés. Une situation qui s’ajoute à une autre crise multidimensionnelle d’insécurité, mais surtout de confiance. A celles-ci il faudrait ajouter la crise socio-politique consécutive au double coup d’Etat qui a mis le pays sous embargo de plusieurs mois par la CEDEAO. A rappeler qu’avant la crise que nous connaissons aujourd’hui il y’a eu d’abord la crise sanitaire due à la COVID que le monde entier a connu, ce qui a annihilé les efforts, à cela pourrait s’ajouter la guerre en Ukraine. Donc le monde traverse une crise d’une ampleur inouïe, mais faudrait-il se résigner ou se lamenter face à cette situation ? la réponse des autorités maliennes est non d’où la création d’une structure pour soulager la souffrance des populations.
En effet, créée le 2 novembre dernier, cette Commission a pour mission de coordonner et de suivre toutes les initiatives visant à lutter contre la flambée des prix des produits de première nécessité et à faciliter l’approvisionnement du pays en intrants agricoles et en produits de première nécessité.
La vie chère et la rareté ou le manque d’engrais sont devenus les deux goulots d’étranglement des autorités. Ces deux priorités viennent après la sécurité. Nul besoin de rappeler que les populations maliennes souffrent énormément et elles ne savent plus à quel saint se vouer.
C’est certainement pour essayer d’apporter une solution à tout cela que le Gouvernement de la Transition sur initiative du Premier Ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maïga a décidé de prendre le taureau par les cornes, en créant cette structure interministérielle.
En effet, ladite Commission, présidée par le PM par intérim et a pour mission Précisément, d’analyser les causes de la flambée des prix des produits de première nécessité et de l’approvisionnement difficile du pays en intrants agricoles, de prendre des mesures pour une meilleure gestion de la période de soudure, de coordonner et évaluer les actions et mesures prises au niveau des départements ministériels. Cette commission va de même proposer des mesures correctives en vue d’améliorer les conditions de vie des populations et d’assurer l’approvisionnement correct du pays en intrants agricoles et en produits de première nécessité.
En Définitive, La Commission aura pour tâche d’entreprendre toute autre action pouvant contribuer à l’atteinte des objectifs du gouvernement en matière de réduction ou de maîtrise des prix des produits de première nécessité et de facilitation de l’approvisionnement correct du pays en intrants. Cette commission va-t-elle produire les résultats escomptés? Ce serait prématuré de donner une réponse crédible, souhaitons simplement que les fruits tiennent la promesse des fleurs.