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Respect : Les filles de Dionkala interpellent leurs autorités
Publié le mardi 22 novembre 2022  |  La preuve
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Le 29 octobre 2022, World Vision Mali cluster de Koutiala, en collaboration avec les populations de Dionkala, a organisé la Journée internationale de la fille dans la commune rurale de Diédougou. Cette journée d’information et de sensibilisation a été une occasion pour les filles d’interpeller les décideurs et autorités de leurs localités sur le respect de leurs droits.

Instituée par l’assemblée générale des Nations unies le 19 décembre 2011 dans sa résolution n⁰60/170, la date du 11 octobre a été fixée comme la Journée internationale de la fille (JIFi). Le but est de soutenir l’amélioration des perspectives d’avenir des jeunes filles et de sensibiliser l’opinion sur les inégalités dont celles-ci souffrent à travers le monde en raison de leur genre.

Et pour cette 10ème édition de la JIFi, le thème national est: « Participation des filles dans la promotion de leurs droits ». Ainsi, World Vision Mali, en collaboration avec la Direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille (DNPEF), a mis à profit la célébration de cette journée pour inviter les décideurs, les politiques, les leaders communautaires et le staff de World Vision Mali à œuvrer pour le respect des droits des enfants en général et ceux des filles en particulier.

Au total, environ 79 jeunes filles de Dionkala ont pris part à cette édition 2022 de la Journée internationale de la fille au cluster de Koutiala. Ainsi, cette journée a donc été un espace d’échanges, de sensibilisation, d’information et d’orientation sur la nécessité du respect des droits des filles. Placée sous la présidence du sous-préfet de l’arrondissement de Konseguela, cette journée s’est déroulée en présence de toutes les autorités locales de la commune rurale de Diedougou et Konina.

Qui mieux que les filles pour exprimer leur volonté en matière de respect de leurs droits. Dans la commune rurale de Diedougou, à Dionkala AP (Area Programm), une étape importante a été franchie dans le cadre du respect des droits de la fille. Devant des centaines de personnes dont les chefs de village, les leaders religieux, les élus locaux, les représentants des services techniques et ceux des organisations féminines et de la jeunesse, les filles de Dionkala ne sont pas passées par mille chemins pour se faire entendre.

Les festivités de cette journée ont d’abord débuté par l’intervention du représentant des chefs de village de la commune rurale de Diedougou et Dionkala Siaka Mallé qui a exhorté les autres chefs de village à ne plus accepter que l’avenir des filles soit piétiné. A sa suite, la représentante du sous-préfet de l’arrondissement de Konseguela, Mme Diallo Aïssata Dicko, a salué toutes les personnes impliquées pour la réussite de cette journée. Elle a également fait savoir que la protection et le respect des droits des filles est une nécessité absolue pour le développement de nos hameaux, villages et communes et du pays en général. Elle a conclu en interpellant tous les chefs de village, leaders religieux et élus locaux à ne ménager aucun effort pour faire respecter les droits des filles dans leurs localités.

Quant au manager du cluster de Koutiala, Jacob Dougnon, il a souligné qu’il s’agit d’une journée dédiée à la promotion et au respect des droits filles. À l’en croire, toutes les statistiques ont montré que les filles sont marginalisées et leurs droits ne sont pas respectés. Ainsi, la communauté internationale a décidé de choisir le 11 octobre de chaque année comme journée internationale de la fille. Le manager dira : « C’est une première édition pour notre cluster, et nous espérons qu’avec l’appui de toutes les autorités locales (chef de village, maires, leaders religieux, représentants des services techniques, organisations féminines) chacun s’implique dans la promotion des droits des filles. Et nous espérons aussi que chacun de nous parviendra à célébrer chaque année cette journée dans sa localité. Les messages clés de cette journée sont entre autres: les conséquences de la non scolarisation des filles, la déscolarisation, le mariage précoce ou forcé, les violences physiques ou mentales des filles, etc. »

Prenant la parole au nom des deux communes de Dionkala, Sounkalo Mallé, maire de la commune rurale de Diedougou, a affirmé que l’objectif recherché à travers cette journée est un défi collectif pour toute la population de sa commune et celle de Konina. Il s’agit pour eux (populations de Dionkala) de faire en sorte que les droits des filles ne soient plus violés au profit d’intérêt particulier.

Accueillie par une standing ovation, la porte-parole des filles de Dionkala a souligné que depuis 2012, la Journée internationale de la fille est célébrée dans notre pays pour mettre en lumière leurs besoins réels et développer des réponses appropriées de l’égalité entre les filles et garçons de jouir de leurs droits. « Le thème national de cette 10ème édition permet d’examiner les progrès d’autonomisation et de participation des filles à prendre des décisions et identifier les défis pour orienter l’engagement des décideurs vers la protection des droits des filles. Les filles sont des forces motrices pour le développement de nos familles, nos communautés et de notre pays, le Malikoura. Nous, filles de Dionkala, demandons à nos chefs de famille, chefs de village et maires de mettre fin au mariage des enfants, de promouvoir la scolarisation des filles, de lutter contre les violences basées sur le genre, de soigner les enfants quand ils sont malades, de bannir le travail des enfants, de permettre aux filles d’être écoutées et de s’exprimer et enfin lutter contre le harcèlement en milieu scolaire. Nous remercions World Vision Mali pour son combat et son engagement quotidien pour notre communauté », a-t-elle conclu.

Quant à Dany N’Daw, représentante du service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Koutiala, elle a non seulement expliqué l’importance de la scolarisation des filles, mais aussi les conséquences liées au mariage précoce ou forcé dont les filles so

nt généralement victimes. .

Seydou SANGARE
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