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Recrudescences des vols de moto : Une montée en flèche en cette fin d’année
Publié le mercredi 23 novembre 2022  |  Le Soft
Fête
© aBamako.com par momo
Fête de mariage a Bamako.
Bamako, le 24 mai 2015 les dimanches sont les jours de mariage avec des accidents aussi.
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Ce n’est un secret pour personne que les vols de motos dans la capitale malienne sont monnaie courante mais ce fléau atteint son niveau le plus élevé en fin d’année, c’est-à-dire les mois de novembre et décembre. Nombreuses sont les personnes qui se font dépouiller de leurs engins par des bandits parfois armés. Cependant, aucun quartier de Bamako n’échappe à cette montée en pic d’insécurité d’où l’inquiétude de plusieurs citoyens.

En cette période de vache maigre, posséder un engin pour ses déplacements est une aubaine tant les prix des différents moyens de transport connaissent une fulgurante montée. Ainsi, la moto Djakarta, principal moyen de déplacement pour la plupart des maliens se retrouve être la cible préférée des bandits qui errent dans les communes du district en épiant tous les faits et gestes des paisibles citoyens.

Variant entre 400.000 F CFA à 450.000 F CFA, cette marque de moto reste une cible de choix pour ces bandits, tant elle est facile à voler et à liquider. Les chances de retrouver son engin après un vol demeurent quasiment nulles et face à cette situation, les pauvres citoyens demandent l’aide des forces de police pour circonscrire ces méfaits. Aucun nombre précis des vols de moto n’a été rendu public mais le constat est amer. Il ne peut se passer un seul jour sans qu’on ait vent d’une quelconque scène de vol de moto.

Ces dernières années, la mise en circulation massive des mototaxis a aggravé la situation. En effet, ces débrouillards sont devenus une cible de choix pour ces bandits. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux en témoignent. On se rappelle encore la mort tragique de quelques conducteurs de ces motos taxis qui après avoir été dépouillés ont été lâchement assassinés par ces malfrats. Cela a conduit les usagers à être plus agressifs envers les malheureux voleurs qui se sont fait prendre. Le verdict est sévère, peine de mort soit par lynchage soit par le feu. En dépit de cette brutalité, les vols continuent de plus bel. Ironiquement, ces motos volées sont revendues à des prix dérisoires à certains receleurs.

Cependant, les méthodes adoptées par les voleurs sont nombreuses. La finalité, c’est de subtiliser l’engin. Pour cela, tous les moyens sont bons. L’une des techniques les plus récurrentes est le fait d’entrer par effraction dans les concessions ou dans les lieux de travail pour voler des motos sans se faire apercevoir, malgré la présence de dispositif antivol. Triste constat quand on connaît le niveau de vie des maliens.

Qu’en est-il en commune I

Djelibougou, Banconi, Sotuba, Doumanzana et plusieurs autres quartiers de cette commune n’échappent pas aux coups bas des malfrats. Des dizaines de motos sont volées sans laisser de trace.

Boubacar Konaté, enseignant se rappelle : « J’ai acheté ma moto exactement le 1er novembre et dans la nuit du 15 au 16, quelqu’un s’est introduit chez moi et a pris ma moto de marque Tvs qui était garée dans le salon. J’ignore comment il a fait pour rentrer mais ce n’est qu’au petit matin que j’ai remarqué sa disparition. Il m’a fallu beaucoup de temps pour avoir l’argent nécessaire pour m’offrir cette moto et voilà qu’on me l’a volée en même pas deux semaines d’utilisation. Naturellement je l’ai signalé à la police mais je ne suis pas dupe, je sais que c’est fini. Il n’y a pas la moindre chance que je mette la main sur mon engin ».

De son côté, Seyba Diarouma, propriétaire d’une cour commune a passé par là. Résidant avec ses locataires à Doumanzana, les voleurs ont fait sortir de la concession 5 motos qui appartenaient aux personnes qui habitaient au premier étage. « Jusqu’à aujourd’hui, je n’arrive pas à trouver une explication. C’est un bâtiment qui ne peut qu’être ouvert de l’intérieur quand c’est fermé. De surcroit, ces motos étaient dans un magasin très bien fermé cette nuit. Le plus surprenant c’est qu’on a rien vu ni entendu. C’était comme si c’était de la magie et jusqu’à présent ces voleurs sont toujours dans la nature ». Une situation que vivent quotidiennement les Bamakois.

Cependant, plus les forces de sécurité multiplient leurs interventions pour enrayer les vols de motos, plus les malfrats affinent leurs techniques. C’est du moins le constat fait par un élément de la Brigade de Recherches d’un Commissariat de la place. De ce fait, il est conseillé une grande vigilance pour lutter contre ce fléau grandissant.

Ahmadou Sékou Kanta
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