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Polémique autour du concours de recrutement des maitres-assistants : Le Collectif des vacataires n’en décolère pas
Publié le jeudi 24 novembre 2022  |  Le Pays
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Le collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et grandes écoles ont organisé ce mardi 22 novembre 2022 un sit-in devant la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sis sur la colline de Badalabougou. Objectif : Dire non au recrutement de l’enseignement supérieur entaché, déclare-t-il, d’irrégularité, du népotisme, du favoritisme et de la non transparence. En effet, les manifestants demandent la démission immédiate du ministre Amadou Keita et de son secrétaire général.

Les hostilités se poursuivent entre le collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et grandes écoles du Mali et le ministre charge de l’Enseignement supérieur. Cela, suite au dernier concours direct de recrutement des maitres assistants de l’Enseignement supérieur. En effet, le collectif a organisé mardi dernier, un sit-in devant la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour montrer son exaspération vis-à-vis d’un recrutement dont il déplore son “irrégularité“ et sa “non transparence“.

Sur les pancartes nous pouvons lire : « Budget 2022 2 647 Milliards FCFA, 89 docteurs : moins de 800 millions. Recrutez-le !» ; « LMD : 1enseigant pour 25 étudiants, Mali : 1 enseignant pour 269 étudiants » ; « Amadou Keita, trop c’est trop ! Démissionne ! » ; « Recrutez les docteurs ! » ; « Mali solidaire : 89 docteurs en chômage » ; « Respectez nos docteurs ! » ; « Amadou Keita, Mali Kura ! Non à des résultats aux compte-gouttes passe main ! » D’autres scandaient « Pr. Amadou Keita, démissionne ! » ; « Dr. Amadou Ouane, démissionne ! »

Dans sa déclaration lue par le président de la Commission media, Dr. Alou Coulibaly, le collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et grandes écoles du Mali sollicite la démission immédiate et sans condition du ministre Amadou Keita « en raison de son incompétence à promouvoir les vertus de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique », déclare-t-il. En outre, le collectif par la voix de son président de la Commission media demande aussi au Secrétaire général du département, Dr. Amadou Ouane de rendre le tablier sans délai.

Par ailleurs, le CDVUIGEM appel les plus hautes autorités du pays à infliger des sanctions à l’encontre de toutes les autorités universitaires impliquées dans ce processus de recrutement « frauduleux » et à réparer intégralement les dommages causés aux candidats injustement écartés et exclus du processus. L’ouverture d’un nouveau processus de recrutement des Maitres-assistants avant la fin de 2022 est aussi réclamé par le collectif lors du sit-in organise devant la DGESRS.

Outre cela, le collectif exhorte les autorités à s’atteler sérieusement à la promotion de l’enseignement, de la formation et de la recherche de qualité pour que le Mali soit cite parmi les pays en progrès économique et social. « Dans ce sens nous devons emboiter les pas aux autres pays africains comme le Sénégal, la Cote d’Ivoire, l’Algérie, le Ghana, le Maroc… », indique Dr. Alou Coulibaly, président de la Commission media du Collectif.

Pour Dr. Alou Coulibaly, le Collectif n’exclut pas de faire recours à toutes les voies légales pour satisfaire ses doléances. « Par ailleurs, dans le cadre de ses futures actions, le Collectif n’exclut pas le recours à toutes les voies constitutionnellement reconnues notamment : la désobéissance civile, des manifestations sur les voies publiques, grève de la faim, saisine de la justice… si les doléances énumérées ci-dessus restent sans suite », martèle-t-il.

Le Collectif sollicite également l’implication de l’exécutif et de l’organe législatif pour un dénouement heureux de cette affaire qu’il considère comme « scandaleuse » depuis l’avènement de la démocratie au Mali.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

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Les tensions sont vives ces dernières semaines avec la grève des élèves et étudiants, des magistrats, le préavis de grève des greffiers, des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016… Au même moment, le rang des frustrés se grossit sur le plan politique. La vie chère, à son tour, fait perdre à la transition de potentiels soutiens. Face à cette situation, les autorités doivent sortir de leur silence et tenir un langage de vérité aux populations. La tension monte d’un cran. Depuis des semaines, la situation politique et socio-économique du Mali est très tendue. Les colonels au pouvoir semblent perdre le contrôle de la situation. En tout cas à écouter certains discours, même des soutiens de la transition. La colère se généralise et le lot des mécontents se grossit. Les Maliens, dans leur majorité, ont gardé leur silence sur la cherté de la vie au nom d’un sacrifice pour une transition réussie, de la refondation. Cet élan de solidarité a été cassé, pour beaucoup, après l’élargissement du Conseil national de Transition. « Nous avons accepté la faim pour soutenir la transition. Nous la soutenons pour le renouveau, pour la refondation. Nous pensons que comme Assimi a fait, les autorités allaient continuer avec la réduction de train de vie de l’État mais elles ont décidé l’augmentation des membres du CNT. Je ne peux donc plus tolérer la cherté de la vie, car les autorités ne pensent pas à nous », confient à Malitilé un fervent soutien à la transition. Au-delà de ce dernier, beaucoup de Maliens ont désapprouvé cet élargissement du CNT à un moment où les populations ont du mal à se procurer trois repas par jour. Le processus de sélection des 26 membres a également multiplié le nombre des frustrés. Le mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts, le Haut conseil islamique ont proposé des représentants mais n’ont rien bénéficié. Pour le cas du HCI, son président a même exprimé son mécontentement. Pendant que la tension est vive sur le plan politique, la vie est dure sur le plan économique, les tensions sociales s’y ajoutent. Les revendications syndicales se multiplient. Cette semaine, l’Association des Élèves et Étudiants du Mali a décrété une guerre d’une semaine. Comme problème, l’AEEM évoque le retard « constant et accru » du paiement des allocations financières pour une grande partie des institutions d’enseignement supérieur (IES) ; la situation des infrastructures censées accueillir les étudiants supplémentaires du Bac 2022 au sein des IES ; l’occupation illicite de l’espace universitaire, l’absence de connexion internet dans les IES, les difficultés d’accès aux moyens de transport par la grande majorité des étudiants depuis la mise en place de la politique des cartes de transport ; la lenteur dans la sécurisation de l’espace universitaire en proie à l’insécurité galopante ; la non-intégration directe des élèves professeurs de l’Ensup à la fonction publique des collectivités ; le nombre pléthorique des élèves dans les salles de classes au niveau des écoles fondamentales et secondaires ; le renvoi abusif des élèves des écoles fondamentales et secondaires sans un programme de réorientation… Au-delà de l’AEEM, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont également déposé un préavis de grève. Les magistrats, à leur tour, commencent une grève de 5 jours à partir de ce mardi. A toutes ces difficultés, s’ajoutent des tensions au sein même des soutiens de la transition. Ce qui s’impose aux autorités L’heure est grave, très grave. Le moment ne sied pas avec le silence. Les autorités de la transition doivent mettre tout en œuvre pour baisser la tension et unir les Maliens autour de l’essentiel : le Mali. Le président de la transition doit parler à son peuple en toute franchise. Des dispositions doivent être prises au niveau du sommet pour mettre rapidement fin aux grèves intempestives. C’est la proposition faite par le président de la Codem. « J’invite les autorités de la Transition à sortir les maliens de cette malencontreuse période faite d’incompréhensions diverses et d’incertitude générale. J’invite les autorités à trouver urgemment une solution à la cherté de la vie qui étouffe nos ménages, notamment les plus défavorisés. Je les exhorte à opter pour: la recherche de la cohésion sociale et nationale, réunir les maliens pour qu’ensemble, nous trouvions les voies et moyens pour lutter plus efficacement contre le terrorisme rampant et le grand banditisme qu’il draine dans son sillage, soigner les relations internationales du Mali, durement éprouvées ces derniers temps, anticiper cette colère sociale naissante qui ne présage rien de bon », a sollicité Housseïni Amion Guindo. Cette transition, il faut le dire, n’a pas besoin d’autres tensions. Il faut vite prévenir les problèmes. En début de cette semaine, les autorités de la transition ont interdit les ONG françaises au Mali. Cette décision suscite déjà des frustrations car des Maliens perdront le travail. La transition doit revenir sur sa décision afin d’éviter le lot des frustrés. B. Guindo Source : LE PAYS Share this:WhatsAppTelegramFacebookTwitterLinkedIn Articles similaires[...]
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Les vérités du COREMA sur la loi électorale Dans un premier temps, le COREMA a craché ses vérités sur la loi électorale. « En effet dans le contexte malien l’acte 1 du film remonte à la fameuse loi électorale dont l’objectif a été l’émergence artificielle de deux clans opposés: un clan Choguel et un pseudo clan militaire Cet objectif soutenu par un mensonge grotesque à chercher à laisser croire aux militaires que Choguel Kokala Maiga serait dans une posture de trahison même s’il faut admettre que ce dernier avait mis la charrue avant les bœufs en ce qui concerne l’insertion de l’AIGE dans le projet de loi électorale », a déclaré le COREMA dans son document. A en croire ce mouvement de soutien à la refondation, l’adoption de cette loi a été la boîte de pandore qui aura « contribué à la résurgence des acteurs politiques véreux, désavoués et vomis du peuple malien ». Le document indique que l’acte 1 a savamment été utilisé pour flouer les militaires patriotes sachant que les scénaristes de ce jeu détient dans leurs manches une carte maîtresse : la cour constitutionnelle; leur créature, un reliquat de la constitution de 1992. «L’acte 1 a pu tester et atteindre l’objectif stratégique du ‘’diviser pour règne’’. En conséquence l’esprit d’équipe et de cohésion symbolisé par le tandem Assimi-Choguel, qui a rehaussé l’image du Mali sur le plan international et national s’est un peu fondu et est en train de se dissiper davantage à une allure exponentielle à la suite de la maladie du Premier ministre Choguel kokala Maiga » regrette le COREMA. Les difficultés actuelles Selon le COREMA, les jeunes militaires patriotes ont été détournés des vrais problèmes des Maliens: la cherté de la vie, la détérioration des infrastructures routières , le chômage des jeunes et de la lutte contre la corruption, le retour des déplacés et des réfugiés victimes du terrorisme. « Pendant ce temps, les scénaristes en tandem avec les troupes de la cinquième colonne nationale et leurs soutiens internationaux sont passés dans une offensive de guerre cognitive contre le peuple Malien », regrette les honorables Aboubacar Sidick Fomba et Fousseni Ouattara. Selon le COREMA, le théâtre des opérations se déplaçant dans l’espace médiatique et cybernétique est caractérisé par la mésinformation et la désinformation. Pour le COREMA, l’objectif tactique atteint par l’acte 2 a été de briser la dynamique de la volonté de refondation des autorités de la transition et de réduire leurs efforts à des sujets plutôt électoralistes que refondateurs. « L’objectif stratégique à atteindre et qui est en cours est de créer une ligne de fracture irréversible entre les militaires patriotes de la transition et le peuple malien qui a été leur soutien et leur bouclier protecteur », précise-t-on. Ce que regrette ce mouvement de soutien à la transition, c’est la loi du port de casque ; le conflit religieux pour de décourager le mouvement panafricaniste international dans leur soutien pour l’émergence d’un Mali souverain; la série de mésinformation pour mettre en doute la cohésion au sein des forces armées maliennes ; la prolifération de soutiens à la transition de dernières heures; les tentatives d’attiser les tensions et conflits intercommunautaires. 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21/11/2022
MEDIAS
La cité des Balanzans a abrité, le samedi 19 novembre 2022, le lancement officiel du mouvement Mali Espoir. D’un seul mot, les soutiens à la transition venus de divers horizons ont prôné l’union sacrée de tous afin de réussir cette période critique de l’histoire du Mali. Une occasion pour Abdoulaye Kebé, président du mouvement Mali espoir, d’extérioriser son inquiétude face à la menace de fissure au sommet de l’Etat entretenu par les mouvements partisans de soutien. « Seul, on va vite, ensemble, on va loin », cette assertion cadre bien avec l’objectif recherché par un consortium de soutiens à la transition dénommé « Mouvement Mali Espoir ». Il a été officiellement lancé le samedi 19 novembre 2022 dans la cité des Balanzan (Ségou). De Kayes à Gao en passant par le Sénégal et la Guinée Conakry, tous les Maliens partageant les idéaux de la transition se sont fait représentés à cette cérémonie de lancement comme pour abandonner leur souveraineté individuelle au profit de la souveraineté commune. « Le Mouvement Mali Espoir prend ainsi son véritable envol non pas pour dire, qu’un autre mouvement de soutien à la transition se crée, mais pour marquer son territoire dans la galaxie des forces du changement qui est sa place naturelle » a indiqué le président du mouvement Abdoulaye Kebé lors de son allocution. En effet, beaucoup de témoignages réaffirmant l’adhésion de l’opinion publique à la politique actuelle des autorités de la transition ont été faits par les parties prenantes. En plus de la couleur nationale, (le drapeau), une attestation a été aussi décernée à son excellence le colonel Assimi Goïta et son gouvernement par la délégation malienne venue du Sénégal en reconnaissance à leur combat affiché pour la revalorisation de la dignité et de la souveraineté nationale. Pour donc soutenir et mieux aider les autorités de la transition dans cette nouvelle dynamique positive pour le Mali, toutes les organisations membres du mouvement Mali Espoir se sont promis de fédérer leurs efforts afin de relever les grands défis. En effet, l’union sacrée de tous, était le maitre mot de cette cérémonie de lancement qui invitait spécifiquement l’ensemble des Maliens à sortir des actions isolées et des initiatives partisanes qui, au lieu d’être une solution, sont au contraire une menace forte pour la réussite de la transition en cours. Ainsi, le président du mouvement Mali Espoir, M. Abdoulaye Kébé a saisi l’occasion pour manifester son inquiétude face à la prolifération des clubs de soutien ou des mouvements partisans qui visent selon lui, à diviser les autorités de la transition. « Si nous ne faisons pas attention, c’est nous-mêmes les mouvements de soutien qui vont être la source de fissure entre les autorités de la transition » a-t-il regretté dans son allocution tout en invitant chacun à sortir de cette considération partisane. A ses dires, la démarche du mouvement Mali Espoir, ce n’est pas de soutenir individuellement les fugues de la transition, mais des idéaux de refondation. Une occasion pour lui de souligner à son auditoire que le changement tant attendu par les Maliens commence d’abord par chacun. « Oui, le changement, encore le changement et toujours le changement. Tout le monde en parle, mais très peu y croit. Or, le changement n’est pas un vain mot, mais un comportement. Et c’est ce qui transparait dans les faits et gestes des autorités de la transition, sous le leadership du président Assimi Goïta. Malgré l’hostilité de l’environnement politique aussi bien à l’interne qu’à l’extérieur du pays, elles ont réussi à changer le cours de l’histoire dans notre pays et à un moment où les Maliens dans leur grande majorité ne croyaient plus au changement » a-t-il noté. Issa Djiguiba, envoyé spécial à Ségou Source : LE PAYS Share this:WhatsAppTelegramFacebookTwitterLinkedIn Articles similaires[...]
Gestion des problèmes constatés par la mission de recensement des logements sociaux : Les propositions de la CAC-DDL
Gestion des problèmes constatés par la mission de recensement des logements sociaux : Les propositions de la CAC-DDL
21/11/2022
MEDIAS / SOCIETE
Sur proposition du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, la Coalition d’Actions Citoyennes pour la Défense du Droit au Logement (CAC-DDL) a formulé des propositions pour la gestion des problèmes constatés par la mission de recensement des logements sociaux et des équipements collectifs de N’Tabacoro (Non-respect des clauses de la Convention de l’OMH par certains occupants. La mission de recensement des logements sociaux et des équipements collectifs de N’Tabacoro a relevé des irrégularités au niveau des logements. Il ressort du rapport de la mission qu’au total 10280 logements sociaux ont été recensés parmi lesquels : 650 logements sont en location, soit 6,32% ; 898 logements sont modifiés en R+1, soit 8,73% ; 34 logements sont modifiés en R+2, soit 0,01% ; 3108 logements sont avec annexes, soit 30,23% ; 3969 logements ne sont pas modifiés, soit 38,60% ; 2174 logements sont fermés / inaccessibles, soit 21,14% ; 1122 logements sont proposés en cession en vue du paiement d’une partie des dettes de l’OMH (cf. conseil des ministres du 31 mai 2018), soit 10,91% ; 76 logements sont des donations officielles. A en croire ledit rapport, en ce qui concerne les équipements publics, ils sont au nombre de 155 recensés, parmi lesquels : – 111 sont occupés (40 sont occupés licitement et 71 illicitement) ; 4 sont libres. « la mission a constaté que des logements sociaux ont changé de vocation et ont été transformés en pharmacie, crèche, boulangerie, medersa, etc », précise le rapport. Après ce constat, le département de la tutelle a lancé un appel aux associations et organisations évoluant dans le domaine de faire des propositions pour la résolution des problèmes. Les propositions La Coalition d’Actions Citoyennes pour la Défense du Droit au Logement (CAC-DDL) a saisi cette occasion pour soumettre sa proposition aux autorités. Cette association propose au département d’appliquer les textes en matière dans toutes ses dimensions s’agissant des résultats de la mission de recensement des logements sociaux et des équipements publics de N’Tabacoro. « Pour les 650 logements en location, 898 logements modifiés en R+1, 34 logements modifiés en R+2, 2174 logements fermés / inaccessibles, changements de vocation des logements sociaux, la Coalition d’Actions Citoyennes pour la Défense du Droit au Logement demande au MUHDATP l’application des textes suivants chaque cas puis le retrait rapide et réattribution de ces logements », précise la lettre signée par Fousseni Mariko. Concernant les 3108 logements avec annexes, la Coalition d’Actions Citoyennes pour la Défense du Droit au Logement demande au MUHDATP de mettre à la disposition des bénéficiaires des logements sociaux les informations nécessaires afin de ne pas enfreindre les textes à ce sujet. S’agissant des 40 équipements publics occupés licitement, la Coalition d’Actions Citoyennes pour la Défense du Droit au Logement demande au MUHDATP de vérifier d’avantage s’ils respectent les vocations prédéfinis. « Ceux qui ne le sont pas, la Coalition demande leur démolition, réparation des dommages causés par les occupants et récupération », lit-on dans le document. Concernant les 71 équipements publics occupés illicitement, la Coalition d’Actions Citoyennes pour la Défense du Droit au Logement demande leur démolition, réparation des dommages causés par les occupants et récupération. Enfin, sur les 155 équipements publics recensés, la Coalition d’Actions Citoyennes pour la Défense du Droit au Logement demande au MUHDATP de mettre une plaque d’identification et numérotée dans chaque équipement public avec indication de vocation. B. Guindo Source : LE PAYS Share this:WhatsAppTelegramFacebookTwitterLinkedIn Articles similaires[...]
Laïcité : Comprenons là pour mieux l’utiliser ?
Laïcité : Comprenons là pour mieux l’utiliser ?
21/11/2022
MEDIAS / POINT DE VUE
Les cassandres les plus pessimistes ont prédit depuis des décennies que la troisième guerre mondiale sera provoquée par des conflits religieux. Depuis une quinzaine d’années, dans les fracas de l’effondrement des tours jumelles de New – York suite à un attentat effroyable, la religion musulmane est au cœur des débats intellectuels et sociaux des pays occidentaux. Depuis trois ans, dans notre pays, il y a de plus en plus de questionnements sur la place de la religion dans le pays, les rapports entre les religions, la politique et l’Etat et la société. Tout cela sur fond de crainte, notamment venant des leaders politiques, intellectuels…de voir un jour le Mali devenir un Etat islamique, intolérant et violent. Cela a rendu le mot laïcité très utilisé, à la mode, employé régulièrement comme une digue face à la supposée menace religieuse. La laïcité est ainsi employée dans de nombreux sens, souvent au gré de l’intérêt de celui qui l’utilise sans forcément qu’il en appréhende son sens ou encore sa portée. Les leaders religieux et la religion sont apparus au grand jour au Mali comme des acteurs majeurs de la scène publique à partir des mouvements relatifs à l’adoption du code des personnes et de la famille mais surtout à l’occasion des dernières élections générales où leur capacité de mobilisation politique a été avérée. Cela a ainsi confirmé d’une part la volonté manifeste des acteurs religieux à ne plus se cantonner dans le domaine de la foi et à exprimer de plus en plus leurs positions, et d’autre part, la perte d’influence de la classe politique sur le corps social. Cette double évidence a semé une véritable panique chez les leaders politiques face à une force alternative naissante dont peu d’entre eux connaissent les véritables ressorts et donc peu manipulable pour eux. Beaucoup d’entre eux essaient de la contenir en brandissant la laïcité à chaque occasion où ils estiment que la religion, notamment sa version politique, avance un peu trop dans la sphère publique. Or, elle est déjà devenue centrale dans notre société et dans notre pays. Ce que nous avons de mieux à faire, plutôt que de nous cantonner dans des échanges de mots, c’est de nous poser les vraies questions pour trouver des réponses appropriées permettant de les résoudre. La présente contribution à cette vocation principale. Il nous est nécessaire de saisir les vrais sens de la laïcité pour les mettre en perspective des enjeux majeurs liés aux rapports entre la religion, la société et l’Etat. Il est tout aussi indispensable d’analyser ces enjeux dont certains se déroulent loin de nos frontières mais avec un impact certain sur notre corps social. Ces questionnements utiles jetteront des éclairages appréciables sur les vrais sujets de débats pour un pays comme le Mali. Ce qui facilitera l’identification de quelques pistes utiles permettant au pays de définir et de mettre en évidence sa propre laïcité tout en résolvant, au moins en partie, les problématiques posées par les rapports Religion – Etat, Religion – société, Société – Etat. SENS DE LA LAICITE La laïcité est un terme francophone qui illustre la séparation de l’Etat et de l’Eglise que la France a eu énormément de mal à faire et à laquelle elle est finalement parvenue en 1905. Depuis lors, dans ce pays en particulier, elle fait l’objet de débats et l’Etat y est soumis à des arbitrages difficiles entre ce qui relève de la question publique et ce qui relève de la foi. Cet arbitrage difficile se pose et se posera à tous les Etats car cette question est souvent difficile à trancher. C’est aussi ce qui fait que la laïcité s’illustre mieux qu’elle ne se définit. Deux notions fondamentales permettent ainsi de l’illustrer pour comprendre sa portée : la liberté individuelle en matière de culte et l’équidistance de l’Etat vis-à-vis des religions. Ces deux notions elles-mêmes sont facilement comprises à travers des exemples et situations pratiques. La laïcité est à mettre d’abord en rapport avec la liberté individuelle de chaque citoyen à pratiquer le culte de son choix sans aucun risque pour lui dans la société. Cela est crucial pour un vieux pays comme le nôtre, terre d’accueil de plusieurs religions et surtout terre où il y a un vrai mélange entre les croyances religieuses et les pratiques ancestrales. La société malienne est syncrétique et ouverte à de nombreuses croyances. Cela la rend très tolérante et ouverte. Le malien lui-même est profondément laïc, cela sur tout le territoire et quel que soit la race ou l’ethnie. La liberté de culte est donc à préserver et à protéger par chacun, par la société mais aussi et surtout par la puissance publique comme un fondement majeur de notre stabilité sociale. La laïcité est aussi à mettre en rapport avec la liberté des groupes et communautés notamment des minorités religieuses à vivre leur culte et à bénéficier des conditions favorables pour ce faire. Dans un pays où une religion est suivie par une majorité écrasante de la population, il est crucial de permettre à la minorité de vivre et pratiquer sa foi dans les meilleures conditions. La collaboration et les échanges entre les responsables des différentes religions faciliteront cette situation. La création par l’Etat d’espaces de collaboration et de dialogue permettra également cette ambiance positive. Nous sommes un pays où le mariage entre personnes de confessions différentes ne pose pas de difficultés et est accepté par la société. Nous sommes également un pays où la société fête indifféremment les événements majeurs de chaque religion. L’Etat dans son entièreté doit veiller à maintenir cet environnement et cette tolérance inter religieuse grandement supportée par les maliens. L’équidistance de l’Etat vis à-vis des religions est plus difficile à définir et donc à maintenir même si, au Mali, on y arrive encore relativement bien. La question des fêtes religieuses a été évoquée précédemment. Cela est une illustration de la pratique d’une laïcité plus objective dans notre pays qu’ailleurs. L’équidistance se traduit par la séparation nécessaire entre l’Etat et les religions comme source d’inspiration ou de guide des règles de fonctionnement étatique. L’Etat est une construction humaine pour résoudre les problèmes d’ici-bas. Il est inspiré par les règles que les hommes souhaitent se donner pour fonctionner de manière efficace. Ces règles elles-mêmes sont définies dans un cadre fixé par les hommes. Il est indispensable que cela reste le cas même si, pour certains domaines, il y a des risques de collusion entre les principes religieux et les règles publiques. La laïcité est synonyme d’équidistance et de neutralité de l’Etat entre les régions. La laïcité sous-entend aussi la non gestion de la sphère étatique selon des préceptes religieux. L’Etat doit être organisé et surtout fonctionner conformément à ces principes. Il doit les rappeler régulièrement et établir avec les religions des rapports de collaboration et de communication permettant à leurs leaders de s’inscrire dans cette optique. En posant ces principes comme des fondements de l’Etat, il sera plus facile de gérer les problématiques posées par les enjeux nationaux et internationaux de la laïcité. ENJEUX DE LA LAICITE La religion de plus en plus politique ou les leaders religieux plus politiciens que théologiens, le contexte international propice aux chocs plutôt qu’au dialogue ainsi que le radicalisme laïc posent chacun à leur manière des défis à relever par nos pays face à la nécessaire laïcité de l’Etat. Le Mali vit pleinement dans la religion politique ou plutôt dans un environnement où les leaders religieux, conscients de leur poids et de celui des leaders politiques, pénètrent de plus en plus sur la scène politique. Il ne faut pas se leurrer, cela ne vas changer par des incantations. Ceux des politiciens qui clament haut et fort le retour des leaders religieux dans leurs mosquées, sont les premiers à aller les rencontrer nuitamment, de manière discrète, pour solliciter leur collaboration. Tant que ce jeu de dupe dure, il sera vain de faire changer cette situation. Tant que les causes profondes de l’apparition des leaders politiques sur la scène publique ne sont pas traitées, le phénomène perdurera et se renforcera comme on le constate. Ces causes sont d’abord la perte de crédibilité du leadership politique dans notre pays et ensuite la quête d’influence des leaders religieux, l’un alimentant d’ailleurs l’autre. Le malien moyen stigmatise régulièrement les carences morales, la corruption, l’inefficacité, la malhonnêteté, le peu de souci des souffrances de la population, l’enrichissement rapide et sans cause du fait de responsabilités publiques, l’inaccessibilité…comme des caractéristiques des acteurs politiques de notre pays. Les forces politiques maliennes sont de ce fait affaiblies et utilisent régulièrement la société civile, donc les organisations religieuses, pour mobiliser le peuple. Elles ont de moins en moins de militants. A l’inverse, du fait de nombreux facteurs dont la paupérisation n’est pas le moindre, les organisations religieuses se renforcent, agissent sur la vie des individus, aussi bien matériellement que spirituellement et arrivent ainsi à emporter leur adhésion. La religion politique devient ainsi la manifestation la plus flagrante de l’incurie politique dans notre pays. Le contexte international qui se caractérise par des conflits dont certains sont directement liés à la confrontation entre les religions, créent des tensions dans nos pays. L’attitude de certaines puissances internationales, où on a l’impression que la religion, particulièrement l’islam, est plutôt devenu un bouc émissaire pour redorer le blason de politiciens en mal de crédibilité, pose aussi des problèmes dans notre pays et questionne notre laïcité. Les confrontations internationales, le terrorisme global confinent à l’affrontement religieux propice au radicalisme qui oblige les individus et les sociétés à choisir leur camp, à se radicaliser et à reporter sur le domaine public leurs frustrations issues de ces crises. Quel est le malien qui n’est pas révolté par ce qui se passe en Palestine ? Quel est le malien qui n’est pas choqué par les débats sur certaines chaines ou dans les radios internationales où on insulte la religion musulmane et son prophète L’invocation de la laïcité à tort et à travers n’est pas de nature à servir la laïcité elle-même. Elle confine à un radicalisme laïc qui provoque quelques fois le radicalisme religieux en réaction. C’est pourquoi il convient de faire attention à l’emploi du terme et de ne le faire qu’en connaissance de cause et après avoir saisi le caractère sensible du contexte. Ce radicalisme laïc est observé en occident et de plus en plus dans certaines couches de nos sociétés. Dans de nombreux cas, il s’agit d’une utilisation abusive de la laïcité pour combattre la religion et la réduire. Or cela est difficile voire impossible compte tenu des convictions profondes des individus et de l’implantation et de l’influence des organisations religieuses. C’est pourquoi il est vain de simplement brandir le terme sans en saisir le contenu et surtout sans l’accompagner par des actes qui permettront de faire comprendre sa portée. Il est aussi regrettable que, quelques fois, certains leaders, convaincus ou sous influence, tentent de socialiser la laïcité allant jusqu’à vouloir réglementer les recoins de la vie des individus créant le risque de confrontation avec les préceptes religieux. Cette situation a été constatée à l’occasion des débats sur le code des personnes et de la famille. Elle s’illustre aujourd’hui par les initiatives et actions contre l’excision. Quand les individus sont persuadés de la justification religieuse de pratiques, il est vain de vouloir changer leur avis par une Loi ou un texte public. La foi conditionne l’existence pour certains citoyens, elle est au-dessus des règles publiques pour d’autres. Quand elle entre en conflit avec l’Etat, le choix est vite fait par eux, au dépend de l’Etat. L’Etat qui est une création de la société doit s’adapter aux contingences de cette dernière ou les faire évoluer compte tenu des nécessités temporelles. Mais, il ne peut et ne doit vouloir s’affranchir de celles-ci, au risque de se voir rappeler violement à l’ordre, comme cela fut le cas par le passé. Cela a d’ailleurs été très bien compris et est très bien appliqué par les Etats européens, qui sont pourtant ceux qui évoquent le plus de laïcité en ce moment. Ces Etats intègrent plus ou moins les réalités religieuses, celles auxquelles adhérent leur peuple dont ils comprennent bien la primauté. Les partis d’obédience chrétienne explicite, les prestations de serments sur la bible, l’observation des jours fériés religieux, la condamnation du blasphème dans le code pénal allemand ou encore les récitations de psaumes par les écoliers danois dans les écoles publiques de ce pays sont quelques preuves, parmi tant d’autres, que la laïcité de ces Etats est souvent bien relative. PISTES VERS UNE LAICITE BIEN COMPRISE Il nous est indispensable de définir notre propre voie de la laïcité. Quand des réalités concernent la société, l’Etat a l’obligation de composer avec elles, travailler avec elles, négocier avec elles et espérer les faire évoluer dans le sens de l’intérêt public. Il n’a pas à vouloir s’imposer car Il n’y arrivera pas. Nous devons engager des changements dans de nombreux domaines pour traiter au mieux les rapports Etat – religion- société au mieux de nos intérêts. Le leadership, notamment le leadership politique doit évoluer. Nous devons travailler à obtenir des leaders vertueux, consciencieux, exemplaires, travaillant dans l’intérêt collectif, au service de leurs mandants. Des leaders de ce type seront soutenus par les populations, quel que soit leurs convictions religieuses. Le malien cherche un leader qui résout ses problèmes, que ce leader soit barbu ou non ! Le malien est à la quête d’un leader qui l’écoute, qui ne vole pas, qui ne ment pas, qui le sécurise, le soigne, l’aide à trouver un emploi, que ce leader fréquente la mosquée ou pas lui est secondaire ! Les politiciens doivent en prendre de la graine et exercer leurs responsabilités dans le cadre de la promotion de la vertu, du respect des règles et de la quête absolue du bien-être des populations. Notre leadership doit également s’inscrire dans la promotion de la bonne compréhension des religions, expliquer la religion, faciliter les débats vers la connaissance des religions. Cela contribuera à faire en sorte que les citoyens sachent que la religion est aussi un facteur de stabilité si elle est comprise. Seule la religion bien comprise permettra de lutter efficacement contre l’intégrisme religieux et les intolérances religieuses. En se fermant à la religion, on détourne son regard sur elle et on la confine dans un espace qui facilitera la radicalisation et, à terme, la violence. En lui donnant des espaces d’expression et des occasions aux citoyens d’en comprendre tous les sens, on créera les conditions de dialogue, de débats, de discussions qui favoriseront la bonne compréhension de la religion et en même temps dissipera les tensions nées de l’incompréhension, de la méconnaissance et des rapports conflictuels. Il faut une forte implication de l’Etat mais aussi des collectivités territoriales pour engager une vaste action vers la bonne compréhension des religions et du dialogue inter religieux, dans le cadre d’une laïcité dont les contours sont à définir autour des principes intangibles rappelés précédemment. Les pouvoirs publics doivent engager des réflexions, auxquelles il faut associer les organisations religieuses, pour fixer une bonne limite entre le domaine public et le domaine privé et maintenir un cadre de dialogue et de discussion permettant d’évacuer tous les domaines de tension. En définissant clairement la sphère publique où les règles étatiques régenteront l’essentiel du fonctionnement et le domaine privé d’expression de la foi et des croyances, on met en place un cadre qui limitera les chocs. En mettant en place un processus de dialogue permanent entre les acteurs (Etats, acteurs religieux, société civile), on crée les conditions pour anticiper et négocier au mieux les chocs, quand ils surviendront. Le Ministère en charge du culte doit s’engager sur ces chantiers et donner un contenu à son action à travers eux. Il doit aussi réfléchir à mettre en place rapidement un cadre réglementaire qui établit le statut des leaders religieux (imams, prêtres, prêcheurs…) qui doit être impérativement défini dans un pays comme le nôtre. Cela participe aussi de l’implication nécessaire de l’Etat dans les questions sociales et religieuses pour veiller à ce qu’elles puissent être des facteurs d’harmonie et non des cadres de conflits. Plus que jamais l’Etat doit sortir de sa léthargie face à la religion, la considérer comme une donne incontournable et un facteur d’harmonie sociale. Donc une chance plutôt qu’une menace ! La société malienne est laïque, tolérante, ouverte mais elle a des valeurs qu’il faut savoir préserver. L’Etat doit travailler avec cette réalité et l’utiliser comme un facteur d’intégration et de progrès. La religion n’est pas mortifère, elle est hautement bénéfique si on la comprend. Il nous faut intégrer cette donne et la mettre à notre profit de manière intelligente. Nous devons, pour ce faire, savoir nous mettre en marge des combats qui ne sont pas les nôtres et orienter nos actions en fonction de nos intérêts, de nos réalités, de nos ambitions collectives et informer suffisamment nos populations pour qu’elles y prennent part. Moussa MARA moussamara@moussamara.com www.moussamara.com Share this:WhatsAppTelegramFacebookTwitterLinkedIn Articles similaires[...]
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