Afin de contrer et de maitrise la hausse des prix des produits de première nécessité, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, une commission interministérielle a été mise en place. C’était cette semaine, lors d’une conférence de presse conjointe du ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed et son homologue des Finances et de l’Economie, Alfousseyni Sanou dans la salle de conférence du ministère du Commerce et de l’Industrie.
« Il y a 3 mois déjà, un conseil de ministre extraordinaire sur la flambée des prix afin de trouver des solutions se tenait », a lancé le ministre du Commerce et de l’Industrie pour avancer que la rencontre en cours avec la presse a pour objectif de faire le bilan des mesures prises et annoncées ce jour après le conseil extraordinaire sur la vie chère au Mali. Aux dires du ministre, la réponse au choc de la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, a été et reste une préoccupation centrale des plus hautes autorités de la transition. « Une commission interministérielle est déjà mise en place spécifiquement sur la question des prix des produits de première nécessité », a fait savoir le ministre du Commerce pour anticiper et trouver des solutions pour les mois à venir.
Selon le ministre Mahmoud Ould Mohamed, ladite commission se penche sur les produits et la maîtrise de leurs prix. Dans le même sens, explique-t-il, un plan d’action a déjà été élaboré afin de rassurer la population que le gouvernement est à pied d’œuvre pour prendre en charge afin de maitriser la hausse des prix et le pouvoir d’achat au Mali. « Il s’agit de rendre possible l’approvisionnement concernant le pays, mais rendre aussi les produits disponibles pour les consommateurs à des prix abordables avec un pouvoir d’achat conséquent », a rassuré le ministre du Commerce. Les deux ministres ont souligné quatre grandes raisons pour la hausse de prix au Mali et ont promis que des mesures d’accompagnement pour soulager la population sont déjà en cours.
Aux dires du ministre des Finances et de l’Economie, Afousseyni Sanou, les raisons qui expliquent cette hausse de prix au Mali sont la crise sécuritaire, politique et institutionnelle qui ne cesse de sévir dans le pays et l’embargo de la Cédeao que le pays a connu d’une part. D’autre part, il a cité la crise sanitaire Covid-19 et aujourd’hui la guerre en Ukraine.
A en croire, M. Sanou tous ces facteurs ont d’une manière ou d’une autre conduit à la hausse des prix des denrées au Mali. La crise politique, sécuritaire et institutionnelle qui fait fuir certains bailleurs et la crise de la Covid-19 et ukrainienne qui ont beaucoup impacté le commerce au niveau mondiale.
Le ministre du Commerce et son collègue des Finances ont confié que : « Le Mali aujourd’hui fonctionne sur sa propre recette et que l’appui budgétaire ne dépasse pas les 6 %. Sans oublier les revendications salariales, où une justice sociale en harmonisant la grille salariale avec un impact budgétaire de 200 milliards de F CFA. Le cas des indemnités est en voie d’être revu et aussi l’accompagnement de certains secteurs privés », souligné M. Sanou pour ajouter qu’il y a eu paiement de 398 milliards de dette intérieure pour les entreprises. En ce qui concerne les subventions sur les produits de première nécessité, tels que le riz, le lait, l’huile, le pétrole, l’Etat fait manquement de plus 132 milliards de F CFA sans cumuler le gaz et les graines de coton. Les efforts n’ont pas manqué et ils continueront ont fait savoir les deux ministres, pour contrer la vie chère au Mali.