Le Conseil national de transition (CNT), refuge d’une jeunesse égarée, met la pression sur les soutiens de la transition. Aminée par les déserteurs du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) aux premières heures du coup d’État du 20 août 2020, cette jeunesse très proche du président du CNT, le colonel Malick Diaw, a créé une opposition pour faire la peau aux mouvements et organisations qui soutiennent la transition.
Ce travail de sape des efforts de la transition a commencé par une opposition farouche au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Ensuite, elle a déversé tous ses venins, en avril dernier, sur les ministres du gouvernement (Ibrahim Ikassa Maïga, Mme Fatoumata Sékou Dicko) qui défendaient devant le CNT l’avant-projet de Loi de création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).
Aujourd’hui, c’est le tour des patriotes qui se sacrifient pour la cause de la transition. Ces jeunes du CNT, sans passé militant, guidés uniquement par leur ventre, menacent, agressent physiquement et verbalement les défenseurs acharnés de la transition. Et le tout est couronné par l’embastillement de ces derniers. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les poursuites judiciaires contre les soutiens de la transition. À ce rythme, ces arrivistes risquent de détruire la transition. Cette opposition au sein du CNT est une véritable menace pour la stabilité du Mali. Il est temps d’extraire le ver dans le fruit. Avant qu’il ne soit trop tard. À bon entendeur, salut !
Les vrombissements des Maliens: «A ye transition dèmè» (Aidez la transition)
«L’aide la plus juste est celle qui vient de soi-même», dit le sage. On entend très souvent dire sur les radios libres «A ye transition dèmè» (aidez la transition). Les Maliens continuent de soutenir ou d’aider la transition, selon leur possibilité. Le vrai problème aujourd’hui, c’est le pilotage à vue de la transition. Aucune lisibilité dans la gestion. Qu’a fait la transition pour les Maliens ? Cherté de la vie, avec son lot de désespoir.