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Ethique et déontologie des Avocats : « Un avocat qui trompe son client est aussi dangereux qu’un magistrat qui se laisse corrompre », dixit le ministre Kassogué
Publié le lundi 28 novembre 2022  |  Le Pays
6ème
© Autre presse par DR
6ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption
Bamako, le 1 mars 2022. Le ministre de la Justice et des Droits de l`Homme a présidé la 6ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption à l`hôtel Radisson
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Du lundi 21 au vendredi 25 novembre, une centaine d’avocats suivaient, dans l’enceinte de l’Institut national de Formation judiciaire Maitre Demba Diallo, une formation sur « l’éthique et la déontologie » du métier. Invité pour la présidence de la séance d’ouverture, l’actuel ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Mamoudou Kassogué, a su trouver des mots pour transmettre ses messages aux participants.

Pour avoir été magistrat avant de devenir ministre, Mamoudou Kassogué estime que des formations en lien avec l’éthique et la déontologie des Avocats sont et demeurent toujours importantes. Les mêmes formations sont particulière et ont un intérêt pratique considérable. Surtout si l’on sait le fossé qui existe malheureusement entre les justiciables et les acteurs de la justice. Un fossé lié d’une part à des dysfonctionnements du service public de la justice. Et d’autre part, dira le ministre, à des comportements déviants de certains acteurs de la justice. S’adressant aux responsables et participants présents, le ministre Kassogué disait : « Vous conviendrez-vous avec moi que dans ces conditions, le respect des règles d’éthique et de déontologie dévient une nécessité absolue à tous les niveaux du secteur judiciaire, de l’administration à la distribution de la justice en passant par les professions juridiques, judiciaires et la police judiciaire ».Les avocats qui trompent leurs clients, voire ceux qui, de manière perfide et insidieuse, collaborent avec l’avocat de la partie adverse pour leur intérêt sont aussi dangereux que les juges corrompus. Dans son discours d’ouverture de la formation, Mamoudou Kassogué a voulu être précis : « On pourrait affirmer qu’un avocat qui trompe son client ou collabore, de manière perfide et insidieuse, avec l’avocat de la partie adverse, de même que ceux appelés, péjorativement, les porteurs de valises, en porte à faux avec l’éthique et la déontologie de leur métier, sont aussi dangereux qu’un magistrat qui se laisse corrompre, un Huissier-commissaire de justice qui détourne le montant recouvré pour le compte de son client, ou un Notaire qui falsifie les actes authentiques à des fins mercantiles ».

Par la même occasion, le ministre tenait à confier que l’importance des questions déontologiques a conduit son département à inscrire, en bonne place, des priorités « le changement de comportements des acteurs de la justice par l’observance stricte des règles d’éthique et de déontologie qui encadrent les différentes corporations ».Pour le Garde des Sceaux, l’avocat se doit d’être intègre pour se conformer au devoir de son état. Il doit présenter, dans son exercice professionnel et sa vie professionnelle, les qualités d’intégrité qui le rendent digne d’exercer sa mission. Chose qui entre en droite ligne des actions du Gouvernement et des orientations des plus hautes autorités de la transition qui sont en train d’œuvrer pour le renversement des tendances négatives, voire pour restaurer le crédit de l’Etat auprès des citoyens, reconnaitre le mérite et sanctionner la faute afin de promouvoir la bonne gouvernance, les valeurs d’intégrité, de loyauté et de moralité dans la conduite des affaires publiques, ou la fourniture du service public aux usagers, indique Kassogué. Et de finir en ces termes : « Pour ma part, je puis vous assurer de mon engagement ferme et intangible à renforcer davantage les mesures de contrôle et d’inspection afin que les errements, les déviances et autres manquements aux règles d’éthique et de déontologie ne soient plus tolérés ».Notons que la formation a été organisée par l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et l’Institut national de formation judiciaire Maitre Demba Diallo (INFJ).

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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