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Asphyxie programmée des fonderies métallurgiques au Mali : Le COREMA tire la sonnette d’alarme
Publié le jeudi 1 decembre 2022  |  Le Pays
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Au cours d’une conférence de presse hier, mercredi 30 novembre 2022, à son siège sis à N’golonina, le Collectif pour la Refondation du Mali a attiré l’attention des autorités de la transition sur ce qu’il qualifie de « l’asphyxie programmée des fonderies métallurgiques au Mali ». Il a également sollicité la remise en cause de l’accord d’investissement signé entre le Mali et le Canada sous IBK.

Le Mali n’est pas un pays pauvre. Son sous-sol est très riche, ces richesses sont très mal très mal gérées. Telle est ce que pensent des millions de Maliens. Et le COREMA a décidé de se battre pour la bonne gestion de ces ressources. C’est en tout cas ce qui a été dit lors de la conférence de presse tenue hier.

Le COREMA dénonce l’asphyxie programmée des fonderies métallurgiques au Mali

En effet, dans sa déclaration, le COREMA s’est réjoui de la création de deux unités de filature à Koutiala et à Bamako, de la relance de la COMATEX à travers un investissement de 6 milliards, de la relance de l’UMPP et la création de la SOREM. « Le COREMA encourage les efforts gigantesques du gouvernement dans un contexte géopolitique et géostratégique très difficile et très complexe », a déclaré Aboubacar Sidick Fomba, membre du CNT. Le COREMA dit avoir les multipliés les efforts pour la gestion des ressources maliennes, notamment le métal. C’est pourquoi, il a attiré l’attention du gouvernement de la transition sur « l’asphyxie programmée des fonderies métallurgiques au Mali ». Pourtant, argue le conférencier, « les fonderies métallurgiques sont pourvoyeuses de milliards de recettes fiscales pour l’État et les collectivités, créatrices de plus de cent mille emplois directs et indirects ».

A en croire ce mouvement de soutien à la transition, les fonderies métallurgiques sont en manque de plus de 60 % de leurs matières premières qui constituent la ferraille et la fonte « qui font l’objet d’exportation incontrôlée en dépit de l’existence des textes (deux arrêtés ministériels) qui ne sont pas effectivement appliqués ». Pour Fomba, cette exportation qu’il qualifie de « frauduleuse » constitue une menace pour ces industries métallurgiques et des centaines de milliers d’emplois et même sur le budget de l’État.

Si des Maliens sont mécontents de la suspension des ONG françaises, le COREMA souhaite beaucoup plus. Il demande au gouvernement de remettre en cause l’accord d’investissement avec le Canada que le gouvernement de feu IBK a signé. « Un accord avec un préavis de 15 ans pour rompre et qui demeure une boîte à pandore pour des sociétés françaises se déclarant officiellement canadiennes pour ensuite envahir nos ressources », laisse entendre Aboubacar Sidick Fomba qui a également sollicité la régulation de la mine artisanale.

La justice, un maillon faible de la transition

Au-delà des fonderies métallurgiques, le COREMA a aussi exprimé sur ses inquiétudes sur la marche de la justice malienne même sous la transition. Sans tabou, ce mouvement dit haut ce que des milliers de Maliens pensent tout bas. «Le COREMA attire également l’attention du gouvernement sur la question de la justice de façon générale qui demeure le maillon faible de la transition malgré les efforts énormes surtout dans le domaine foncier et la poursuite judiciaire des délinquants financiers responsables de la déliquescence de notre chère patrie », a laissé entendre le conseiller au CNT.

Les représentants de l’État malien en Guinée Équatorial ont également eu leur dose. Le COREMA demande leur changement. « Le COREMA invite le gouvernement a procédé à un changement profond dans l’administration et dans les ambassades et consulats notamment en Guinée équatoriale et en France et d’inscrire ses actions dans logique de la révolution et non du consensus politique qui a montré toutes ses limites », a déclaré le conférencier tout en invitant le gouvernement à faire face aux problèmes des Maliens établis à l’extérieur particulièrement en Guinée équatoriale et en France .

Le Collectif pour la Refondation du Mali a profité, de nouveau de cette conférence de presse, pour réclamer la création de la monnaie malienne et l’officialisation des langues nationales. Il a enfin appelé les Maliens à faire la route « à toutes formes de déstabilisation » du pays.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS
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