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Retour de Dr. Choguel Kokalla Maiga à la tête du gouvernement : Fin de suspense depuis le vendredi, 25 novembre 2022 !
Publié le jeudi 1 decembre 2022  |  Le National
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie d`ouverture de la 3è édition du Salon international de l’artisanat du Mali (Siama)
Bamako, le 23 décembre 2021. Le premier ministre Choguel Kokalla Maiga a donné le coup d’envoi de la 3è édition du Salon international de l’artisanat du Mali (Siama) au Parc des Expositions de Bamako sous le thème “Artisanat et sortie de crises, notre contribution”.
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C’est en début de matinée du vendredi saint, 25 novembre 2022, que le Président de la Transition, chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta, a reçu en audience Dr. Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre toujours en titre. Le communiqué de la présidence de République a mentionné que c’est « Après une retraite médicale de quelques mois, le Dr. Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre, Chef du gouvernement, a choisi, pour sa première sortie publique, de rencontrer le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Chef de l’Etat ». Ce communiqué, voix officiellement autorisée, a ajouté aussitôt, dans un style de sincérité teinté d’humour, que « Visiblement en pleine forme, à l’allure sportive, souriant à tout bout de champ, le Premier ministre a laisssé entendre, à sa sortie d’audience, que son état de santé s’est amélioré aujourd’hui et que c’est la raison de sa présence à Koulouba ». Formulation sans ambiguïté qui ne signifie rien de moins que Dr. Choguel Kokalla Maïga sera bientôt rappelé à la tête du gouvernement de la République, la retraite médicale ayant pris fin. Le Premier ministre Maïga a d’ailleurs confirmé cette perspective en faisant dans la soirée, via l’Ortm, la télévision et la radio nationales, une adresse à la nation qu’il remercie avec toute la sincérité dont il est coupable. Signe qui ne trompe, les mots aimables tenus à l’endroit du Président Goïta et à celui qui a eu la lourde tâche de tenir sa place durant la difficile épreuve de sa santé, Colonel Abdoulaye Maïga, indiquent fort bien le retour du gladiateur dans l’arène pour continuer à défendre le Mali. Mais quand reprendra-t-il fonction ? C’est la grande question. En attendant cette décision qui ne relève que du seul Président de la Transition, rappelons que Dr. Choguel Kokalla Maïga avait été admis dans une structure sanitaire, la Polyclinique Pasteur de Bamako en l’occurrence, le 10 août 2022 pour des soins appropriés suite à un malaise soudain. Il ne regagnera son domicile que le 30 septembre dernier, après plus de 45 jours de prise en charge très secrète de l’armée, son médecin traitant étant, selon plusieurs sources dignes de foi, un général-médecin de haute qualification, qui a été en synergie avec une vingtaine d’autres disciples d’Hippocrate, tous des professionnels de haut niveau. D’où le grand secret qui a prévalu jusque-là sur l’état du grand patient, chef du gouvernement ; un secret qui a été certainement le mieux gardé durant les 60 années dernières. Un intérimaire, Colonel-major Abdoulaye Maïga, ci-devant ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et non moins porte-parole du gouvernement de la Transition, avait été nommé le dimanche, 21 août, soit sept jours après l’hibernation médicale forcée de Dr. Choguel K. Maïga. Trois mois après, le Premier ministre par intérim s’est acquitté de la tâche à lui confiée avec hauteur et dévouement, montrant que le Mali ne manque pas de serviteurs conscients et consciencieux.

En appelant donc- puisque ce n’est plus qu’une question de jours- Dr. Choguel Kokalla Maïga à la tête du gouvernement après près de deux mois de convalescence, le chef de l’Etat, clé de voûte de toutes les institutions de la Transition, atteste à l’opinion nationale que celui qu’il a nommé comme Premier ministre le 7 juin 2022, immédiatement après sa propre prestation de serment devant la Cour suprême en tant que nouveau Président de la Transition suite à la mise hors-prérogatives, le 24 mai, du Président Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, que l’intéressé est bien guéri et, mieux, qu’il ne souffre d’aucune maladie handicapante, comme l’a laissé croire une certaine chronique malveillante. Si ce n’était pas le cas, le Président de la Transition, qui a une haute idée de sa charge et de sa mission, n’aurait jamais pris le risque de remettre en selle un homme qui ne jouit plus de ses facultés mentales et de ses aptitudes physiques et psychologiques. Que l’on ne ressasse donc plus les insinuations sur des maladies comme l’accident vasculaire cérébral, la catalepsie, l’épilepsie et on ne sait quelle panoplie de troubles mentaux. Le Président de la Transition, parfaitement informé de l’état de santé de son Premier ministre depuis le début, a suffisamment d’éléments sur la base desquels il a pris sa décision ; tout est bien qui finit bien.
Le décret du Président de la Transition convoquant à nouveau Dr. Choguel K. Maïga à reprendre sa place à la tête du gouvernement, par ces temps où l’amour n’est pas tout à fait au beau fixe entre les officiers de l’armée, qui ont opéré le pronunciamiento du 18 août 2020 en déposant IBK et son régime, et leurs soutiens traditionnels (Yèrèwolo Debout sur les Remparts, COREMA, M5-RFP, etc.), porte un message politique fort. Pour le saisir dans sa portée profonde, il faut remonter au 24 mai 2021 quand Colonel Assimi Goïta et ses compagnons d’armes ont réussi, sans coup férir, pour la deuxième fois, à écarter les deux têtes d’affiche de la Transition d’alors, Bah N’Daw et Moctar Ouane, qui, durant neuf mois, ont entretenu des relations, sinon orageuses, du moins tendues, avec le M5-RFP, artisan du soulèvement populaire qui a ébranlé le Président Ibrahim Boubacar et son pouvoir au point d’être cueillis par les militaires avec une facilité qui a surpris la France et les Européens, l’Amérique aussi. On peut donc estimer que le nouveau Président de la Transition a eu le bon réflexe de vite reconnaître le rôle historique joué par le M5-RFP dans l’avènement de la Transition, en portant son choix sur le chef des troupes, Dr. Choguel K. Maïga, pour diriger le gouvernement de la République. L’aile militaire et l’aile politique se retrouvaient ainsi, dans une union qui aura accouché dans la douleur après plusieurs mois de bras de fer. Depuis, le Mali a commencé à sortir la tête de l’eau.
Respect de la souveraineté du Mali
La quête du respect de la souveraineté est devenue plus évidente au fil des semaines, au grand dam de la France et de ses alliés qui avaient misé sur le fait que la première phase de la Transition s’était définitivement alignée sur tous les segments sur lesquels un Emmanuel Macron l’attendait. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Réarmement des forces armées maliennes et leurs offensives hardies contre tous les terroristes, discours de Choguel Maïga à la tribune des Nations-Unies lors de la 76ème assemblée générale de cette organisation, occasion qu’il a saisie pour dénoncer l’abandon du Mali en plein vol par la France, etc. Les efforts immenses déployés depuis par le gouvernement sous la direction du Premier ministre Choguel Maïga afin de calmer les tensions sociales et pour stabiliser plusieurs autres fronts ont été fabuleux. Il s’y ajoute la nécessité de conduire intelligemment et avec hauteur de vue les réformes recommandées par les Assises Nationales de la Refondation (ANR). Ce chantier est encore vaste et il faut des ingénieurs, ces acteurs qui en connaissent les moindres recoins pour veiller à ce que tout se passe bien.
Les convoitises sur le M5-RFP ont donné lieu à des combats internes ou externes, selon la perception de chacun. Le M5-RFP Mali Kura a été porté sur les fonts baptismaux à l’issue de certains épisodes. Cette entité nouvelle a tenu le mardi, 25 octobre dernier, une conférence de presse qui n’a pas permis de clarifier son positionnement réel sur l’échiquier politique national. Le Colonel Assimi Goïta vient de signifier que sa confiance en Choguel K. Maïga ne s’est point érodée, ce qui signifie autrement que le compagnonnage avec le M5-RFP originel est toujours d’actualité, c’est lui qui est reconnu par la Charte de la Transition comme une des composantes. Le tandem Assimi-Choguel tient donc bon, le duo n’est pas un fer rouillé, il doit se battre pour préserver les acquis. Tout le monde, manifestement et cela se voit tous les jours, n’a pas intérêt à ce que la Transition arrive à bon port. Il y a en effet trop de pêcheurs en eaux troubles qui s’agitent de plus en plus. Il appartient au Président de la Transition et à son Premier ministre en qui il garde sa confiance d’être proactifs à tous les instants afin de faire échec à tous les coups bas et complots, qu’ils soient fomentés de l’extérieur ou de l’intérieur. On se souvient, après la gigantesque mobilisation citoyenne du 14 janvier 2022 suite à l’appel du Président de la Transition, Chef de l’Etat, adressé au peuple pour qu’il réponde à la CEDEAO qui avait pris contre notre pays des sanctions illégales et criminelles cinq jours avant, le 09 janvier, Dr. Choguel K. Maïga avait accordé une grande interview à l’Ortm. Il avait passé un message fort à l’occasion : « Peuple du Mali, toute l’Afrique nous regarde. Ne décevons pas le Mali et l’Afrique. » Le Mali doit triompher.
Malick Tandjigora

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