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Choguel K MAÏGA endosse une grande part de responsabilité dans l’exacerbation de la crise malienne :L’expérimenté PM a-t-il failli à sa mission politique ?
Publié le lundi 5 decembre 2022  |  L'alternance
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© aBamako.com par A.S
Audience accordée par le chef de l`Etat au premier ministre Choguel Kokalla MAIGA
Bamako, le 25 novembre 2022. Après une retraite médicale de quelques mois, le Dr Choguel Kokala MAIGA, Premier ministre, Chef du Gouvernement a,, pour sa première sortie publique, été reçu en audience à Koulouba par le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Chef de l’État.
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Le Mali sous asphyxie financière malgré la levée des sanctions de la CEDEAO, conséquence logique du stupide embargo, dont le Premier Choguel Kokala Maiga a été le véritable architecte. Isolé diplomatiquement dans un monde interdépendant, à cause du choix politique inopportun fait par les autorités sous le conseil avisé du PM. En brouille diplomatique avec l’organisation sous-régionale pour avoir voulu s’éterniser au pouvoir, alors qu’une transition devrait être une période de courte durée, et cela après des Assises dites Nationales de refondation, ANR avec comme maître d’ouvrage le PM. Incontestablement Choguel K Maiga endosse une grande part de responsabilité dans la chaotique situation dans laquelle patauge le Mali depuis le 18 Août 2020. Et pourtant il persiste et signe, malgré toutes bourdes et les obstacles dus à ses choix politiques, qu’il est la solution. va-t-il finir par faire son mea-culpa et rendre le tablier pour donner une chance de réussite à la transition ? Dans le cas échéant Assimi Goïta va-t-il s’assumer en le débarquant pour insuffisance de résultats ? Jamais, dans l’histoire récente du Mali, un premier ministre n’a autant fait parler de lui que Choguel Maiga. Un animal politique et un véritable communicant, il a su convaincre les jeunes colonels inexpérimentés qu’il était celui qu’il fallait pour sortir le Mali de 30 ans de gouffre. Il multiplia alors les sorties faisant même ombrage au Président de la transition. La question que bon nombre d’observateurs de la scène politique se sont posés est celle de savoir si le PM faisait ces sorties par conviction ou juste par boulimie du pouvoir ? Sinon comment comprendre qu’avec plus de 30 ans d’expérience qu’il ne puisse pas dicter au Président de la transition la voie politico-diplomatique, la bonne, à suivre. Pour rappel Choguel K Maiga est Présent sur la scène politique depuis 30 ans, membre de l’UNJM sous le Général Moussa Traoré, Président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau, MPR, ministre sous ATT, il revient encore dans le gouvernement sous IBK, avant d’être le fervent opposant à ce dernier. Premier ministre sous la transition, Choguel K Maiga est l’un des vieux routiers de la politique malienne. Malgré ce riche parcours politique il n’a pas su convaincre le Président de la transition, sans aucune expérience politique, à faire les choix qui conviennent pour éviter la catastrophique situation dans laquelle le Mali se trouve aujourd’hui. Que reste-t-il au Président de la transition pour sauver ce qui pourrait l’être encore? Un changement de paradigme ne s’impose-t-il pas pour le reste de la transition ? Le Colonel Assimi Goïta arrivé au pouvoir sans aucune expérience, ignorant presque tout du fonctionnement d’un Etat ne pouvait avoir meilleur conseiller que l’expérimenté Choguel qui totalise plus de trois décennies de parcours politique, mais au constat les résultats sont loin d’être satisfaisants, bien au contraire la situation s’est fortement détériorée, d’où un légitime motif de le remplacer. Le Colonel Assimi a des bonnes raisons de se débarrasser de Choguel K Maiga pour donner une dernière chance de réussite à la chancelante transition. Pour rappel l’on est à 14 mois de la fin de la transition et aucun des grands défis ne semble connaitre un début de solution. Le Mali s’enfonce dans la crise à la fois socio-sécuritaire que politique. Pourquoi Choguel K Maiga a sa grande part de responsabilité dans le chaos ?Il est fort à parier que c’est sur conseil du PM Choguel K Maiga que le colonel Assimi Goita a chargé son Ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop pour aller proposer une transition d’une durée de 5 ans à la CEDEAO. Notre malheur est venu de cette proposition, qui nous a non seulement valu un embargo stupide de 6 mois, mais aussi a été à la base de la brouille du Mali avec ses voisins, que tout lie, l’histoire, la géographie, la culture et surtout l’économie. La Côte d’Ivoire et le Sénégal partagent avec le Mali une longue histoire faite de solidarité d’entraide, de bon voisinage et surtout de relations économiques. Pour rappel cette proposition de cinq ans a irrité même certains partisans de la transition. Tous ceux qui savent les conséquences d’une longue transition pour un pays, ont condamné la proposition et surtout la posture belliqueuse du gouvernement malien, qui n’a pas pu négocier et trouver un compromis pour éviter ce stupide embargo pourtant évitable. La communication qui a accompagné les sanctions s’est avérée infructueuse car le peuple dans sa grande majorité a découvert le pot aux roses. Le projet qui se cachait derrière cette décision n’était rien d’autre pour les autorités que de se maintenir aussi longtemps que possible au pouvoir La théorie du complot comme stratégie de gouvernance Pour endormir la conscience du peuple l’architecte de la transition a adopté la stratégie consistant à ne voir que le complot partout. Le Mali accuse la France de l’avoir abandonné en plein vol en se retirant du Mali, ensuite d’avoir armé les terroristes et de violer de façon répétitive l’espace aérien. Comme si cela ne suffisait pas le PM par intérim aussi a fait feu de tout bois en s’attaquant aux Présidents des pays voisins comme le Niger et la Côte d’Ivoire, toutes choses qui isolent davantage le Mali sur la scène sous régionale, voire internationale. Le dernier événement qui a fini par convaincre plus d’un que les autorités maliennes ont un autre agenda différent de celui du peuple, est la crise qui oppose le Mali à la Côte d’ivoire au sujet des 46 soldats, incarcérés au Mali et considérés comme des mercenaires. Après tous ces stratagèmes le Mali est loin de sortir du gouffre, il ne fait d’ailleurs que s’enfoncer davantage. La crise socio-sécuritaire ne fait que s’envenimer, la crise politique s’exacerbe avec une levée des boucliers de la classe politique et une partie de la société civile qui finira par battre le macadam pour s’opposer à l’adoption de la nouvelle constitution. Que dire de l’économie qui est presqu’à l’arrêt, quand les revendications sociales se multiplient de façon inquiétante. Que reste-t-il au Président de la transition pour sauver ce qui pourrait l’être encore ? Ceux qui ont été à la base de la descente aux enfers du pays ne peuvent plus être la solution d’une sortie de crise. Donc il revient au Président de la transition de changer de cap avant qu’il ne soit trop tard. Un nouveau gouvernement avec à sa tête un nouveau PM pour non seulement redorer l’image écornée du Mali sur la scène internationale, mais aussi harmoniser ses relations avec les pays voisins et avec tous les partenaires traditionnels. Donc un changement de paradigme s’impose et très rapidement. Youssouf Sissoko REFORME INSTITUTIONNELLE EN COURSCes quelques points qu’il va falloir éclaircirSi la mise sur les rails de l’avant-projet de Constitution est globalement salutaire, certaines dispositions devront faire l’objet d’amples éclaircissements dans le but de renforcer la pertinence même de sa prochaine probable mise en vigueur. Remise aux calendes grecques, à quelques reprises, cette fois, sauf coup de théâtre, la consultation populaire sur la nouvelle loi fondamentale, a de fortes chances d’avoir lieu. Au-delà du fait de procéder à une certaine mise à jour du disque dur institutionnel malien, l’esprit du prochain référendum constitutionnel est de munir le Mali d’un instrument qui annihilera tout esprit de tentative de coup d’État. En effet, les putschs en République du Mali, s’ils sont les symptômes d’une gouvernance qui aura failli, ne peuvent aucunement constituer des solutions aux grands problèmes qui l’assaillent. Cependant, lorsqu’ils surviennent, c’est l’occasion de procéder à des réformes en profondeur, d’où d’ailleurs, l’enclenchement de la procédure de révision de la Constitution. Dans l’avant-projet, il est une disposition qui stipule le caractère criminel et imprescriptible d’un coup d’État, ce qui existait déjà dans l’actuelle Constitution. Il serait plus judicieux d’ajouter qu’aucune loi d’amnistie ni aucun autre mécanisme ne peut donner une quelconque immunité aux auteurs d’un putsch. Dans cet esprit, il s’agira d’un message fort et d’une plus-value par rapport à la disposition antérieure similaire.Évoqué également, doter le Mali d’une nouvelle Constitution répondait à un souci de correspondance avec l’Accord pour le Paix et la Réconciliation. Alors que le texte, sans la nommer, appelle à une Fédération, notamment à travers l’élection des Présidents par région, l’avant-projet de loi consacre la forme Unitaire de la République. Conflit de normes, s’écrieront certains ! Fera-t-on fi encore une fois d’une telle incohérence au niveau administratif et institutionnel, sans chercher à en trouver une solution ? Autre point qui mériterait d’amples éclaircissements, c’est la procédure de révision de la Constitution. L’on apprend dans l’avant-projet de constitution que le caractère laïc et républicain ainsi que la forme unitaire ne peuvent faire l’objet de révisions. Par-là, Faut-il comprendre que l’on peut procéder à des amendements sur des points précis du document sans passer par la lourdeur d’un référendum ? Il serait judicieux que le Mali opte pour le modèle mi rigide mi souple. En toute logique, des dispositions doivent revêtir plus le caractère sacré que d’autres. Mais également, que d’autres dispositifs soient capables d’être modifiés à la faveur d’un amendement serait salutaire.Enfin, la nouvelle loi fondamentale devra prendre en compte la non cohérence des habitudes politiques qu’ont lieu au Mali. Parmi lesquelles, le choix d’idéologies politiques qui ne collent pas forcément avec les réalités du pays. Également, ces mêmes idéologies sont méconnues de la majeure partie des citoyens. Il serait opportun que la nouvelle Constitution prenne une disposition obligeant les états-majors des partis politiques à faire le choix clair et définitif de leur idéologie politique et, s’il le faut, en définir des nouvelles. Il en va de la pérennité même du système démocratique. Faire du copier-coller en la matière est contreproductif et même dangereux ; comme en témoigne les nombreux coups d’Etats que le pays a connu. Ahmed M. Thiam
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