Le rapport annuel de 2021 du Bureau du Vérificateur Général (BVG), dirigé par Samba Alhamdou Baby a été rendu public depuis la semaine dernière. Ce rapport qui a déjà été présenté aux plus hautes autorités du pays est le résultat de 33 missions de vérification opérées dans des services centraux, des organismes personnalisés, des Collectivités Territoriales, sur la politique publique ainsi que la gestion du fonds COVID-19.
Ce présent rapport annuel 2021 s’articule autour de quatre types de mission que sont : les vérifications financières et de conformité ; les vérifications de performance ; les vérifications de suivi des recommandations et l’Evaluation de politique publique.
Dans son message dans ce Rapport de 242 pages, le Vérificateur Général, Samba Alhamdou Baby a fait savoir qu’en faisant la synthèse des constatations et recommandations issues des rapports de vérification et d’évaluation de politiques publiques conduites au cours de la période de référence, le présent récit, à l’instar des autres, se veut un instrument de recevabilité à travers sa finalité d’information des citoyens, des pouvoirs publics et des Partenaires Techniques et Financiers sur l’état de la gestion dans nos services et organismes publics.
Qu’il présente également des résultats tangibles enregistrés dans les entités vérifiées en termes d’amélioration de la gouvernance ou de reversement de montants compromis au Trésor Public ou aux services des Impôts selon le cas. A l’en croire, cette valeur ajoutée ainsi créée témoigne des efforts que le Bureau du Vérificateur Général ne cesse de déployer afin de bâtir une culture de saine gestion des ressources publiques.
« Les différentes missions de vérification effectuées au cours de l’année 2021 participent de notre volonté d’apporter une contribution à la lutte contre la corruption et la délinquance financière. En la matière, nous y contribuons à travers des actions à vocation préventive, dissuasive et coercitive » rassure-t-il.
En termes de prévention, développe M. Baby, les recommandations adressées aux entités vérifiées à l’issue des missions de vérification ont pour objectif de renforcer leur dispositif de contrôle interne. Parlant du volet dissuasif, il assure que la publication de l’ensemble des rapports individuels de vérification et d’évaluation de politiques publiques sur son site internet entamée en août 2019, se poursuit avec comme objectif de dissuader les responsables des entités vérifiées de s’adonner à des pratiques peu orthodoxes dans la gestion des deniers publics.
Pour ce qui est de l’aspect coercitif, le Vérificateur Général Baby dira que cela consiste à saisir directement les Procureurs de la République près les Tribunaux de Grande Instance compétents, chargés des Pôles Economiques et Financiers et la Section des Comptes de la Cour suprême lorsque les rapports de vérification font état de faits susceptibles de constituer des infractions à la législation pénale et à la législation budgétaire et financière. « Le présent Rapport en est une illustration. Il est riche des synthèses des 33 rapports de missions de vérification et d’évaluation de politiques publiques réalisées dans divers secteurs de l’Administration publique. Ces missions ont concerné, entre autres, des secteurs liés aux besoins prioritaires de nos concitoyens comme la Santé, le Transport, le Développement rural, l’Education, la Décentralisation, l’Energie et l’Eau, la Télécommunication et les Nouvelles Technologies de Communication »a-t-il précisé.
Aussi, qu’une importance particulière a-t-elle été accordée aux vérifications de performance en raison des exigences liées à la mise en œuvre de la réforme du budget-programmes. Par ailleurs, selon lui, les vérifications et l’évaluation dont les synthèses alimentent ce Rapport, ont bénéficié d’un environnement favorable qui s’est notamment traduit par l’engagement des plus hautes autorités en matière de lutte contre la corruption.
En effet, ces missions se répartissent entre : 20 vérifications financières et de conformité ; 4 vérifications de performance ; 8 vérifications de suivi des recommandations et une (1) évaluation de politique publique. D’après le document, le choix de ces 33 missions se fonde non seulement sur la cartographie des risques et l’importance des secteurs d’activités des entités, mais également sur les saisines reçues des citoyens, des organisations de la société civile mais aussi et surtout du Gouvernement.
Le choix de ces 33 missions se fonde non seulement sur la cartographie des risques et l’importance des secteurs d’activités des entités, mais également sur les saisines reçues des citoyens, des organisations de la société civile mais aussi et surtout du Gouvernement.
Il faut reconnaitre que ce rapport, après les dénonciations des citoyens, s’est basé plus à donner des conseils et les orientations pour lutter contre la mauvaise gestion qui caractérise le fonctionnement de bon nombre de services et organismes publics. Qui est matérialisé par le non-respect de la réglementation régissant l’organisation et les modalités de fonctionnement des entités vérifiées, avec très souvent, une incidence sur l’utilisation des fonds publics.