C’était au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu ce samedi 3 décembre 2022 à la Maison de la presse, que le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), honorable Gouagnon Coulibaly a lancé un appel à l’unité, au rassemblement à l’entente et à la cohésion. Outre les hommes de médias, la rencontre a aussi enregistré la présence de plusieurs cadres du parti et ceux des partis amis.
Le premier responsable du parti du poignet des mains a animé, samedi, une conférence de presse de main tendue aux autres membres du Bureau politique national pour l’unité, la cohésion et le travail. A l’entame de son propos, le président Gouagnon Coulibaly a salué la mémoire de ses prédécesseurs décédés en 2020 et 2022, notamment Soumaila Cissé et Younoussi Toure. Une minute de silence a été observée à leur mémoire.
Par ailleurs, concernant les divergences au sein du parti, l’honorable Gouagnon Coulibaly a déploré le marathon judiciaire auquel l’URD s’est retrouve depuis plusieurs. Pour lui, les raisons s’expliquent que certains cadres du parti contestaient la tenue statutaire du 1er congrès extraordinaire dont le seul point à l’ordre du jour, souligne-t-il, était de pourvoir au poste de président, laissé vacant après le décès de feu Soumaila Cissé.
« Ils introduisirent, le 14 janvier 2022, un recours juridictionnel pour empêcher sa tenue et continuent encore malheureusement d’en contester les conclusions dont mon élection à l’unanimité 1110 délégués présents au congrès sur 1400 attendus venant de plus 95 % des sections du parti », déplore le président Gouagnon Coulibaly. Il poursuit en indiquant que cet imbroglio judiciaire exposa le parti, lui fit perdre un moment, une partie de sa cohésion et de son aura mais n entama en rien sa force, sa combativité et sa crédibilité.
Selon lui, malgré la « tempête » au sein de l’URD, l’unité du parti est restée intacte avec zéro départ. Une « sage » décision qu’il salue. Le président Coulibaly déclare par la suite que l’URD « refuse d’être enfermée dans le vrai faux débat de positionnement et de candidature qui semble être le prétexte tout trouvé par certains pour déstabiliser le parti sur l’autel des intérêts qui lui sont totalement étrangers ». Pour l’honorable Gouagnon Coulibaly l’heure n’est pas au choix d’un candidat. L’urgence est de rehausser l’éclat du parti légué par feu Soumaila Cissé.
Le président Coulibaly a saisi l’occasion pour rassurer les militants et de leur redire sa confiance en leur lucidité et en la justice malienne « afin que la légitimité démocratique non viciée du parti, qui s’est fortement exprimée, le 16 janvier 2022, soit davantage confirmée par le vent de renouveau qui souffle désormais sur le Parti et par les instances judiciaires ».
Il appelle tous ses camarades contestataires à se joindre à eux pour bâtir ensemble un parti fort et compétiteur. « Je suis prêt à m’investir auprès de tous nos camarades contestataires, absents de cette salle pour les convaincre qu’il n’y a pas d’alternative à l’unité et à la cohésion du parti ». Il souligne ainsi que « les perspectives individuelles se forgent et s’épanouissent dans la destinée collective ». « Je leur tends, avec sincérité, la main militante et fraternelle car ils sont et demeurent des militants et hauts responsables de l’URD », indique-t-il.
Concernant le cas des certains militants du parti visés par un mandat d’arrêt international notamment l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et l’ancien ministre Mamadou Igor Diarra, le président de l’URD indique le parti du Poignet des mains leur porte son soutien. « Être accusé et avoir un mandat d’arrêt ne veut pas dire que tu es condamné. Nous leur donnerons la chance pour qu’ils puissent se blanchir et se défendre normalement afin de recouvrir normalement leurs entières responsabilités vis-à-vis du pays. Ce sont des camarades, ils sont avec nous, nous sommes avec eux », souligne l’honorable Coulibaly.
Rappelons que l’Union pour la République et la Démocratie (URD) membre du M5-RFP a aussi réitéré son soutien à la transition.