Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Modibo Koné, a présidé, le mercredi 30 novembre 2022 à l’hôtel Salam, la cérémonie d’ouverture d’un symposium sur la biodiversité. Initié par la société minière B2Gold, ce symposium offre un cadre aux chercheurs, aux praticiens en début de carrière, aux professionnels et aux développeurs de partager leurs expériences, les données, les techniques et outils, former des synergies et promouvoir une réflexion commune.
Le Mali possède une diversité biologique très variée qui se traduit par une diversité génétique. Notre pays renferme d’énormes potentialités fauniques représentant toute la gamme des mammifères sauvages, des oiseaux et des reptiles de la savane et de la steppe sahélienne.
Possédant une richesse en ressources naturelles et biologiques, le Mali compte 107 forêts classées et 31 aires protégées, soit 138 entités couvrant une superficie totale de 4.527.987 ha représentant environ 12% du territoire national.
Le réseau d’aires protégées comporte : 02 réserves de biosphère, 03 parcs nationaux, 14 Réserves de Faune (totale et partielle) et 09 Zones d’Intérêts Cynégétiques et 4 sites Ramsar.
Selon le 6ème rapport sur la diversité biologique 2021, il a été dénombré 1 739 espèces spontanées ligneuses réparties entre 687 genres provenant de 155 familles. Au moins 640 espèces d’oiseaux sont connues dont 15 sont des espèces endémiques. Certaines d’entre elles font la migration entre le Mali (Delta) et plus de 18 pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie.
Le ministre de l’Environnement s’est appuyé sur la nécessité de maintenir cette ressource biologique ou génétique afin que toutes les espèces qui y vivent puissent s’adapter aux changements environnementaux, assurer la résilience des écosystèmes et lutter contre les maladies et les ravageurs envahissants.
Mettant l’accent sur l’importance de la préservation de la diversité biologique, le ministre Modibo Koné a rappelé les différents textes nationaux et conventions ratifiées par notre pays sur la question.
Dans son exposé, le chef du département de l’Environnement a fait savoir que le contrat minier signé entre le Mali et B2Gold fait obligation à la protection, à la préservation et à la sauvegarde de la diversité biologique sur l’étendue de son permis minier. « B2Gold a mené les études d’impact environnemental et social de la mine de Fadougou assorties d’un permis environnemental faisant ainsi de l’entreprise un acteur important dans le respect des clauses environnementales. B2Gold, comme toute autre industrie minière doit s’assurer que les avantages de l’exploitation minière s’étendent au-delà de la durée de vie de la mine elle-même. Le développement minier responsable et durable a le potentiel d’avoir des effets transformateurs positifs sur le développement socio-économique des communautés et des nations et il peut agir en tant que gardien de notre environnement naturel », a indiqué le ministre Koné.
Pour sa part, le directeur du développement durable de B2Gold au Mali et non moins directeur de la mine de Fekola, Diakalia Koné, a déclaré : « Nous croyons à l’importance et pratiquons une exploitation minière responsable et durable. Dans le cadre de notre stratégie de biodiversité, nous avons organisé ce symposium avec la forte participation du ministère de l’environnement.»
Notons que la société B2Gold a été fondée en 2007. Elle possède des mines d’or en exploitation au Mali, en Namibie et aux Phillipines. Elle dispose d’un portefeuille de projets de prospection et de développement dans plusieurs pays, notamment au Mali et d’autres pays. La production totale d’or de B2Gold en 2021 a été de 1047 414 onces (comprenant 59 819 onces de production attribuable à Calibre). En 2022, B2Gold prévoit une production totale d’or de 990 000 à 1 050 000 onces.