Quel responsable municipal a vendu ou du moins autorisé l’occupation d’une partie du marigot sacré (appelé Molobali koni), en commune I du district de Bamako ? Qui a autorisé l’acquéreur, le sieur Souleymane Doumbia Espace à y construite et l’exploiter comme installation de lavage et de vente de stupéfiants ? La question déchaine des passions et des menaces sur la paix sociale dans cette commune.
Selon diverses sources concordantes, c’est soit le maire lui-même, Oumar Togo (précédemment 1er adjoint jusqu’au décès du maire Amadou Kéita, paix à son âme) ou le 1er adjoint, Boubacar Sangaré dit Baïny ou encore le Secrétaire général de la mairie, Amadou Bah, qui aurait procédé à cette « vente illégale » d’un espace de terre au beau milieu du marigot sacré (les populations de Nafadji y sacrifient régulièrement des chèvres de toutes couleurs pour, disent-elles, chasser les démons et les esprits maléfiques) non loin du pont Salim. L’acquéreur, un certain Souleymane Doumbia, y a aménagé une construction pour servir de lieu de lavage et de local pour vendre de la drogue et d’autres excitants. Ce qui dérange davantage les habitants de la zone, qui ne cessent d’exprimer leurs plaintes et menaces.
Et quand des administrés mécontents de cette opération se sont plaints, les responsables municipaux ont tous nié ne pas savoir les tenants et les aboutissants de cette opération de vente illicite d’un domaine aussi sensible et protégé qu’une bande de parcelle en plein milieu du marigot, qui fait partie du patrimoine de la commune. Et le 2ème adjoint au maire, qui est le maire domanial (chargé de ces questions au sein de la municipalité) Alpha Z Doumbia,, approché par certains citoyens contestataires, a déclaré ne rien savoir de cette opération. Il semble même, confient certaines sources, qu’il s’est opposé au maire, Oumar Togo, par rapport à cette situation.
Selon plusieurs témoignages, cette exploitation et d’autres dans le lit du marigot provoquent des inondations qui causent des dégâts importants dans divers quartiers de la commune et ceci, chaque année. C’est pourquoi les populations se sont regroupées en collectifs de protestataires et menaces de s’en prendre à la construction ou aux autorités municipales, si aucun déguerpissement n’est ordonné dans les meilleurs délais.
Certains citoyens de la commune en appellent au Gouverneur du district de Bamako, pour qu’une solution soit rapidement trouvée à cette situation menaçant la tranquillité de la commune, et que le sieur Souleymane Doumbia, qui aurait profité de cette période de Transition, pour avoir une autorisation a postériori, soit simplement déguerpi.
Contacté par nos soins pour recouper ces informations, le maire Oumar Togo a préféré nous donner le contact téléphonique du Secrétaire général de la mairie. Celui-ci n’a décroché aucun de nos appels. Même le message écrit que nous lui avons envoyé est resté sans réponse. Nous y reviendrons.