En fin de mission après l’expiration de son mandat – renouvelable une seule fois comme en vertu de la décision de sa nomination -, Souleymane Fomba a été remplacé par Abdoulaye Diarra. En effet, par ordonnance gracieuse N°48 du 09 décembre 2022, le tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako, à la requête conjointe des ministres de la Santé et du Développement Social et celui du Développent Rural et selon l’arrêt infirmatif N°429 en date du 8 Octobre 2021 de la Chambre des référés de la Cour d’Appel de Bamako ainsi que de l’ordonnance de rétractation de la décision de désignation de Souleymane FOMBA es qualité mandataire ad hoc, a procédé à la désignation d’Abdoulaye DIARRA comme nouveau mandataire judiciaire. Il aura comme mission principale la convocation et la tenue d’une assemblée générale d’installation des organes sociaux de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali dans un délai de six mois, conforment aux textes de l’Ohada en matière de coopératives.
Ce n’est pas tout. En attendant la passation de service et la prise de fonction, selon la teneur de l’ordonnance gracieuse, le nouveau patron de la C-SCPC relèvera expressément du tribunal de la commune III auquel il est tenu de présenter un rapport mensuel sur l’exécution des missions à lui assignées. Avec des compétences étendues aux autres maillons des structures coopératives impliquées dans le processus électoral, pendant la durée de sa mission, le mandataire est investi d’un pouvoir de gestion des structures coopératives concernées et peut s’adjoindre les services d’autres professionnels sous le contrôle de la même juridiction.
Au cœur des préoccupations exprimées, lors d’un point de presse du collectif des producteurs de coton, la semaine dernière, à Bamako, la décision sera sans doute saluée par les cotonculteurs qui, après avoir réclamé avec insistance l’application des recommandations phares des Assises nationales sur le coton, ont déploré la posture de Souleymane Fomba. Lequel est taxé de trahison de la cause pour avoir échoué à organiser l’assemblée élective.