Il s’agit du Projet de résilience urbaine de Bamako (Pruba) et du Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole dans les zones arides et semi-arides du Mali (Pdazam).
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Mme Clara De Souza, ont signé hier des accords de financement relatifs à deux projets. Il s’agit du Projet de résilience urbaine de Bamako (Pruba) et du Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole dans les zones arides et semi-arides du Mali (Pdazam). La cérémonie organisée à cet effet a eu lieu à l’hôtel des Finances.
Approuvés respectivement les 9 et 30 novembre derniers par le conseil d’administration de la Banque mondiale, les deux projets mobilisent 280 millions de dollars américains, soit près de 175 milliards de Fcfa. Le Pruba a pour objectif d’améliorer la résilience urbaine et les conditions de vie des communautés de Bamako. Il doit toucher directement 1,5 million de bénéficiaires dont une majorité de ménages vulnérables.
Ce projet s’intéresse à la gestion des déchets solides à travers la réhabilitation et l’extension des infrastructures nécessaires au rétablissement des fonctions primaires de gestion des déchets, à savoir la collecte, le transfert et le traitement.
«Les investissements proposés par le Pruba consistent à réaménager la décharge de Noumoubougou en un centre moderne d’enfouissement technique, incluant des équipements pour la valorisation des déchets. Et à aménager un second site à Mountougoula pour doter Bamako d’une capacité de traitement des déchets pour 20 ans», a détaillé Mme Clara De Souza.
TRAITEMENT DES BOUES FÉCALES- Elle a annoncé que deux usines de traitement des boues fécales seront construites pour remédier à l’absence actuelle de tout système d’assainissement approprié à Bamako. Ces deux usines auront une capacité journalière totale de 600 m3, équivalant à 42 tonnes de matière sèche, bénéficiant à environ 700.000 habitants.
Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale, quelque 800 blocs de latrines seront construits dans les établissements scolaires publics sélectionnés. Et les ménages les plus pauvres, situés à proximité de ces établissements, bénéficieront également de la construction de 20.000 latrines domestiques.
Le second accord (financement additionnel) permettra de combler le déficit de financement pour couvrir à la fois les coûts d’une réponse d’urgence en matière de sécurité alimentaire et les dépassements de coûts occasionnés par les pressions inflationnistes, en partie dues à la crise ukrainienne et à l’insécurité.
Les activités du Pdazam ciblent les pauvres et les personnes vulnérables y compris les femmes, les jeunes, et les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Avec ce financement additionnel, ce sont plus de « 43.000 ménages additionnels qui seront appuyés (soit plus de 300.000 personnes), portant le nombre total de bénéficiaires du projet à plus de 1,3 million de personnes », selon Mme Clara DE Souza.
Dans son intervention, le ministre Alousséni Sanou a indiqué que la coopération entre notre pays et le Groupe de la Banque mondiale a toujours été dynamique et emblématique du partenariat stratégique voulu entre les deux parties. Pour lui, la signature de ces accords est la matérialisation des priorités des autorités en adéquation avec le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) pour la période 2019-2023.
Le patron de l’hôtel des Finances a donné l’assurance au Groupe de la Banque mondiale que toutes les mesures voulues seront prises pour permettre la bonne exécution des projets financés au Mali, notamment les deux accords qui viennent d’être signés.