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Violations des droits humains et lutte contre l’impunité : Karim Kéita, fils de l’ancien président IBK, persona non grata aux Etats-Unis
Publié le mercredi 14 decembre 2022  |  Le Républicain
Contrôle
© aBamako.com par Androuicha
Contrôle démocratique du secteur de la sécurité
Bamako, le 23 juin 2015 à l`hôtel Salam. Sur initiative de l`Institut National Démocratique (NDI), les parlementaires venus du Burkina-Faso et du Niger ont échangé avec leurs homologues maliens sur la bonne gouvernance du secteur de la sécurité. (Photo honorable Karim Keita, pdt de la commission defense à l`AN)
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L’Ambassade des Etats-Unis au Mali a organisé une conférence de presse, le lundi 12 décembre, à l’Ambassade, pour éclairer les lanternes des journalistes sur les sanctions américaines contre une quarantaine de personnalités dans le monde, auxquelles il est reproché de graves violations des droits de l’Homme et des crimes économiques. Le conférencier était Brian T. Neubert, Chargé d’Affaires, ambassadeur par intérim, entouré des responsables de la section des Affaires publiques, et de la communication.

Une liste de plus de quarante personnalités visées par des sanctions pour des faits de corruption et de violations des droits de l’Homme a été publiée par le Trésor américain, le 9 décembre 2022. Parmi ces cibles de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), l’organisme de contrôle financier du Département du Trésor, figure Karim Kéita, un fils de l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Kéita. Cet ancien député malien, Karim Keïta, fait depuis le 5 juin 2021, l’objet d’un mandat d’arrêt international dans le cadre de l’enquête sur la disparition du journaliste Birama Touré en 2016.

Alpha Condé, l’ancien président guinéen, tout comme Karim Keita, fils de l’ancien président malien, feu Ibrahim Boubacar Kéita, font partie de la liste des personnes sanctionnées. Les sanctions annoncées à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme et la Journée internationale de lutte contre la corruption, impliquent un gel des avoirs et des interdictions de toute relation commerciale avec les personnes sanctionnées. Tous les biens et intérêts des intéressés se trouvant aux États-Unis, en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, sont bloqués. Ils doivent être signalés à l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), organisme de contrôle financier, dépendant du Département du Trésor des États-Unis.

Pour le conférencier, cette rencontre est organisée dans l’esprit de transparence pour répondre aux questions soulevées par ces sanctions. Il s’agit des conséquences liées aux faits de corruption et de népotisme, commis pendant ou après l’exercice du pouvoir. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la corruption menée par les Etats-Unis. Pour ces mesures, certains dossiers prennent le temps pour les étudier et avoir les éléments qu’il faut avant d’annoncer les sanctions. Certaines sanctions sont annoncées pendant que les cibles exercent le pouvoir, et d’autres sont d’anciens dignitaires, comme c’est le cas de Karim Kéita, a indiqué le conférencier. Le conférencier a indiqué que le respect des droits de l’Homme et la lutte contre la corruption dépendent de la bonne gouvernance, qui est déterminante. Les Etats-Unis soulignent l’importance de la protection des droits de l’Homme, des journalistes, de la liberté d’expression pour alimenter la bonne gouvernance.

A côté des sanctions annoncées, en ce qui concerne la Guinée, le Liberia, il y a des sanctions comme celles annoncées le vendredi 9 décembre, mais il existe d’autres outils pour améliorer la justice et la bonne gouvernance. Quand il y a gel des biens mal acquis, s’en suit une procédure pour travailler avec le gouvernement et parvenir à une solution. Il est trop tôt, selon le conférencier, pour évaluer les biens mal acquis qui sont gelés, mais qui doivent en principe être saisis et restituer au Mali. L’annonce de ces sanctions n’est qu’une étape de la procédure, qui impliquera des lois américaines et maliennes, pour parvenir aux conséquences de la corruption et des violations des droits de l’Homme et pour mettre fin aux crimes et à l’impunité. On peut noter déjà qu’il y a des restrictions pour les voyages aux Etats-Unis, pas de visa. « Ces mesures sont limitées aux Etats-Unis, mais servent aussi de signal aux autres juridictions, pour d’autres pays, qu’il s’agisse de quelqu’un qui a vraiment un dossier de corruption et de violation des droits de l’Homme », a déclaré le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali, Brian T. Neubert. Sont visés, d’individus qui se sont servis de leur position pour s’enrichir ou commettre des violations des droits de l’Homme.

Le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali, Brian T. Neubert, a affirmé qu’en général, « les Etats-Unis sont vraiment engagés au Mali, en matière de développement, dans le domaine de la Santé, de l’Education. Les Etats-Unis soutiennent les reformes constitutionnelles, les élections. Nous accompagnons les choix stratégiques du Mali pour se développer ».

B. Daou
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