Le Mali, fort de sa potentialité agricole, occupe désormais après le Nigéria, la place de deuxième pays producteur de riz en Afrique. Doit-on réellement se réjouir de ce nouvel exploit agricole au moment où l’autosuffisance alimentaire est loin d’être une réalité dans notre pays ?
Après avoir récupérer sa place de premier pays producteur de coton avec 760 000 tonnes lors de la saison 2021-2022, le vient de signer un nouvel exploit en se plaçant derrière le Nigeria comme deuxième pays producteur de Riz en Afrique.
Ainsi, c’est avec une production de plus de 2 millions de tonnes de riz, que le pays s’adjuge du la place de deuxième producteur du riz en Afrique suivant le Nigeria qui a obtenu un résultat saisonnier plus de 3 millions de tonnes.
C’est une bonne nouvelle, sauf qu’elle ne se fait pas sentir sur le prix du sac de riz et n’a rien changé de la souffrance des maliens font face aux conséquences de la vie chère.
Quel impact pour les Maliens ?
Est-ce une duperie ? Ou vont donc les productions rizicoles ? Pourquoi continue-t-on d’importer du riz alors que le Mali est donné pour un pays à forte potentialité agricole ? A quoi sert cette place ?
En tout cas, le constat est alarmant. Sur le marché, les prix des produits de première nécessité comme notamment le riz, d’ailleurs localement produit continue de connaitre une flambée malgré les efforts consentis.
Auparavant cédé à environ 17 000F, le sac de 50kg de riz est vendu à 25 000F ou plus. Et le hic qui titille est qu’on se permet d’avancer que la situation est, dit-on, consécutive à l’inflation mondiale résultant de la pandémie du coronavirus et la guerre entre l’Ukraine et la Russie, entre autres.
Même si cet exploit agricole a moins d’impact sur la vie des maliens, il doit tout de même encourager le gouvernement à s’investir davantage dans le sous-secteur « riz » pour faire de l’autosuffisance alimentaire, une réalité, gage de la souveraineté et du développement de tout pays.
Coulibaly A