Les discussions étaient axées sur trois thématiques : les reformes curriculaires, la gestion de l’éducation en mode décentralisé et la résilience du secteur de l’éducation aux crises multidimensionnelles.
Les responsables des ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et du département de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et les partenaires techniques et financiers (PTF) étaient réunis, mardi au CICB, pour échanger sur les recommandations de la 22è session de la revue conjointe du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle. Les travaux étaient dirigés par la ministre de l’Éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane.
La session a examiné et évalué les performances du secteur à partir de l’analyse des indicateurs et résultats obtenus en 2021 dans le cadre du suivi et de la mise en œuvre du Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation professionnelle (Prodec II) pour la période 2019-2028.
Les échanges étaient axés sur trois thématiques, notamment les reformes curriculaires, la gestion de l’éducation en mode décentralisé et la résilience du secteur de l’éducation face aux crises multidimensionnelles.
Les documents analysés et les débats ont permis de formuler d’autres recommandations pour améliorer les performances. Les recommandations endossées par les différents ministres seront traduites en plan d’action.
Le directeur général de la Cellule de planification et de statistique du secteur de l’éducation (CPS) du ministère de l’Éducation nationale, Dr Diakalia Koné, faisant le compte rendu de la session technique, a rappelé quelques recommandations, notamment l’organisation d’une enquête sociolinguistique, le recrutement, le déploiement des enseignants en fonction de leurs compétences linguistiques sur la base d’un engagement quinquennal.
Il y a aussi la relecture de la loi 2018-007 du 16 janvier 2018 portant Statut des enseignants fonctionnaires des collectivités de manière à autoriser les titulaires de licence à enseigner au fondamental 1 au terme de leur formation, la réouverture des écoles par l’implantation des cantines scolaires d’urgence et la prise en compte des diplômés des licences pour les différents concours, entre autres.
Et le directeur de la CPS de l’éducation de dire que globalement tous les principaux indicateurs et résultats de 2021 sont en hausse comparés à ceux de 2020 qui fut une année émaillée par les grèves des enseignants, les mesures contre la Covid-19 et la crise sociopolitique et sécuritaire. Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Pr Amadou Keïta a rappelé que notre pays compte 5 universités publiques dont une à Ségou.
Pour lui, le gouvernement qui entend mieux gérer les programmes scolaires, le flux d’étudiants, a décidé de créer trois nouvelles universités à Sikasso, Tombouctou et Gao. Son collègue de l’Entreprendrait national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia, révélera que notre pays compte 17 centres publics de formation contre 587 dans le privé.
Le coordinateur du groupe de dialogue éducation et formation Edmond Moukala, constate simplement que le Mali fait face à des défis majeurs. «Mais cela ne doit pas occulter les droits des enfants à l’éducation et aux possibilités d’apprentissage tout au long de leur vie.
Nous devons redoubler d’efforts pour maintenir le fonctionnement des écoles, le calendrier scolaire et académique, et assurer les apprentissages de qualité pour l’atteinte des objectifs du Prodec II. Les PTF demeurent déterminés à travailler davantage pour garantir l’accès à une éducation et une formation de qualité pour tous», a-t-il rassuré.
Avant de témoigner de sa reconnaissance au gouvernement pour la bonne organisation des examens. Quant à la ministre de l’Éducation nationale, elle a indiqué que les nouvelles orientations de l’éducation exigent une refonte de notre système éducatif. Les bases de cette refondation sont dans le Prodec II.
Mme Sidibé Dédéou Ousmane a aussi donné l’assurance de prendre en compte les réflexions et préoccupations des PTF. Auparavant le 5è adjoint au maire de la Commune III, Issa Niambélé, avait rappelé l’objectif de la revue qui, selon lui, vise à épargner un dysfonctionnement structurel. Il a aussi soutenu que ce genre d’espace peut contribuer à trouver la solution aux crises.
Il est utile de rappeler qu’en 2021, sur 8.666 écoles dans les Régions de Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, 1.958 n’étaient pas fonctionnelles soit pour cause d’insécurité, soit par manque d’enseignants.