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Accord d’Alger : la médiation internationale tient une réunion d’évaluation
Publié le vendredi 16 decembre 2022  |  APS
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© aBamako.com par AS
Suivi de la sortie de crise: le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, rencontre le Premier ministre, Choguel Maïga, à la Primature
Bamako, le 6 septembre 2021. Le Médiateur de la CEDEAO, l`ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, et sa délégation, ont rencontré le Premier ministre, Choguel Maïga, à la Primature, dans le cadre du suivi du processus de sortie de crise au Mali.
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ALGER - Les membres de la médiation internationale au Mali ont tenu, mercredi, une réunion par visioconférence, afin de procéder à une évaluation "lucide" de l’état actuel du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger, indique jeudi un communiqué de la médiation.

Cette réunion, tenue à l’invitation de l’Algérie, en sa qualité de cheffe de file de la médiation internationale, "a été l’occasion de procéder à une évaluation lucide de l’état actuel du processus de mise en œuvre de l’Accord, qui a connu une dynamique encourageante à la faveur de la tenue, à Bamako du 1er au 5 août, de la réunion de niveau décisionnel sur certains aspects de l’accord, ainsi que de la session de haut niveau du Comité de suivi de l’accord (CSA), le 2 septembre", sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lit-on dans le communiqué.

Les participants ont particulièrement souligné "l’importance et la nécessité de l’engagement de toutes les parties maliennes à aller de l’avant dans la poursuite de ce processus", ajoute la même source.

Par ailleurs, la réunion a permis de mettre en exergue, encore une fois, "la place axiale de l’accord dans le processus de stabilisation du Mali, tel que reflétée à travers ses quatre piliers".

"Les membres de la médiation internationale ont, également, eu un échange sur les raisons ayant conduit à la suspension des travaux de la 47e session du CSA, qui ont débuté le 29 novembre" dernier, souligne le communiqué.

"Ils ont déploré ce développement qui va à contre-sens de l’élan positif enregistré ces derniers mois, y compris les efforts en cours pour l’opérationnalisation de la Commission ad hoc en vue de parachever les discussions sur la chaîne de commandement et l’intégration des hauts cadres des mouvements en vue du lancement du DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) global dans les meilleurs délais", a-t-on précisé.

Par ailleurs, "les membres de la médiation internationale ont également échangé sur le dernier communiqué de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)".

Soulignant la responsabilité première qui incombe aux parties maliennes signataires (gouvernement et mouvements), dans l’avancement de la mise en oeuvre de l’accord, "les membres de la médiation internationale ont lancé un appel solennel à ces parties à ne ménager aucun effort pour favoriser un climat de confiance et de respect mutuels et à faire preuve, de manière urgente et sincère, d’un engagement résolu sur la voie de la réalisation des objectifs assignés à l’accord, notamment la paix, la sécurité, le développement et la réconciliation au Mali".

Ainsi, la médiation internationale a appelé les parties maliennes "à s’abstenir de toute déclaration qui risque de porter atteinte aux efforts inlassables d’instaurer un climat de confiance".

"Cet engagement est d’autant plus nécessaire que la situation sécuritaire qui prévaut dans certaines localités du pays reste extrêmement fragile et le contexte politique interne demeure marquée par la conduite de plusieurs processus décisifs, y compris l’élaboration d’une nouvelle Constitution, le DDR et la mise en oeuvre des projets de développement, avec l’aide de la communauté internationale", a-t-on insisté.

Dans ce sillage, "les membres de la médiation internationale ont réitéré leur soutien au Mali et rappelé qu’ils se tiennent aux côtés des parties signataires de l’accord pour favoriser une mise en oeuvre diligente et de bonne foi des dispositions pertinentes de cet instrument".

Ils ont, ainsi, insisté sur "la nécessité de la reprise rapide des travaux du CSA qui constitue un cadre idoine permettant de procéder aux évaluations requises et de convenir des actions concrètes à entreprendre pour faire avancer la mise en oeuvre de l’accord".

Enfin, la médiation internationale a réaffirmé "sa détermination à poursuivre vigoureusement ses efforts".

A cet égard, elle a "encouragé l’Algérie, en sa double qualité de présidente du CSA et de cheffe de file de la médiation internationale, à prendre les initiatives nécessaires pour aider à répondre aux attentes légitimes du peuple malien de voir l’accord produire des résultats probants, notamment en termes de sécurité, de stabilité et de développement durables".
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