Beaucoup de Maliens ont cru au changement prôné par les membres de l’ancien Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Bientôt, deux ans, aucun changement dans la gestion du pouvoir. Le système ADEMA est repris et réchauffé par les fistons nationaux. Des personnalités décriées reviennent en force dans les sphères de l’État.
Les nominations font appel à des anciens ministres, anciens députés, anciens présidents d’institutions de la République ou à des cadres délinquants à col blanc comme s’il n’y a pas d’autres cadres pour faire le travail. Tout cela sur fond de népotisme. Dès lors, on comprend aisément des poursuites contre certains activistes: le politologue Sékou Tounkara, Nouhoum Togo, Mamady Dioula Dramé, Siriki Kouyaté, etc.
Primature: Choguel K. Maïga, Premier ministre du peuple. Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre des Forces armées. Le colonel peut revenir à tout moment
Le docteur en télécommunication, Choguel Kokalla Maïga, a repris son fauteuil, le lundi 5 décembre 2022. Le décret de nomination du Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga a été abrogé. Ensuite, il est nommé par décret du président de la transition ministre d’État et remplace le Premier ministre en cas d’empêchement. C’est là où se jouent les choses sérieuses: «en cas d’empêchement du Premier ministre».
La mission du ministre d’État, Abdoulaye Maïga, est intensifiée. Il est le chargé de mission direct du président de la transition. Donc, deux (02) Premiers ministres: Choguel Kokalla Maïga pour le peuple et le colonel Abdoulaye Maïga pour les Forces armées.
Prolongation de départ à la retraite des magistrats de la Cour Suprême: SAM et SYLMA en grève illimitée
Le Conseil national de la transition (CNT) organe juridique de la transition avait promis aux deux (02) syndicats des magistrats: SAM (Syndicat autonome de la Magistrature) et SYLMA (Syndicat libre de la Magistrature) qu’il ne votera pas le projet de loi sur la prolongation du départ à la retraite des membres de la Cour Suprême, en décembre 2022. Dès lors, les magistrats ont suspendu leur mouvement grève. C’était mal connaître le président du CNT et ses conseillers nationaux nommés par décret par le président de la transition. Après le vote dudit projet de loi, la colère est montée d’un cran chez les porteurs de robes noires. Conséquence: grève illimitée. Entre les magistrats et le Conseil national de la transition, le président de la transition doit trancher. Qui aura le dernier mot ?