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Politique étrangère du Mali : Les éclairages du ministre Abdoulaye Diop
Publié le lundi 19 decembre 2022  |  L’Essor
Deuxième
© aBamako.com par mouhamar
Deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel
Bamako, le 16 mai 2014 au CICB. La capitale malienne a abrité la deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel. L`ouverture des travaux a été présidée par M. Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale.
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Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale donne des explications sur la politique extérieure de notre pays. Le leitmotiv est le respect de la souveraineté



La solidarité est nécessaire entre les États pour juguler les menaces 


«La politique étrangère du Mali : entre reconquête de la souveraineté et tensions diplomatiques», tel était le thème du café politique organisé, samedi dernier dans un hôtel de la place, par l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) dont l’invité était le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. C’était en présence des représentants de la société civile, de l’Union européenne ainsi que des anciens diplômés des écoles politiques et démocratiques.


Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet de formation des écoles démocratiques et politiques (Prefodep). Elle se veut un espace d’échanges sur des sujets de préoccupations nationales de manière à susciter le dialogue constructif. Mais aussi favoriser le partage d’expériences et de réseautage entre jeunes et femmes avec des personnes venant de divers horizons. Les cafés ont également pour but de privilégier le dialogue à la violence et d’institutionnaliser la pratique de la redevabilité entre les citoyens et les décideurs. Quinzième du genre, cette édition intervient après celles des régions et du District de Bamako.
 
SOUVERAINETÉ- Parlant de la politique étrangère du Mali, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a précisé que c’est la façon d’interagir avec le monde extérieur pour faire entendre les préoccupations du pays  afin de  promouvoir ses intérêts. Pour le ministre Abdoulaye Diop, la politique étrangère ne fait que refléter le choix des populations d’un pays. 

Depuis la rectification du processus de la Transition, les préoccupations ont été exprimées dans le cadre des Assises nationales de refondation (ANR), a-t-il fait savoir,  soulignant que les ANR ont exigé que notre pays puisse s’affirmer, se réaffirmer et promouvoir ses intérêts. «Le Mali se bat pour sa souveraineté et son indépendance», a dit le chef de la diplomatie malienne. Pour lui, notre pays ne souhaite pas suivre, en particulier, une puissance. Il a réitéré la position du Mali à bâtir un partenariat gagnant-gagnant, franc, réaliste et sincère, aves les autres pays. Pour lui, tout doit se faire dans un climat d’écoute mutuelle.  


Se prononçant sur le Mouvement des non-alignés, l’animateur principal du café politique a indiqué que notre pays à ses intérêts et ses alliances. «Aujourd’hui, l’intérêt du Mali est dans la promotion de la paix», a dit l’orateur. En matière de sécurité, a laissé entendre le ministre  Diop, la Russie est le meilleur partenaire de notre pays même s’il fera remarquer plus loin que les puissances ne font que défendre leurs intérêts. 

En clair, il a soutenu  que le Mali ne suivra aucun pays par sentiment. L’antagonisme entre l’affirmation de la  souveraineté et l’intégration sous-régionale était également au centre des échanges. À ce propos, le conférencier dira que les deux concepts ne sont pas opposés. «Notre quête de souveraineté n’est pas en opposition avec l’intégration», a clarifié le ministre en charge des Affaires étrangères.


Il a déploré que «certaines organisations africaines sont de moins en moins contrôlées par les Africains eux-mêmes». D’après lui, le leadership n’est pas africain. Et il y a beaucoup d’ingérences, d’interférences et d’instrumentalisations de ces organisations pour qu’elles ne servent pas les intérêts de l’Afrique. 


Le chef de la diplomatie malienne s’est dit convaincu que des partenaires étrangers prétendent défendre ces organisations alors qu’ils n’ont d’autres ambitions que de les détruire puis qu’ils sont en train de casser la solidarité entre les Africains. Abordant les défis de l’heure, le ministre Abdoulaye  Diop a plaidé pour la solidarité entre les États pour juguler les menaces. 


Pour sa part, la représentante pays du NIMD par intérim, Mme  Hawa  Soumaré, a souligné que l’objectif de sa structure est le changement en profondeur pour une construction collective de l’édifice démocratique. Selon elle, l’information doit prendre le dessus sur la désinformation. «Les jeunes doivent être outillés pour prendre leur place de leader de demain et bâtir un Mali de leur rêve dans un monde en perpétuel changement », a-t-elle indiqué.


Namory KOUYATÉ

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