Avec la mise en œuvre « je vis de ma terre », les femmes de Bancoumana se tirent d’affaire. Un sous projet d’appui à l’autonomisation des femmes a été initié à Bancoumana le week-end dernier par Abareka Nandree et la Fondation Valdesi. Les populations de la Commune s’en félicitent.
Le projet « Je vis de ma terre » vise à créer une indépendance financière chez les femmes de Bancoumana », a indiqué Issa Camara président de l’Association « Dambé ani sobaara ».
Avec le projet, « je vis de ma terre », la coopérative des femmes a désormais de quoi pour sécher les fruits et les légumes dans la Commune de Bancoumana.
Pour Mohamed Kanouté, président de l’association Abareka Nandree du Mali, le choix de cette activité et de Bancoumana est dû au fait que la Commune est une zone agropastorale par excellence.
A ses dires, « la dernière phase du projet a enregistré la réalisation de certaines activités parmi lesquelles, nous avons la formation sur la commercialisation, la nutrition et la commercialisation sur les plateformes de vente ». Et d’ajouter que pour renforcer la capacité des bénéficiaires pour une gestion efficace et efficiente du projet, l’association « Dambé ani sobaara » (ADAS) ont eu droit des sessions de formations sur : la gestion financière, le marketing/commercialisation….
Les spéculations sur le terrain, a souligné le président sur les papayes la culture de l’oignon, silo et plusieurs produits maraichers.
En tout, ce sont plus de 1500 plants de papayes ont été cultivés dans le cadre du projet.
Les bénéficiaires témoignent aujourd’hui l’impact du projet sur l’économie locale.
Selon plusieurs d’entre eux, le projet a été un facteur de rester au village et de cultiver leur terre. Pour Aminata Diarra, femme de ménage « J’avoue qu’avec le projet, les femmes du village qui partaient sur les sites d’orpaillage, ont décidées de se consacrer à la culture de la terre. Et, cette culture, est d’un apport inestimable pour nous ».
Interroger sur l’apport du projet sur leur vie, Djeneba Sangaré visiblement très contente de ce qu’elle a eue, lance « Depuis le début du projet, je parviens à subvenir aux besoins de mes enfants et j’arrive à épauler mon mari ».
Pour Mme Sokona Camara, membre de l’association des femmes bénéficiaires du projet, « grâce au projet, nos enfants qui se précipitaient pour aller à l’exode ou prendre la route de l’immigration, ont pris conscience que rester sur place. « Beaucoup de jeunes font la culture des fruits et légumes notamment les papayes, donc le maraichage » a témoigné Mme Camara Sokona.
Membre de l’association, Bintou Keita, ajoute « Autrement fois, nous ne savions pas quoi faire avec les mangues, mais depuis l’avènement du projet, on parvient à les sécher et les mettre dans un sachet et les commercialiser ».
Selon Hamady Camara, un des responsables local, malgré quelques difficultés « Nous avons les moyens pour faire réussir nos activités. Si avant on n’avait pas de gros adéquats, il faut reconnaitre qu’aujourd’hui, avec le projet nous avons des motocyclistes pour le transport de nos produits des lieux de culture au village. Très souvent, nous les amenons dans les pays voisins pour les vendre. Ce qui nous procure des ressources importantes ».
Bref, il faut dire qu’à Bancoumana, c’est avec six séchoirs et l’apport d’une trentaine de femmes que les activités sont bien menées à hauteur de souhait.