Interpellé sans relâche sur de supposé respect des droits de l’Homme, spécifiquement sur celui des LGBT, et exposé plus que jamais aux pressions occidentales, tout en ignorant sciemment l’organisation du même événement par des dictatures latino-américains, le Qatar depuis l’acquisition de ce mondial, fut placé sous une pression inédite : soupçons de corruption, Droit de l’Homme, alertes sur les ouvriers migrants, la place des femmes et des minorités LGBT , les débats sur le boycott du tournoi, et l’impact environnemental et social. Jamais, non plus, l’hôte d’une grande compétition internationale n’avait été à ce point décrié et discrédité.
Curieusement, l’Émirat avec l’organisation du Mondial Qatar 2022 avait deux grands défis à relever. D’abord, le défi de l’organisation par un pays arabo-musulman de la plus grande compétion planétaire footballistique d’une part, et enfin, le défi de l’éthique par le privilège de la culture islamique devant l’attitude narcissique de la culture occidentale egocentrique opposée.
Le défi de l’organisation.
Depuis l’Uruguay en 1930, organisateur du premier Mondial de football dans seulement trois stades, jamais un pays aussi petit de taille comme le Qatar, mais extraordinaire en ambition, n’avait accueilli ce joyau de la Fifa, qui nécessite désormais huit enceintes de 40 000 à 80 000 places.
Plus, bien plus, que celles qui l’ont précédée, la compétition Mondiale de football 2022, sport de loin le plus mondialisé et le plus médiatisé, l’Emirat du Qatar n’a pas fait de mystère d’investir pour une question d’image du monde musulman. L’Emirat du Qatar a surmonté tous les obstacles et les tentatives de sabotage à travers les scandales de l’attribution de cette Coupe du monde, l’arme du boycott, l’absurdité des stades climatisés, le bilan carbone, les droits des LGBT sous la couverture de droit de l’Homme. Pour un coup d’essai, le Qatar a réalisé un coup de maître. Le défi de l’organisation du mondial 2022 fut relevé par le Qatar avec prouesses.
Défi éthique : Alcool, habillement, homosexualité, des règles à respecter au Qatar
Le Qatar, par ce mondial, a relevé le défi de l’éthique en privilégiant ses valeurs culturelles fondées sur le principe islamique. Cela fut attesté par la conférence de presse du 20 Mai à Berlin, où l’Émir du Qatar, Sheikh Tamim Bin Hamad al-Thani, a répondu à une question sur les droits des visiteurs LGBT : « Nous [le Qatar] accueillons tout le monde, mais nous escomptons également et nous voulons que l’on respecte notre culture». C’est ainsi qu’avant l’événement, le comité d’organisation de la Coupe du monde qatari avait dévoilé un guide de bonne conduite à adopter durant la compétition entre autres. L’interdiction de l’homosexualité au Qatar justifiée par l’article 285 de son Code pénal qui punit les relations sexuelles extraconjugales, notamment les relations entre personnes de même sexe.
Face à ces campagnes d’intoxication exacerbée, l’actuel président de la FIFA, Gianni Infantino, a réagi en dénonçant l’hypocrisie occidentale tout en balayant de revers de mains les « leçons de morale » qui relèvent de l’« hypocrisie », à la veille du coup d’envoi du plus grand événement sportif planétaire après les Jeux olympiques. Il dira plus que : « ce qui se passe en ce moment est profondément injuste. Les critiques sur le Mondial sont hypocrites ».
En réaction contre les critiques acerbes de soutien aux LGBT par les occidentaux, Khalid Salman, ambassadeur qatari du Mondial a déclaré que, « L’homosexualité, c’est haram (interdit), car c’est un dommage mental ». C’est pourquoi le port de brassards multicolores “One Love” : le brassard de soutien à la communauté LGBT lors de la Coupe du monde au Qatar fut interdit et sanctionné par un carton jaune, puis l’expulsion de l’auteur.
A cela, il faut noter qu’il n’est pas permis d’accoutrements indécents, d’introduire de l’alcool dans l’État où l’ivresse sur voie publique est passible d’une peine de prison, l’interdiction de supporters torse nu et pintes de bière à la main dans les rues, de détenir de la drogue et des produits à base de porc. La règle vestimentaire pour les femmes est de porter des pantalons longs ou des jupes longues, ainsi que des hauts recouvrant la nuque et la poitrine.
Avec l’organisation réussite du Mondial Qatar 2022, le pays a montré à la face du monde sa capacité organisationnelle de relever le défi de la préparation et de la mobilisation, en un mot le défi de l’organisation du plus grand évènement footballistique planétaire par un pays musulman d’une part. Et d’autre part, le Qatar a mis à nu le plan diabolique occidental d’exporter des valeurs étrangères contre-natures, obscènes, débridées, et bestiales dans une société musulmane, en refusant le diktat des ONG et leurs propagandes destructrices de la promotion de l’homosexualité (LGBT) d’autre part.
Mohamed KIMBIRI Président Collectif des Associations Musulmanes du Mali.
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