Mécontent du procès-verbal de conciliation, signé, le 13 décembre, entre le gouvernement et les syndicats signataires du 15 octobre 2016, le Syndicat des Professeurs de l’Enseignement Secondaire des Collectivités (SYPESCO), membre de la Synergie, a, dans une lettre circulaire, appelé les autres syndicats à assainir le directoire.
Le syndicat, dont l’ancien Secrétaire général, Adama Fomba, est maintenant membre du Conseil National de la Transition (CNT), souligne, dans sa lettre, abandonner » le syndicalisme amateur, paternaliste et sentimentaliste, fondé sur la base de desseins inavoués et malveillants, pour aller vers un syndicalisme objectif, fondé sur la défense des intérêts matériels et moraux de nos militants « .
Se disant respectueux de ses idéaux, le SYPESCO entend toujours s’inscrire dans la lutte pour la défense des intérêts supérieurs de ses militants et ne pas trahir l’avis de la base.
Membre fondateur de la Synergie, le SYPESCO a refusé de signer le procès-verbal de conciliation, parce que, selon lui, les accords conclus entre certains syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 et le gouvernement ne répondent pas aux aspirations de ses militants.
C’est pourquoi, il a rassuré ses militants qu’il restera membre de la Synergie des syndicats de l’Education signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016, tout en exhortant les autres membres de la synergie à s’inscrire dans la logique de la défense de la Loi de la République, qui est l’application de l’article 39.
» Soucieux de l’avenir des enseignants, le SYPESCO reste toujours à l’écoute de ses militants pour les perspectives à entreprendre et la conduite à tenir « , conclut la lettre.
Une triste fin pour la synergie
Après ce communiqué du Syndicat des Professeurs de l’Enseignement Secondaire des Collectivités, plusieurs enseignants ont souligné que, depuis la création de la Synergie, toutes les décisions ont été prises à l’unanimité. » Cette lettre du SYPESCO montre qu’il y a une grande crise au sein de la Synergie. On peut être contre une décision, mais dire que la base a été trahie, cette allégation ne tient pas la route. Depuis la création de la Synergie, les décisions sont prises à l’unanimité. Souvent, on a fait recours au vote pour se départager « , a souligné un syndicaliste.