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Housseini Amion Guindo : “Nous suggérons à Assimi de s’impliquer personnellement pour apaiser les tensions…”
Publié le samedi 24 decembre 2022  |  Aujourd`hui
Congrès
© aBamako.com par AS
Congrès du parti CODEM
Description: Bamako, le 17 décembre 2022. Le parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) a tenu son congrès au Centre International de Conférences de Bamako.
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Le 3e congrès ordinaire du parti Convergence pour le développement du Mali (Codem) s’est tenu les 17 et 18 décembre 2022, au CICB. Il a été présidé par Housseini Amion Guindo, président de cette formation.

Cette occasion a été mise à profit par le président de la Codem pour suggérer au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, de s’investir personnellement pour atténuer les tensions avec la classe politique et la société civile afin de créer des conditions idoines pour des élections transparentes. Au cours des travaux de ce 3e congrès trois axes majeurs ont été évoqués, notamment un bref aperçu de la vie du parti depuis son dernier congrès en 2017 ; l’état des lieux de la nation et l’offre politique de la Codem pour sortir le pays des crises récurrentes et lui permettre d’amorcer un véritable décollage politique, économique et social. Faisant l’état des lieux de la nation, le président de la Codem, Housseini Amion Guindo, a souligné que le 3e congrès ordinaire du parti se tient dans un contexte “très particulier, à savoir, la vie chère, des grèves en cascade sur le front social, une situation économique très grave née du cumul des effets de l’embargo de la Cédéao qui a duré 6 mois, des séquelles de la pandémie du Covid-19 et de la guerre en Ukraine ; l’insécurité grandissante dans presque toutes les régions, voire les environs de Bamako ; la montée en puissance des groupes terroristes, notamment l’EIGS et le JNIM ; les affrontements récurrents, d’une part, entre les groupes terroristes, et d’autre part entre ces derniers et les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ; le mécontentement grandissant des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR), notamment la CMA, l’expansion du terrorisme sur les zones de grandes productions agricoles avec la menace de famine en filigrane, l’apparition d’un banditisme endogène causé par la confusion semée par les groupes terroristes, le manque d’emploi, l’effondrement de l’économie rurale, l’absence d’Etat et des services sociaux de base, les désaccords avec certains de nos partenaires traditionnels”.

De plus, il a souligné que l’agenda politique de la Transition court des risques susceptibles d’entraver le respect des chronogrammes relatifs aux élections référendaire, communales, régionales, législatives et présidentielle qui ont été rendus public par le gouvernement le 3 juillet 2022. De ce fait, il a mis en doute la bonne foi de certains acteurs de premier rang pour une organisation régulière, transparente, démocratique et inclusive desdites élections. A cet égard, il a évoqué entres autres, la violation de la nouvelle loi électorale dans la mise en place des structures de l’Aige ; le manque d’un dispositif transparent et inclusif d’approbation des candidatures aux prochaines élections ; l’applicabilité de la nouvelle loi électorale, notamment l’article 155 relatif à la possibilité pour certains responsables de la Transition de se présenter, ce qui suscite déjà des débats dans les écuries politiques, les nombreux griefs relatifs au projet de la nouvelle Constitution, le manque de fichier électoral fiable jusqu’à nos jours, l’intransigeance des autorités à rendre opérationnelle l’Aige sans la quasi-majorité de la classe politique et l’inadaptation de l’actuelle Charte des partis politiques au contexte actuel.

En sommes, le président de la Codem a lancé un appel aux plus hautes autorités à prendre les dispositions idoines pour l’organisation et la tenue d’élections apaisées et sécurisées, devant garantir le succès du processus électoral de 2023-2024.

Founin Diarra
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