Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Elections de 2024 : L’Adema dans le starting-block
Publié le samedi 31 decembre 2022  |  La lettre du Peuple
31è
© aBamako.com par AS
31è anniversaire du parti Adema-Pasj
Bamako, le 25 mai 2022. Le CICB a servi de cadre à la cérémonie marquant la célébration du 31è anniversaire du parti Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la Justice (Adema-Pasj).
Comment




20 ans après son séjour à Koulouba, la ruche veut revenir aux affaires par les urnes. C’est pourquoi, pour des assises de sa 18è conférence nationale ordinaire, le Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-Pasj) a donné rendez-vous à ses cadres et militants le 17 décembre 2022 à la Maison des Aînés pour évaluer les activités menées 14 mois après la tenue du 6è congrès qui a porté le Pr. Marimantia Diarra à la tête de la Ruche. Il s’agissait pour les héritiers du Pr.

Abdrahamane Baba Touré, du Président Alpha Oumar Konaré, du Pr. Ali Nouhoum Diallo d’échanger sur la vie du parti et l’environnement sociopolitique national et international et de fixer des orientations en vue de la conquête du pouvoir au terme de la Transition en cours.
L’éclat de cette première grande activité du Pr. Marimantia Diarra et sa troupe depuis la tenue du 6è congrès du parti aura été rehaussé par la présence du Pr. Dioncounda Traoré, ancien président de la Transition et président d’honneur de la Ruche, du président de l’URD, Gouagnon Coulibaly, des représentants du RPM, du Cadre d’échange des partis politiques, de la Codem, des Fare Anka Wuli, du Parena, du Miria, du Cnid, du PS-Yelen Kura, de la CDS-Mogotiguiya. En organisant cette activité, la Ruche entendait revitaliser ses structures pour la reconquête du pouvoir.

Un parti de militants engagés…
Dans son discours de bienvenue, le Président Marimantia Diarra a exprimé sa joie pour la présence des partis frères à toutes les activités de l’Adéma-Pasj. Selon lui, les présentes assises constituent la première grande occasion pour les militants venus de nos différentes structures d’échanger sur la vie du parti et l’environnement sociopolitique national et international. A l’entendre, le 6è congrès ordinaire des 16, 17 et 18 octobre 2021 s’est tenu dans un contexte particulièrement difficile de la vie de l’Adema et du pays, un contexte pendant lequel les militants étaient à la recherche de boussole pour mieux s’orienter, après tous les balbutiements consécutifs à la laborieuse conduite de la Transition, surtout après les événements de mai 2021. De son point de vue, ce congrès a toutefois montré la maturité des responsables, des militantes et des militants qui ont su, dans un élan de grande sagesse et de dépassement de soi, adopter des résolutions et recommandations pertinentes, et doter le Parti d’une nouvelle direction nationale consensuelle de quatre-vingt et neuf (89) membres qui a l’insigne honneur et le privilège de présider pour un mandat de cinq ans. Il a ensuite noté que cet exercice démocratique au sein du Parti, réussi à un moment où le doute et le scepticisme commençaient à s’installer chez bon nombre de nos concitoyens, quant à notre capacité d’éviter un énième éclatement du Parti. C’est pourquoi, il a déclaré que cette conférence nationale permet de dire avec beaucoup de fierté que l’Adéma-Pasj reste et restera un parti de militants engagés qui, chaque fois que la pirogue prend de l’eau, dispose de ressorts nécessaires pour faire en sorte qu’elle ne coule pas. « Oui, il y a eu des déceptions, des frustrations, des ambitions contrariées. Mais, grâce à l’engagement militant des délégués, à leur patience, à leur persévérance et à leur sens d’anticipation, nous sommes parvenus à mettre nos egos de côté pour parvenir à l’essentiel, en dotant le parti d’une nouvelle direction soudée autour des valeurs fondatrices de notre organisation commune », a-t-il fait remarquer. Dans cette logique, Pr. Diarra a invité les cadres du parti à redoubler d’efforts dans le processus de redynamisation du parti, afin de faire face, dans l’entente et la cohésion retrouvées, aux défis présents et futurs : l’insécurité, la gestion du quotidien des Maliens lambda, l’affaiblissement programmé des partis politiques, la mise entre parenthèse des acquis démocratiques, les prochaines élections générales, etc. Abordant les élections à venir, il a affirmé : « Quel que soit le moment où elles seront organisées, les élections doivent servir de tremplin à l’Adéma-Pasj pour confirmer son leadership sur l’arène politique nationale et reconquérir le pouvoir, à tous les niveaux. Pour réussir ce pari, il nous faudra simplement faire en sorte que la cohésion et l’unité dans l’action soient des valeurs cardinales que nous nous devons inculquer ». A cet égard, le président de l’Adéma-Pasj a fustigé les tentatives en cours pour mettre sous l’éteignoir la démocratie acquise au prix du sang des martyrs, pour dénigrer et détruire les partis politiques. Or, selon lui, il n’y a pas de démocratie sans partis politiques. Pour ce faire, il a appelé les forces progressistes, démocratiques et républicaines à se mobiliser, à mieux s’organiser autour d’un projet commun, fondateur pour notre nation en péril, afin de contrer ces entreprises malveillantes.

Les raisons d’un soutien à la Transition
S’agissant la gestion actuelle des affaires de l’Etat, le Chef de la Ruche a maintenu que la Transition en cours dans notre pays devrait dessiner le futur d’un Mali nouveau, dans le cadre d’une vraie inclusivité, par la participation de toutes les forces vives. Car, de son avis nous sommes tous maliens d’abord avant nos choix religieux ou politiques. « Acceptons donc d’être unis autour du pays, malgré nos différences d’appréciation », a-t-il laissé entendre. Pr Diarra a saisi l’occasion pour déplorer le contexte marqué par la généralisation des difficultés de tous ordres dont l’insécurité, la cherté et le coût de la vie, tous facteurs d’approvisionnement de nos populations et de notre pays, l’ébullition du climat social, la détérioration des relations diplomatiques avec certains pays voisins et du monde. C’est pourquoi il invita une fois de plus les autorités de la Transition à privilégier, en toutes circonstances, un dialogue constructif et apaisé avec la communauté internationale, particulièrement avec tous les voisins du Mali, dans le strict respect de sa souveraineté. Par ailleurs, il fera comprendre qu’au regard des défis posés par le terrorisme, la réponse à la menace terroriste ne peut être que collective. Sur ce point, il a estimé que notre pays doit réfléchir à une grande coalition anti-terroriste dans laquelle ses intérêts fondamentaux seront pris en charge et protégés, où il sera traité comme partenaire respecté et non un subordonné. Face à cette situation, il a donné la position de la ruche en ces termes : « Dans ce contexte particulièrement difficile pour notre pays, l’Adéma-Pasj tient à réaffirmer son accompagnement sincère au Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, en vue de faire face aux multiples défis politique, socio-économique et sécuritaire auxquels le Mali est confronté. Cet accompagnement éclairé et réfléchi qui vise à mettre le Mali au-dessus de toute autre considération, ne répond à aucune logique de quelconque partage de gâteaux ou de strapontins. Il s’inscrit plutôt dans une logique de partage de responsabilités et de risques pour une transition réussie, en vue d’asseoir la sécurité et une gouvernance vertueuse dans notre pays, ainsi que de créer les conditions favorables à l’organisation d’élections générales démocratiques, libres, inclusives, transparentes et mouvements politiques, indépendamment de leurs obédiences. Cela, en vue de sauver les fondements de notre pays et d’offrir une nouvelle offre politique susceptible de créer un nouvel espoir chez les Maliens ».

Les fleurs des partis invités
Dans son message, le représentant du RPM, Boubacar Touré dit Bou a témoigné que l’Adema est en train de se ressusciter pour jouer le rôle de pionnier dans l’animation du débat politique au Mali. Il a saisi cette circonstance pour marteler : « La transition a beau durer, elle aura une fin. Moussa Traoré a fait 23 ans de Transition, il est parti malgré tout ». A sa suite, le porte-parole du CDR, Youssouf Ali Bathily dit Ras Bath, a retenu que la politique n’est pas une profession, mais plutôt une conviction au service du peuple pour le développement de la cité. De son côté, le Président de la plateforme Benkan, Seydou Mamadou Coulibaly, a reconnu que son mouvement a besoin d’un parti comme l’Adema pour bâtir quelque chose de grandiose au Mali. Selon le représentant de la Codem, l’appel de l’Adema est un appel à tous les fils du Mali.
Jean Goïta
Commentaires