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Affaire LC. BA : Y a-t-il deux poids, deux mesures
Publié le lundi 9 janvier 2023  |  L’Essor
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Le président de Lafia Club de Bamako (LC. BA) ou plutôt ancien président (Dr Sékou Diogo Keïta a délégué ses pouvoirs à Amadou Keïta depuis l’annonce de sa suspension par la Commission centrale d’éthique de la Fédération malienne de football) est en colère.



Et pour cause, la Commission centrale de discipline de la Femafoot vient de donner deux matches perdus sur tapis vert aux Tigres (surnom de LC. BA). Raisons invoquées par la commission de l’instance dirigeante du football national, la présence dans les gradins de Dr Sékou Diogo Keïta lors des matches de championnat de LC. BA face, respectivement à Yeelen olympique (2-1 pour LC BA, 6è journée) et au Stade malien (0-0, 8è journée).

Tout est parti d’une requête déposée devant la Commission centrale de discipline par les Olympiens de Yeelen et les Blancs. Dans cette requête, les deux équipes dénoncent la présence de Dr Sékou Diogo Keïta dans les gradins et dans les vestiaires de LC. BA lors des 6è et 8è journées du championnat national, alors qu’il «est suspendu de toutes les activités relatives au football pendant cinq ans». Après avoir déclaré la requête «recevable et bien fondée», la Commission centrale de discipline de la Femafoot a décidé de donner matches perdus à LC. BA. 

Les Tigres qui avaient dans le même temps, déposé une requête devant la même commission contre le secrétaire général du Stade malien, Mamadou Diané qui occupe le poste de 2è vice-président de la Ligue de football du District de Bamako et continue de diriger le secrétariat des Blancs, ont été déboutés. Mais plus que le retrait de points et le verdict rendu par la Commission centrale de discipline, c’est l’interprétation de la suspension de Dr Sékou Diogo Keïta qui ne passe pas du côté de LC. BA. 

En effet, nulle part dans la décision de suspension de Dr Sékou Diogo Keïta, il n’est mentionné une interdiction de terrain, comme cela avait été précisé pour l’ancien membre de la Commission d’appel des élections de la Femafoot, Ibrahima Doumbia, «interdit d’exercer toutes activités relatives au football au niveau national et international (administratif et sportif) pour une durée de dix ans et de stade pour une durée de cinq ans». 

C’est seulement après avoir pris sa décision que la Commission centrale de discipline de la Femafoot a indiqué que la sanction infligée à Dr Sékou Diogo Keïta, à savoir «interdiction d’exercer toutes activités relatives au football au niveau national et international (administratif et sportif) pour une durée de cinq ans», se traduit également en plus d’«une exclusion d’occuper une fonction d’officiel ou de dirigeant dans une instance de la Femafoot ainsi que dans une structure membre de la Femafoot, par une exclusion de participer, à quel que titre que ce soit à une manifestation organisée par la Femafoot, ainsi que par les structures membres de la Femafoot ou sous leur égide».

Une explication tardive et trop facile qui ne convainc personne. C’est là que se situe le problème pour ne pas dire, la contradiction. Pourquoi la Commission centrale d’éthique de la Femafoot n’a pas dit clairement dans son verdict que le dirigeant de LC. BA ne peut participer à aucune manifestation de la Femafoot, comme elle l’a fait pour Ibrahima Doumbia ? Dès lors, on peut comprendre la colère et l’indignation des Tigres qui se voient retirer quatre points, non pas à cause de leur président, mais par la faute de la Commission de discipline de la Femafoot. 

Les Tigres ont déjà annoncé qu’ils feront appel de la décision de la Commission de discipline devant la Commission de recours, mais quand on connaît la complicité entre les commissions dites indépendantes de la Femafoot et les relations tendues entre Dr Sékou Diogo Keïta et les membres du bureau fédéral, on peut parier que la cause est déjà entendue pour l’équipe de Lafiabougou. En tout cas, il faut un tremblement de terre pour voir la Commission de recours déjuger la Commission de discipline. 

Affaire à suivre… 

La Rédaction


Rédaction Lessor
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