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Alassane Ouattara à l’accueil des soldats ivoiriens graciés par le Mali : « Nous estimons qu’avec un pays frère et ami, il n’était pas nécessaire d’avoir une voie autre que celle de la diplomatie… »
Publié le mercredi 11 janvier 2023  |  Le Républicain
Arrivée
© aBamako.com par E A
Arrivée des 46 soldats ivoiriens à l`aéroport Félix Houphouët Boigny d`Abidjan
Abidjan le 07 janvier 2023. Les 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet 2022 ont été accueillis par le Président de la République Alassane Ouattara accompagné de quelques membres du gouvernement ce samedi à l`aéroport Félix Houphouët Boigny d`Abidjan.
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Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara
Le samedi, 7 janvier 2023, dans la soirée, les 46 soldats ivoiriens graciés par les autorités maliennes, après six mois de détention, sont rentrés en Côte d’Ivoire. Après une escale au Togo, ils ont atterri à l’aéroport d’Abidjan où le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, les attendaient sur le tarmac. Ainsi prend fin la longue crise diplomatique entre « deux pays frères et amis. »

Le président ivoirien a salué ses soldats en ces termes : « Chers soldats, je voudrais que vous soyez rassurés que vous n’avez absolument rien à vous reprocher. Vous étiez allés en mission. C’était d’ailleurs la 8e rotation pour six mois. »

« Aujourd’hui, ils sont de retour. Et je dois dire que ce sont des héros. Bravo à vous jeunes héros », a déclaré Alassane Ouattara, avant de saluer la médiation et la mobilisation des chefs d’État, togolais Faure Gnassingbé, bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. « La diplomatie a payé. Nous avons préféré cela. Nous estimons qu’avec un pays frère et ami, il n’était pas nécessaire d’avoir une voie autre que celle de la diplomatie », selon le président ivoirien.

Grace présidentielle

Les autorités maliennes ont annoncé, le vendredi 6 janvier 2023, que les 49 militaires ivoiriens accusés d’être des mercenaires ont été graciés. 46 d’entre eux, qui étaient toujours détenus au Mali, avaient été condamnés à 20 ans de prison en décembre, les trois soldates relâchées à la peine de mort par contumace.

« Son excellence le colonel Assimi Goïta, président de la transition, chef de l’État, a accordé sa grâce, avec une remise totale de peine, aux 49 Ivoiriens condamnés par la justice malienne », selon le communiqué lu, à la télévision nationale, par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

Selon le gouvernement malien, ce geste démontre l’attachement du colonel Assimi Goïta, « à la paix, au dialogue, au panafricanisme, à la préservation des relations fraternelles et séculaires avec les pays de la région, en particulier le Mali et la Côte d’Ivoire. »

Le 30 décembre 2022, la Cour d’assise de Bamako avait condamné les 46 soldats ivoiriens toujours détenus au Mali à 20 ans de réclusion criminelle. Ils écopent également chacun d’une amende de deux millions de francs CFA. Les trois soldates qui avaient été libérées au mois de septembre sont condamnées par contumace à la peine de mort ainsi qu’à 10 millions de francs CFA d’amende.

A signaler que le 10 août dernier, les autorités judiciaires maliennes ont inculpé et placé sous mandat de dépôt, 49 militaires ivoiriens pour « des faits de crimes d’association de malfaiteurs, d’attentat et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ». Quelques jours plus tard, soit le samedi 3 septembre 2022, dans la soirée, les trois femmes du groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 10 juillet dernier, ont été officiellement libérées et remises aux autorités ivoiriennes à Lomé.

Le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Une accusation que rejette Abidjan (Côte d’Ivoire) qui demande « sans délai », leur libération, soutenant que ce sont des éléments de soutien à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), même si selon le porte-parole adjoint de l’ONU (Organisation des Nations Unies) Farhan Haq, les éléments interpellés « ne faisaient pas formellement partie de la Minusma ».

M.K.D
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